On nous a signalé le cas
exemplaire de Wilfrid, SDF qui dort dans la rue au voisinage de l’église
Sainte-Jeanne-d’Arc à Versailles.
Wilfrid a eu une vie
avant la rue. Il a son bac. Il touche le
RSA.
Il est passionné - obsédé ? - par la
propreté urbaine, dans un périmètre qui dépasse celui de sa chambre à coucher
sous les étoiles.
Avec ses surabondants
revenus du RSA, il s’est acheté une belle tenue jaune qu’il revêt pour balayer
et ramasser les détritus laissés par les autres, notamment à la gare Rive-Droite.
Les agents municipaux, n’écoutant que leur bon cœur, ferment les yeux sur cette
concurrence déloyale.
Vendredi 5 février, le
conseil départemental du Haut-Rhin présidé par Eric Straumann député LR, a
décidé que les bénéficiaires du RSA devraient fournir en échange un travail d’intérêt
général de 7 heures par semaine. Une des raisons invoquées est le souci d’insertion
et de dignité.
Rappelons que le RSA est
décidé par l’Etat, qui en confie la distribution et le financement aux conseils
départementaux quand, dans le même temps, il réduit ses dotations financières
aux instances territoriales.
Au CD68 la mesure a été adoptée à
l’unanimité du groupe majoritaire moins la voix de l’élue de gauche. L'association
ATD Quart Monde a réagi samedi qualifiant la mesure de
"proposition inhumaine et irréaliste". Des avocats très savants,
experts en droit social, s’ingénient déjà à monter une contestation sur le plan
légal. Dans d’autres départements et régions, nombre d'élus trouvent la mesure tout à
fait appropriée et s’en font les émules.
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