Définitions piochées sur Wikipédia et résumées :
L'assimilation est une forme d’acculturation, au
cours de laquelle un individu ou un groupe abandonne totalement sa culture
d'origine pour adopter les valeurs d'un nouveau groupe. On trouve, dans l'Histoire, de nombreux exemples d'individus et de peuples assimilés.
L’intégration,
dont la théorisation a été initiée par le sociologue Emile Durkheim (1858 –
1917), considère l’attachement des individus à la société par le travail, la religion,
la famille, etc. sur la base de leur « vouloir vivre ensemble ». Il oppose
l’intégration à l’anomie caractéristique d’une société produisant des conduites
individuelles désorientées. Le modèle républicain français d'intégration
se différencie du modèle du communautarisme dans lequel le respect des
traditions ethniques et la liberté individuelle de choisir son mode de vie et
ses valeurs priment.
Introduit en 1893 par le même Durkheim, le terme anomie
(étymologiquement : absence de structure) est un concept fondamental en
sociologie. Il caractérise l'état d'une société dont les normes réglant la
conduite de l'humain et assurant l’ordre social sont inefficientes.
Explications du politologue Gilles
Kepel, directeur de la chaire Moyen-Orient-Méditerranée à l’Ecole Normale
Supérieure et professeur à Sciences-Po.
Extrait de propos recueillis par
Patrice de Méritens – Le Figaro Magazine des 4-5 novembre 2016, page 42.
« Longtemps considérée
comme allant de soi, particulièrement lorsque l’immigration était européenne, l’assimilation signifie que l’on devient
le même : on se fond dans une semblable identité, tandis que l’intégration marque le fait que l’on s’agrège :
on est partie prenante d’un ensemble articulé sans être nécessairement tous
semblables.
L’assimilation a été
attaquée d’abord par les mouvements de revendications juives qui ont considéré que
le projet même relevait de l’antisémitisme dès lors qu’il aboutissait à
annihiler culturellement le judaïsme, tout comme le nazisme l’avait fait
disparaître physiquement.
La lutte contre l’assimilation
chez une partie de la jeunesse musulmane s’inscrit donc dans la foulée de ce
qui s’est passé au sein du judaïsme dix ans auparavant. Avec pour objectif leur
intégration dans la société française par le biais des élections, nombre de
jeunes musulmans se sont inscrits sur les listes électorales à partir de 2005.
La gauche a cru que le vote musulman était un acquis lors de l’élection de
Hollande, or depuis elle l’a perdu. Aucun politicien ne pouvant directement s’en
prévaloir, cela explique l’activisme du Ccif [NDLR : Collectif contre l’islamophobie
en France] et de Tariq Ramadan pour capter ce réservoir électoral potentiel. »
voir articles précédents sous le même titre, du 01/09/2016 et antérieurs
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