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18 avril 2023

Oslo-Madrid en voiture électrique : ça donne envie

© AUTO-MOTO

Dans l'édition du Figaro du 18 avril, le journaliste Sylvain Reisser publie un reportage sur son odyssée de 4 300 km d'Oslo à Madrid au volant d'une voiture 100% électrique. C'est rédigé d'une plume alerte. Et c'est tout aussi passionnant - mais en plus court - que le "Voyage avec un âne à travers les Cévennes" de Stevenson il y a un siècle et demi, voyage écologique zéro émissions s'il en fut (sauf le méthane expulsé par le sympathique quadrupède).


on retiendra :
4 300 km en 6 jours à travers 10 pays européens, de la Norvège à l'Espagne
24 heures cumulées passées à charger la batterie
la batterie n'aime pas du tout le froid
nécessité d'un copilote ayant l'œil rivé sur l'écran planifiant les recharges
38 stations de recharge visitées dont seulement 28 se sont révélées utilisables
prix du kWh jamais affiché, variant entre 0,48 et 1,47 euros
dépense en électricité constatée : 779,02 euros
dépense théorique en véhicule diesel sur le même trajet : 670 euros*
stress permanent et il faut aimer se restaurer dans les cafétérias d'autoroute

(* hypothèse : 2,10 euros le litre de gasole en moyenne)

En outre, le reportage signale cette vérité, rarement relevée, que le chiffre des émissions de gaz à effet de serre  sur l'ensemble du cycle depuis l'extraction et la production des matières premières jusqu'au recyclage en fin de vie n'est jamais présenté alors que cela permettrait de comparer l'empreinte écologique d'un véhicule électrique avec celle d'un véhicule thermique, comparaison dont le résultat ne serait pas celui qu'on croit.

Voir dans ce blog les articles traitant du même sujet sous des titres divers : 7 mars 2023, 13 septembre 2022, 16 juillet 2022, 2 mars 2022, 14 mai 2021, 10 mai 2021, 9 avril 2021, 23 février 2021, 10 octobre 2020.

15 avril 2023

Nouvelle maison de quartier de Versailles Chantiers

 

© CADMEE

Hier 14 avril a été inaugurée la nouvelle maison de quartier du quartier des Chantiers à Versailles, sise 53, rue des Chantiers, par François de Mazières, maire de Versailles et président de Versailles Grand Parc, Pierre Bédier, président du conseil départemental des Yvelines et Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, en présence de nombreuses personnalités dont Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la transition numérique et des télécommunications et Charles Rodwell, député de la 1ère circonscription de Versailles.

Les orateurs ont souligné, dans leurs discours, le dynamisme et la profonde transformation du quartier des Chantiers qui côtoie, sans en faire partie, le cœur historique de Versailles, à commencer par François de Mazières qui s'est plu à dire "avant, Versailles, c'était le château, maintenant ce sera Chantiers". Le pôle multimodal (gare régionale et TGV) des Chantiers, bientôt gare de la Ligne 18 du Grand Paris Express, est, avec les récents immeubles d'habitation et de bureaux de la ZAC qui l'entoure, le phare de ce renouveau.

Le financement de la maison de quartier a bénéficié d'une participation de 2 000 000 euros par le conseil départemental, 500 000 euros par la région, et 50 000 euros par la CAF des Yvelines installée dans la ZAC des Chantiers.

Les maisons de quartier, avec les nombreuses activité qu'elles offrent, sont des éléments importants de la vitalité du tissu social.

Transdev succède à Keolis pour la gestion des bus de Versailles Grand Parc

 

© KEOLIS

Île-de-France Mobilités (IDFM), suite à un appel d’offres, a attribué à TRANSDEV la délégation de service public pour l’exploitation des lignes de bus desservant le territoire de Versailles Grand Parc (cœur urbain), jusqu'ici assurée par KEOLIS via la société PHEBUS.

