Les 3
syndicats qui ont été décrits gèrent des budgets fort différents :
SMAERG : 0,150
MEUR
SMGSEVESC : 24
MEUR (soit 160 x smaerg)
HYDRAULIS : 44
MEUR (soit 293 x smaerg)
Leur bureau
compte un président et un certain nombre de vice-présidents :
SMAERG : 3
vice-présidents
SMGSEVESC : 9
vice-présidents
HYDRAULIS : 8
vice-présidents
Présidents
et vice-présidents sont des élus. Ils touchent une indemnité mensuelle pour siéger
au syndicat :
président : 1 500 euros
vice-président : environ la moitié
autres représentants : néant
Ce n’est pas
rien pour ceux qui la touchent, sachant que cette indemnité s’ajoute à leur
indemnité municipale, variable selon la taille de la commune. Pour fixer les
idées, le barème, dans une commune de 20 000 à 50 000 habitants, prévoit,
en indemnité mensuelle :
maire : 3 500 euros
adjoint : 1 300
euros.
Les sièges
dans les syndicats apportent donc aux titulaires du beurre dans leurs épinards.
Quelques
élus se retrouvent même dans plusieurs syndicats et ils en cumulent les
indemnités.
Certains
présidents et vice-présidents comptent déjà la gestion de l’eau dans leur
mandat municipal. On pourrait penser que leur rôle dans le syndicat n’en est
que le prolongement naturel, sans indemnité supplémentaire.
Les règles
de représentation des communes dans chaque syndicat ne sont pas les
mêmes :
SMAERG 2 par commune soit 34 représentants
SMGSEVESC proportionnelle soit 50 représentants
HYDRAULIS 2 par commune soit 40 représentants
Cela ressemble
à une armée mexicaine.
Sauf le cas
de la proportionnelle, la juste représentation des communes n’est pas réalisée.
Avec 2 représentants par commune, les Versaillais payent 1/3 du Carré Réunion
(un projet de 200 millions d’euros), mais ne détiennent que 5% des droits de
vote.
La
compétence des représentants (hydraulique, finances, etc.) serait souhaitable
mais n’est pas indispensable. L’assiduité,
quant à elle, est indispensable, ne serait-ce que pour que le quorum nécessaire
à l’adoption des délibérations soit atteint.
Si le
principe de ces indemnités n’est pas contestable tant qu’elles sont la
contrepartie d’un véritable travail, leur cumul l’est. Et surtout elles figent
le système car elles n’incitent pas ceux qui en bénéficient à briser le statu
quo. L’absentéisme qui sévit dans ces syndicats n’est, quant à lui, pas
tolérable venant de personnes qui ont expressément postulé pour obtenir cette
charge.
Bien
entendu, les dérives ainsi pointées ne concernent que quelques représentants
des communes dans les syndicats.
Les sites
internet des syndicats sont d’une grande pudeur sur le sujet. En outre, ils ne
sont pas à jour quant à la composition du bureau syndical.
Les sommes
en jeu sont infinitésimales en proportion des budgets. Reste que c’est une
question de principe et surtout, comme déjà dit, un frein à toute ambition de
réforme.
QUESTION : Avec une armée mexicaine et les prébendes
associées, le citoyen consommateur d’eau et utilisateur d’assainissement trouve-t-il
son compte ? Ne faut-il pas simplifier ? Fusionner des
syndicats ? Comment s’y prendre ? Aucune réponse en séance n’est
attendue.
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