L'historien grec Polybe (vers 200 - 125 avant JC) à qui nous devons notamment une précieuse narration du périple d’Hannibal en 218 avant JC, considère
l'ochlocratie comme le pire des régimes qui termine le cycle des six phases
constituant la théorie de succession des régimes politiques :
puis démocratie
qui dégénère en ochlocratie avant l'avènement d'un homme providentiel qui
ramènera la monarchie.
Du grec okhlos, foule, multitude, et kratos, pouvoir, autorité, l'ochlocratie est une forme de
gouvernement dans lequel la multitude, la foule, la populace, détient tous les
pouvoirs et impose tous ses désirs. Le mot ochlocratie a une connotation
péjorative pour désigner le règne de la médiocrité, de la vulgarité, accompagné
d'une décomposition de la loi et
des mœurs
engendrant un chaos politique et la lutte entre les individus. Il s'oppose au
règne de la politique
caractérisée par l'existence de l'Etat et de la loi qui permet aux hommes de
cohabiter.
Dans le Contrat social, Jean-Jacques Rousseau
(1712-1778) définit l'ochlocratie comme une dégénérescence de la démocratie par
une dénaturation de la "volonté générale"
qui tend à incarner les intérêts de certains et non de la population
toute entière.
Excellent Jean-Jacques ! Bravo de le citer !
RépondreSupprimeret pourtant, il me semble que certains, à Versailles, et non des moindres, n'apprécient plus Rousseau !
Merci de nous avoir appris ce qu'est l'ochlocratie !