Peine,
fierté, colère : voilà résumés en trois mots les sentiments
exprimés par beaucoup de Français
au lendemain de la délivrance au Burkina Faso, dans la nuit de jeudi 9 au
vendredi 10 mai, de touristes otages de djihadistes (ces sentiments
s’expriment notamment sur la page Facebook de la Marine Nationale en
lien ci-dessous).
Peine
d’abord, car l’assaut, particulièrement difficile, aura coûté la vie à
deux soldats des forces spéciales françaises, deux militaires d’élite qui ont choisi d’exposer leurs
vies en allant au contact sans tirer les premiers pour épargner les
otages. Ceux-ci n’étaient d’ailleurs pas seulement deux Français, comme
leurs libérateurs le croyaient, mais comprenaient aussi une Américaine
et une Sud-coréenne enlevées depuis quatre semaines. Elles aussi sont
sorties saines et sauves de l’assaut grâce aux risques considérables
pris par les soldats français.
Fierté
ensuite, car le commando Hubert, l’unité d’assaut de Saint-Mandrier
composée de nageurs de combat qui a réussi cet exploit, est un fleuron
d’une armée qui n’a pas son équivalent en Europe, par la compétence et le sang versé, et dont le monde
entier reconnaît le savoir-faire et l’abnégation. La perte de deux
d’entre eux est une rude épreuve pour la France, sans parler du coût
que représentent les moyens humains et matériels mobilisés pour cette
opération décrite comme « particulièrement complexe » par le
chef d’état-major des armées.
Colère
enfin, car la zone frontalière du Bénin et du Burkina Faso où les deux
touristes français avaient été capturés était « formellement
déconseillée compte tenu de la présence de groupes armés terroristes et
du risque d’enlèvement » par le
Quai d’Orsay, comme l’a rappelé le ministre français des Affaires
étrangères Jean-Yves Le Drian, ce 11 mai. « On prend des risques
majeurs si on y va » a souligné le ministre, avant d’ajouter :
« Il faudra que les deux ex-otages nous expliquent pourquoi ils
sont partis là ». Ces « risques majeurs », qui du Mali, ont
gagné le Burkina Faso, le nord du Bénin et menacent désormais les pays
côtiers du Golfe de Guinée, ont en effet été payés par le sacrifice
suprême de Cédric de Pierrepont, 33 ans, et d’Alain Bertoncello, 28
ans. Les circonstances de leur mort auraient dû dissuader le président
de la République d’accueillir en personne, avec les ministres des
Affaires étrangères, des Armées et du chef d’Etat major, les deux
otages français libérés, selon un rituel au demeurant contestable car
il contribue à faire « monter les enchères » sur les otages
français.
Philippe Oswald
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En "accueillant" ces 2 inconscients, la République rappelle simplement que toute attaque sur un français est une attaque contre la France. Les 2 inconscients coupables sont alors le symbole de la France attaquée. C'est tout !
RépondreSupprimerEt c'est la tradition française qui honore la France de ne jamais abandonner aucun français, fusse-t-il inconscient !
Reine
Je ne doute pas que l'association de Bange Houdon dont ce blog se réclame d'être le porte-parole s'unira aux nombreuses voix demain 17 mai pour célébrer la journée mondiale de lutte contre l'homophobie. (voir https://www.education.gouv.fr/pid32090/contre-l-homophobie-a-l-ecole.html, http://www.uvsq.fr/le-17-mai-journee-internationale-de-lutte-contre-l-homophobie-et-la-transphobie-l-uvsq-s-engage-contre-les-violences-et-discriminations-413038.kjsp?RH=VF, etc..) comme nous le faisons également dans toutes les grandes entreprises françaises responsables.
RépondreSupprimerEn tout cas c'est une journée qui sera bien utile pour l'auteur de ce blog qui devra m'expliquer en quoi l'orientation sexuelle des 2 "inconscients" méritait d'être citée en catimini dans le titre de cet article, suggérant que parce que les 2 otages sont homosexuels (ce dont aucun média ne parle car effectivement cela n'amène rien à l'affaire) ils seraient plus écervelés, inconscients, etc..
D'autre part l’honnêteté dans un site qui se réclame des valeurs chrétiennes de la France aurait été de mentionner que le site du ministère des affaires étrangères a changé APRES l'enlèvement la classification de la zone où ils résidaient au Bénin. Enfin nul n'est capable de dire qui a décidé d'aller vers la zone frontalière, s'ils avaient un guide c'est qu'eux mêmes ne savaient pas trop se repérer et ne connaissaient pas les lieux.
Ce qui n'empêche pas de rendre l'hommage aux deux soldats tués qui ont accompli leur devoir et à leur guide qui était une personne engagée auprès des démunis.