Pages

29 janvier 2020

Paris-Saclay : ligne 18, centre Pompidou, pistes cyclables



A l'occasion de la présentation, le 29 janvier au théâtre de Saint-Quentin en Yvelines des vœux du président-directeur général de l'Etablissement Public d'Aménagement de Paris-Saclay (EPAPS), Philippe Van de Mael, et de ceux la présidente de la Région Île de France en sa qualité de membre du conseil d'administration de l'EPAPS, Valérie Pécresse, on a noté :
  •  que les travaux de la ligne 18 du Grand Paris Express qui reliera l'aéroport d'Orly à Versailles Chantiers en 2030 étaient commencés et que le calendrier des trois tronçons successifs serait tenus ; on aurait aimé que la Ministre Elisabeth Borne et le président de la Société du Grand Paris, Thierry Dallard, soient là pour confirmer, ne serait-ce que par un hochement de tête.
  •  que le Centre Pompidou avait choisi Massy pour y installer son pôle culturel de présentation et de conservation des œuvres de ses collections. 

Lors de la réunion périodique de l'EPAPS d'information et d'échanges avec les associations tenue le 22 janvier à Orsay, on a noté :
  •  l'intention conjointe de l'EPAPS et de nombreuses associations défendant les circulation douces de développer un réseau complet de pistes cyclables sur le campus avec les liaisons aux gares et aux zones urbaines. En raison de fortes déclivités sur le plateau, l'usage des vélos électriques semble s'imposer.

28 janvier 2020

Sûreté : Nicolas le boucher...reconverti chez Hermès

C'est une étonnante histoire vraie qui est rapportée dans ce qui suit.

La semaine dernière, le 22 janvier exactement, sur le coup de 14 heures, un monsieur âgé habitant le quartier des Prés à Versailles chemine rue du Maréchal de Lattre de Tassigny, sur le trottoir côté Clagny, en direction de Saint-Jean-d'Hulst.


Au croisement avec l'avenue de la Maye, il traverse celle-ci sur le passage piétons. Deux voitures attendent en file au feu rouge, donc sur sa droite. 


Notre quidam, qui ne sait pas encore ce que le destin lui réserve, a presque fini de traverser lorsqu'il entend la première voiture klaxonner pour attirer son attention. Bien que son éducation ne le prédispose pas à se faire klaxonner, il se retourne, curieux, et aperçoit le conducteur de cette voiture, qui a baissé la vitre de droite et lui fait de grands signes amicaux. 


"Alors, vous ne reconnaissez pas ? Nicolas. C'est moi Nicolas, le boucher. Comment va votre femme ?".


Le monsieur, qui, avec l'âge, a de plus en plus de mal à mettre un nom sur un visage, se comporte avec l'amabilité prudente qui s'impose pour ne pas vexer celui qui l'interpelle avec autant d'enthousiasme. Surtout qu'il s'agit d'un boucher qui dit connaître sa femme. Il faut respecter ces commerçants méritants.


"J'ai changé de métier. Je suis maintenant commercial chez Hermès. J'ai d'ailleurs un cadeau pour votre femme."


Mais le feu passe au vert et son véhicule doit avancer. Il se range alors à droite sur le passage piétons et dit "Montez, ce sera mieux, ici nous gênons le trafic. D'ailleurs j'ai mon stock dans un dépôt à trois cents mètres d'ici."


Le monsieur monte à bord, sans doute piqué par la curiosité ou la cupidité. "Mettez votre ceinture". Voilà quelqu'un qui respecte le code de la route. On est en confiance.


Quelques tours de roue plus loin, le monsieur déclare qu'il a malheureusement autre chose à faire. Nicolas s'arrête alors dans une rue calme du Chesnay et présente un petit écrin qui contient un cœur argenté couvert de brillants, avec une chaînette. L'écrin est très fatigué et son contenu est visiblement de la pacotille. "Voilà pour Madame. Vous savez que cette pièce est vendue 2800  euros Vous n'aurez qu'à m'inviter à prendre l'apéro chez vous". 