06/03/2023 – délibération IDFM n° 20230306-013

source : IDFM, transmis par SAVE

7 avril 2023

Immigration - Nouvelle étude publiée par l'Insee

© GETTYIMAGES

L'institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a livré en mars 2023 une nouvelle étude sur l'état de l'immigration en France. La première depuis dix ans.

Les immigrés représentent désormais 10% de la population française. Il y a 10 ans, ils étaient 6 millions, ils sont désormais 7 millions. Les immigrés représentaient 5% de la population après la dernière guerre, en 1945. Ils étaient 6,5% en 1968, 9% il y a dix ans, 10,3 % aujourd’hui.

L'Insee appelle un immigré une personne étrangère, née à l’étranger et qui est venue vivre en France, que cette personne ait acquis ou non la nationalité française. Un tiers des immigrés en France sont devenus Français. Les deux autres tiers ont gardé leur nationalité d’origine. Un taux de chômage plus élevé, des salaires plus faibles. Ils viennent d’Afrique pour la moitié d’entre eux. Et au sein de cette moitié, 50% viennent du Maghreb et 50% d’Afrique sub-saharienne. Il y a 50 ans, la majorité des immigrés en France venait d’Espagne, d'Italie et du Portugal. Aujourd’hui ils ne sont plus que 8%.

L’étude établit que les immigrés vivent moins bien que la moyenne de la population. Ils ont un taux de chômage plus élevé, des salaires moins élevés et des emplois moins qualifiés. Les immigrés représentent 39% des ouvriers. Ils sont trois fois plus nombreux à vivre sous le seuil de pauvreté monétaire. Un tiers d’entre eux gagnent moins de 1100 euros par mois. Le niveau de vie des immigrés est 22% en-dessous de la moyenne des Français. L’Insee s’est aussi intéressée aux descendants des immigrés, ce que l’on appelle la deuxième ou la troisième génération. Et l’on s'aperçoit que les chiffres sont à peu près les mêmes pour chaque génération. 10% des Français sont des immigrés, 11% sont des enfants d'immigrés, 10% sont des petits enfants d’immigrés. Ce qui fait que 30% des Français sont issus de l’immigration, ou en partie issus, puisque la moitié des enfants d’immigrés n’ont qu’un seul de leurs parents né à l’étranger. Et chez les petits-enfants, seuls 1% ont leurs quatre grands-parents nés à l’étranger. C’est ce que l’on appelle la mixité par le mariage, qui produit un brassage de la population. La France est exactement dans la moyenne européenne.

Deux enfants d’immigrés sur trois vivent en couple avec quelqu’un qui n’a pas d’origine migratoire. L’étude s’est aussi penchée sur la trajectoire scolaire des enfants d'immigrés. Des enfants qui réussissent moins bien que la population non-immigrée mais beaucoup mieux que leurs parents. 5% seulement des immigrés qui arrivent en France sont diplômés du supérieur. Alors que 33 % de leurs enfants obtiendront un diplôme universitaire ou équivalent à comparer aux 43 % de la population non immigrée. Et si l’on passe à la troisième génération, l’écart est totalement comblé. Il n’y a plus de différence de taux de réussite scolaire entre les petits enfants d’immigrés et celui du reste de la population. La France est dans la moyenne européenne.

Si on rentre dans le détail, 54% des enfants d’immigrés d’origine asiatique sont diplômés du supérieur. 50% des enfants d’immigrés africains. Les résultats sont moins bons pour les enfants d'immigrés turcs ou maghrébins.

Sources : Insee, Nicolas Poincaré, RMC

Commentaires :

D’autres études et d’autres statistiques présentent des aspects moins positifs. Les immigrés sont, par exemple, sur-représentés dans les prisons, avec 21% de la population carcérale en France. Ils sont aussi mal répartis sur le territoire français : 30% en Seine Saint Denis et 3% dans les Pays de la Loire.

L’immigration clandestine n’est pas prise en compte dans l’étude de l’Insee. Les estimations varient entre 300 000 et 1 000 000 pour cette population.

télécharger les deux dossiers Insee qui comportent de nombreux graphiques :

2023 - Insee - dossier immigration 1

2023 - Insee - dossier immigration 2