1 - ralentisseur en béton installé en juillet 2007 en substitution à un "coussin berlinois" - photo prise depuis la fenêtre à la verticale de laquelle l'immeuble a été fissuré.
2 - signalisation interdisant l'accès de la rue aux poids-lourds.
3 - camions dont les chauffeurs sont vraisemblablement malvoyants.
4 - dommages extérieurs.
3 - camions dont les chauffeurs sont vraisemblablement malvoyants.
4 - dommages extérieurs.
7- dommages intérieurs
8 - géophone Walesch Electronic enregistrant les chocs et les vibrations - à gauche le capteur scellé sur le sol - à droite l'unité de filtrage et d'enregistrement du signal
8 - géophone Walesch Electronic enregistrant les chocs et les vibrations - à gauche le capteur scellé sur le sol - à droite l'unité de filtrage et d'enregistrement du signal
Le ralentisseur incriminé a été installé en juillet 2007 en substitution à un "coussin berlinois" en matière souple rouge scellé en surface de la chaussée par des tirefonds. Ce ralentisseur est une dalle de béton armé préfabriquée, de dimension 2,90 x 1,80 m encastrée dans la chaussée. La partie émergeante est un tronc de pyramide de 0,10 m de hauteur.
Ce dispositif provoque sur les véhicules qui le franchissent un effet de tremplin se traduisant par un choc d'impact à la retombée. Ce choc est d'autant plus fort que la masse et que la vitesse du véhicule sont grandes.
Ce phénoméne était imperceptible avec le coussin berlinois. Il s'est manifesté très sensiblement dès que le ralentisseur en béton a été posé : vibrations perceptibles partout dans la maison et entrechoc de verres dans l'armoire, apparition de fissures intérieures et extérieures concentrées au droit de l'obstacle incriminé.
Sur l'échelle de Richter pour l'évaluation de l'intensité des séismes, avec laquelle le grand public est désormais familiarisé, il s'agit du degré 4. Ce n'est pas insignifiant.
Rappel de la nomenclature sensorielle et observationnelle de l'échelle de Richter dans la plage concernée :
- 3,0 à 3,9 : souvent ressenti mais causant rarement des dommages
- 4,0 à 4,9 : secousses notables d'objets à l'intérieur des maisons, bruits d'entrechoquement, dommages importants peu communs
- 5,0 à 5,9 : peut causer des dommages majeurs à des édifices mal conçus, dans des zones restreintes ; cause de légers dommages aux édifices bien construits
Il est certain que la maison affectée par les chocs générés par le ralentisseur, construite fin XVIIIe et classée dans le secteur sauvegardé de Versailles, ne satisfait pas aux normes de la construction antisismique.
Pour donner une base scientifique objective indiscutable à ses sensations et évaluations, le propriétaire a installé un appareil appelé "géophone" conçu précisément pour détecter et mesurer les chocs et les vibrations nuisibles, telles que celles provoqués notamment par des travaux, des tirs de mine, etc.
Ce géophone mesure et enregistre la vitesse particulaire mesurée en mm/s du socle sur lequel est scellé le capteur, ainsi que la fréquence de la vibration mesurée en Hz, selon trois axes XYZ orthonormés. Dans le cas d'espèce, l'appareil avait été paramétré pour des chocs isolés avec une bande passante de 350 Hz et une vitesse particulaire de 0 à 50 mm/s.
Les mesures obtenues ne prennent un sens que si on les compare à un référentiel. En la matière la norme française en vigueur est définie dans la "circulaire du 23 juillet 1986 relative aux vibrations mécaniques émises dans l'environnement par les installations classées pour la protection de l'environnement" parue au JO du 22 octobre 1986.
Le référentiel présenté dépend de plusieurs facteurs. Le cas considéré correpond très exactement à la combinaison de paramètres suivante, disponible dans la circulaire :
- maison à deux niveaux, en moellons ou en briques, avec planchers et charpente en bois
- pas de fondations, murs bâtis directement sur le sol
- terrain meuble non compacté et humide
- vibrations impulsionnelles à impulsions répétées
Les vitesses particulaires vectorielles limites tolérables indiquées sont alors classées en deux tableaux et dépendent de la fréquence de la vibration. Pour les constructions dites "sensibles" le seuil est compris entre 8 et 12 mm/s selon la fréquence. Pour les constructions dites "très sensibles" le seuil est compris entre 4 et 9 mm/s, toujours selon la fréquence. Ces valeurs seraient différentes pour d'autres combinaisons des paramètres correspondant à d'autres cas de figure.
Les enregistrements effectués sur deux semaines dans le courant du mois de mai 2009, la plupart du temps en l'absence totale d'occupants dans la maison, ont montré des vitesses particulaires souvent de l'ordre de grandeur des seuils, avec deux pics à 10,19 et 18,63 mm/s.
Aucune autre cause des dommages n'a été identifiée. Le développement des désordres a cessé à compter de la dépose du ralentisseur incriminé effectuée à la requête du propriétaire en août 2009. Les mesures au géophone établissent donc de manière certaine la relation de cause à effet entre le ralentisseur et les dommages, par effet de fatigue due à la répétition de nombreux chocs d'intensité notable et par des pics occasionnels atteignant près de 3 fois la norme.
Bonjour, je voudrais savoir quelles actions vous avez menées et leur résultats quand à vos problèmes sur l'immeuble.
RépondreSupprimerPropriétaire d'un appartement, nous avons le même problème et plus grave peut être l'immeuble est construit sur des pilotis du 17è siècle..La ville refuse de considérer la chose elle a "de plus graves problèmes"... Comment le forcer à considérer notre demande ?
Merci de m'aider.
C. Boissière
Bonjour,
RépondreSupprimerJe suis propriétaire d'une maison de 1930 à carrieres sous poissy.
La mairie a fait installé un cousin berlinois devant ma maison.
Les vibrations des poids lourds provoquent les fissures des joints de soubassement de mon mur.
Pouvez vous m'éclairer pour faire supprimer ou déplacer le dos d'ane ?
Merci beaucoup.
pubch78@hotmail.fr mme leclercq
Bonjour,
RépondreSupprimerNous rencontrons le même problème dans notre immeuble, situé sur les pentes de la colline de la Croix-Rousse à Lyon, et à l'angle de 2 rues "équipées" chacune d'un ralentisseur, même immobilisme de la Ville de Lyon : Celle-ci refuse de les supprimer malgré le lien de cause à effet évident entre, d'une part, l'apparition et le développement des fissures au droit des ralentisseurs et, d'autre part, l'installation de ces derniers.
Et, à l'ensemble des problèmes que vous décrivez, s'ajoute dans notre cas de figure un phénomène aggravant : les 2 rues en question ont une pente supérieure à 4% qui à elle seule aurait dû faire rejeter cet équipement comme contraire aux préconisations réglementaires.
Connaitriez-vous dans le secteur de Lyon une association équivalente à la vôtre capable de faire une expertise objective et libre de toute influence politique ?
Je vous remercie par avance pour votre réponse,
dominique.dalin@wanadoo.fr
Bonjour ravi de voir pour vous que le ralentisseur en béton fût supprimé. Nous avons appris que devant le seuil de notre porte dans le cadre du passage de notre rue à 20km/h allait être réalisées 3 bandes rugueuses... générant donc du bruit, comment pouvons nous nous opposer à cela ? C'est une aberration de faire cela devant le seuil de porte d'une maison d'un particulier...
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