"Mais j'ai aussi quelque chose pour vous". Et il saisit sur le siège arrière un coffret, lui aussi très fatigué, contenant plusieurs merveilles : une montre, un stylo argenté, un porte-carte en cuir noir. "Regardez, c'est du Mont Blanc. Et admirez la qualité du cuir. Avez-vous une carte Vitale pour que je vous montre comment on la place dans le porte-carte ?".


"Il faut juste que je vous demande de me payer la TVA pour ces articles. C'est mon comptable qui l'exige. Vous avez bien un peu d'argent sur vous ?"


Dans un éclair de lucidité, bien tardif, le monsieur dit "Je ne suis pas intéressé. Au revoir." et sort du véhicule. 


Le monsieur s'en va, encore sous le coup de la sidération,  soudain conscient d'avoir été victime d'une tentative d'escroquerie et sans doute vexé d'avoir été aussi naïf.


Alors qu'il est pourtant instruit des bons comportements de sûreté, il omet de relever l'immatriculation du véhicule, il omet d'appeler immédiatement le 17, il ne pense pas prendre une photo du véhicule. 


Néanmoins, par un ces rebonds imprévus qui font le sel de la vie, l'affaire prendra une tournure toute autre que si elle s'était arrêtée à une fin de non recevoir au coup de klaxon initial.


Peu de temps après l'incident qui a duré au total trois minutes, le monsieur conte sa mésaventure à
un policier de sa connaissance, lequel, après en avoir bien ri, le convainc de déposer plainte pour que la police puisse agir. 

Grâce aux indications fournies, la voiture de l'escroc est repérée sur les caméras de vidéoprotection, ce qui permet la lecture de son immatriculation. 

La victime identifie l'escroc, qui n'en n'est pas à son coup d'essai, sur des photographies d'individus fichés. 

A chaque fois, et ce dans tout le pays et plusieurs fois par jour, il déploie le même stratagème en se présentant invariablement à ses proies, toujours des personnes âgées, comme "Nicolas le boucher". Il n'a encore jamais été pris. Mais, cette fois, il est plus que probable que son compte sera bon.





26 janvier 2020

Les éoliennes ne fonctionnent qu'avec des centrales à gaz


La France a décidé d’installer au large de ses côtes (Atlantique, Manche et Méditerranée), un ensemble éolien en mer, flottant ou posé sur le fond, à grand renfort de subventions publiques : plusieurs milliards d’euros.
La production du parc Robin Rigg implanté dans l’estuaire de la Solway à la frontière de l’Écosse et de l’Angleterre, un site objectivement mieux venté que ceux où seront construits les parcs français, est un bon point de comparaison pour étudier l’impact potentiel de cette décision.
Les données disponibles heure par heure sur les 17 premiers mois d’activité du parc Robin Rigg montrent que :
§  le temps de fonctionnement à pleine puissance sur une année (encore appelé le facteur de charge) est de 30 %. Le facteur de charge annoncé de 45% pour les trois projets de parcs éoliens en Méditerranée semble donc très optimiste (50 % de mieux qu’en Écosse).
§  cette production recouvre d’énormes fluctuations de production : de 0 % à presque 100 % de la puissance maximale, souvent en une à deux heures. De plus, le facteur de charge a été inférieur à 5 % pendant un tiers du temps. Cette faible fraction a duré près de la moitié du temps en décembre 2010, alors même qu’une vague de froid s’installait jusqu’en Europe occidentale.
§  de longs intervalles de temps pendant lesquels l’efficacité du parc a été inférieure à 1 % ont été observés. L’un d’eux a même duré près de quatre jours.
Dans ce contexte rédhibitoire pour une production sûre et bon marché, la Commission européenne autorise l’aide de l’Etat français de 2 milliards d’euros accordée à quatre fermes pilotes d’éoliennes flottantes en mer en France, pour une production annuelle de seulement 0,4 TWh, et encore surévaluée de 50% par rapport à l’Ecosse.
Il faudra renouveler dans 20 ans (c’est la durée prévue) le coût faramineux de ces quatre projets pour une production annuelle ridicule ; seulement 4 % de la production annuelle d’un EPR prévu pour durer 60 ans.
De plus, il est difficile d’imaginer qu’un stockage de taille adéquate puisse être construit au voisinage des côtes françaises concernées pour supprimer les intermittences de production fatales, ou du moins pour en lisser les variations les plus brutales afin de ne pas faire s’effondrer le réseau d’électricité.
Surtout, si ces moyens générateurs de productions fatales devaient se généraliser comme le demandent leurs promoteurs à la Commission européenne, laquelle précise néanmoins : « La production de cette installation représente une part très limitée de la production d’électricité française. À titre de comparaison, la production d’électricité en France était de 529,4 TWh en 2017. C’est pourquoi il est important d’aboutir dans le futur à un développement industriel à grande échelle », le déploiement de nouvelles centrales à gaz (gaz importé) émettrices de CO2 sera probablement nécessaire en parallèle pour lisser les importants problèmes d’intermittence associés aux éoliennes en mer (et aussi sur terre). Les coûts de ces centrales (construction, fonctionnement et émissions de CO2) devraient être imputés à l’éolien en plus des deux milliards d’euros de fonds publics sortis de la poche des contribuables.

