Macao, l'enfer du jeu
Le Caire, nid d'espions
dans le fil de ces titres mythiques de la littérature de gare on aurait envie d'ajouter
La France, nid d'experts
En effet, dans cette affaire de pandémie qui laisse la planète fort démunie, la France se distingue par la révélation d'une ressource exclusive, énorme et inépuisable d'experts. Qui se doutait du nombre incalculable de professeurs, de présidents, de directeurs, de hauts fonctionnaires, de membres de sociétés savantes et de sommités diverses qui composent notre société. C'est une vraie richesse nationale. On devrait songer à en faire un axe d'exportation. L'Amérique n'a que Donald Trump, et l'Angleterre seulement Boris Johnson.
L'idée n'est pas de distribuer des bons points et des bonnets d'âne, ce qui reviendrait à s'ériger absurdement soi-même en expert.
Deux cas, peut-être significatifs, relevant seulement du constat :
Le premier est celui du professeur Raoult qui prône le traitement par la chloroquine, médicament très ancien qu'ont consommé sous l'apellation de Nivaquine les voyageurs en zone de malaria. C'est indiscutablement un "personnage", cultivant son image de druide marseillais, laquelle est décalée mais plutôt sympathique. Jusqu'à nouvel ordre, il ne s'est pas présenté de contradicteur convaincant de ses thèses scientifiques. Le professeur Raoult a eu ce mot bien frappé pour vilipender certains de ses confrères : "Ce sont des médecins de bureau".
Le deuxième est celui de Madame Muriel Pénicaud, ministre du travail, qui a répondu ce matin aux questions de l'impitoyable Jean-Jacques Bourdin sur BFM TV. Son attitude, le ton de son propos, sa vision élevée descendant fluidement au détail, les renseignements précis et intelligibles qu'elle a délivrés, son humanité, sa sincérité, sa simplicité ont eu raison du redouté journaliste. Sincèrement : chapeau ! Souhaitons que ce ministre bien à sa place fasse des émules, au moins en matière de communication.
Sémiologie (la sémiologie est à la fois une spécialité médicale et un concept linguistique cher à Roland Barthes) :
Une expression oubliée vient de refaire surface, à laquelle on peut prédire un grand avenir :
"Il y a un trou dans la raquette"
C'est sympa, c'est chic, c'est branché, c'est faussement modeste, c'est une astucieuse façon de dire "On s'est un peu gouré, mais c'est normal, on s'en est aperçu et on rectifie."
Mais il n'est pas sûr que les "gens d'en bas", les "sans dents", qui n'ont jamais été invités à Roland Garros, en goûtent tout le sel.
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