source : Michel Gay http://www.politique-actu.com/osons/eolienne-offshore-naufrage-sens-michel/1703297/

23 janvier 2020

Où s'arrête le droit de faire la grève en ruinant son pays ?


Il suffit de regarder de l'autre côté du Rhin, dans le pays dont le chancellier Bismark a inventé la sécurité sociale en 1883, pour s'apercevoir qu'un peuple raisonnablement sérieux, doté de puissants syndicats qui pratiquent la discussion avant la grève - et non l'inverse - a fixé, sans violence ni psychodrame, l'âge de la retraite à 67 ans.

Ici, c'est autre chose. Des syndicats qui ne représentent qu'une part infime de la population, organisent en toute impunité la paralysie du pays. Et avec quel courage ! En effet, il en faut du courage pour fermer un robinet ou pour couper le courant ! Ces gens là défendent, avec un égoïsme inouï, des intérêts catégoriels exorbitants.

On dit stop. Mais en fait, selon des sondages dont on peut se demander comment ils sont pratiqués, plus de la moitié des Français seraient favorables à ces pratiques dont ils sont les victimes directes dans leur vie quotidienne et les victimes différées, eux et leur descendance, par destruction de l'économie.



20 janvier 2020

Une grande manifestation s'est déroulée à Paris sans aucun incident




Le 19 janvier, une importante manifestation d'opposants à la PMA (Procréation Médicalement Assistée) sans père pour toutes remboursée par la Sécurité Sociale et à la GPA (Gestation Pour Autrui) qui se profile s'est déroulée entre le pont de l'Alma et l'Opéra.

On a pu faire les constatations suivantes :

- forte proportion de jeunes

- aucun incident à déplorer
- médias peu intéressés par les manifestations calmes


On peut voir dans le fait que cette manifestation s'est déroulée dans le calme, sans violences ni dégradations, que la composition sociologique des manifestants est un facteur déterminant du maintien de l'ordre. Il est possible de protester dans le calme.

Les défenseurs de l'éthique biologique ont sans doute des dispositions qui les portent plus naturellement vers le débat d'idées que vers le coup de poing. 

Quant aux fameux black-blocs qui s'infiltrent depuis des mois dans les défilés des autres "pas-contents" pour mettre le feu à la ville et se livrer à des batailles rangées contre les forces de l'ordre, ils estiment avec discernement qu'ils ne trouveront pas accueil et protection dans le type de manifestation illustré par celle dont il est question.

Lorsque les forces de l'ordre ne sont pas provoquées par les manifestants ou par les supplétifs qui prospèrent dans leurs rangs, elles n'ont pas à réagir. Il y a donc moins de risque d'attraper un coup de matraque ou une balle de flash-ball dans la figure. 




16 janvier 2020

Lexicographie et sémantique - soyons à la mode

Le langage des hommes politiques et des responsables syndicaux est parfois un peu subtil pour ceux de la France d'en-bas.

ne pas confondre retraite et pension : ainsi, on a appris récemment que la réforme des retraites ne concernerait pas les militaires parce que ceux-ci touchent une pension au terme de leur carrière. Or une pension est une allocation périodique versée à une personne : pension de retraite, pension d'invalidité, pension alimentaire, etc. "Retraite" n'est qu'un raccourci pour désigner une pension de retraite.

systémique et paramétrique seraient les deux mamelles de la réforme des retraites. Ça en bouche un coin autant qu'un cosinus hyperbolique. Diafoirus a engendré une vigoureuse descendance. Monsieur Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, qui n'est pas un ancien élève de la rue d'Ulm, évite de manipuler ce vocabulaire savant en se cantonnant prudemment dans le refus borné de toute réforme. 

âge pivot et âge d'équilibre sont, paraît-il, deux concepts fort différents : le premier énerve les grandes lumières du syndicalisme, le second les énervera tout autant lorsqu'on aura - croisons les doigts - reculé enfin l'âge jusqu'auquel il faut travailler.

les fake news, qui ne sont jamais que de fausses informations, sont revêtues de cette aura des importations américaines qui nous éblouissent toujours autant que le chewing gum et les bas nylons à la fin de la deuxième guerre mondiale. Cette expression jargonnante a néanmoins ce mérite pédagogique de nous rappeler, qu'en anglais, news est invariable et désigne, avec son "s" de pluriel, aussi bien une seule nouvelle que plusieurs. Les élites parlent maintenant de deep fake news, ce qui ne désigne rien d'autre qu'une connerie plus grosse que les autres.


De nouvelles expressions se sont installées en détournant tout simplement le sens des mots. Quel en est l'intérêt ?

compliqué est désormais employé au lieu de difficile. "Ma maison a été détruite par un incendie, je me trouve à la rue en plein hiver avec mes cinq enfants. c'est compliqué". En fait, une telle situation est catastrophique, ou, à tout le moins, difficile. Compliqué se dit d'un mécanisme ou d'un assemblage complexe, d'un problème ardu ou d'un raisonnement qu'on peine à comprendre. Difficile demande d'importants efforts. L'usage fautif de compliqué à la place de difficile est une sorte de mauvaise et pauvre litote 

pas de souci ! au lieu de "pas de problème", au lieu de "je vous en prie". Quelle horreur. Un souci est une préoccupation qui inquiète.

il y a un souci au lieu de "il y a un problème". "Trois moteurs de l'avion sont en feu. Il y a un souci." Encore une mauvaise litote dont on ne voit pas la pertinence.

citoyen : un citoyen est l'habitant d'une cité. "Aux armes citoyens !". C'est un nom, usité depuis longtemps.Ce qui est réellement nouveau c'est l'usage moderne immodéré de ce vocable comme adjectif : un engagement citoyen, une démarche citoyenne, etc. La connotation de l'adjectif est des plus politiquement correctes. Il est apparu vers 1990 dans le langage de la gauche devenue majoritaire à cette époque. Son sens est apparenté à patriote et à civique. C'est un véritable label - non contrôlé - que s'attribuent des tribuns au petit pied et bien-pensants de tous poils. Les écolos, jamais en reste, ont inventé l'éco-citoyenneté. On n'arrête pas le progrès.

facho. Forme familière pour fasciste. Ce n'est pas une nouveauté. Mais le sens originel est aujourd'hui méconnu par la grande majorité des utilisateurs de ce mot méprisant. Le fascisme (du latin fascis, c'est à dire faisceau - le "faisceau du licteur romain" bien connu des petits latinistes de la classe de 6e) a désigné le mouvement politique fondé en Italie par Benito Mussolini en 1919. Le fascisme caractérise les régimes totalitaires (à l'exception notable de l'islamisme). C'est en 1968 que facho, nom et adjectif, est apparu, pour désigner de manière indistincte toute personne ou action jugée réactionnaire et d'extrême-droite. De manière beaucoup plus extensive, c'est devenu tout simplement une insulte qui a la faveur des mécontents de tout, surtout de ce qui incarne l'ordre et l'autorité. Un professeur qui demande que les élèves se taisent en classe est un facho.


Anglomanie ridicule.

flailleur (flyer). Ne faut-il pas être sot pour appeler un tract un flailleur ? Quel est l'intérêt de remplacer une syllabe par deux, et, par surcroît, dans une langue qui n'est pas d'ici ?