La « convention citoyenne pour le climat » a soigneusement écarté du débat le sujet de l’électricité nucléaire qui est pourtant, avec l'hydraulique marginalement, la seule manière de produire continûment de l’énergie décarbonée sans effet sur le climat.
Les 150 propositions produites en 9 mois par les 150
participants prétendument « tirés au sort » sont navrantes de
banalité et d’irréalisme, dans le droit fil de l’idéologie verte et gauchiste professée
depuis des décennies. La plus extravagante, la semaine de 28 heures, a de
justesse été supprimée des conclusions finales.
Comment en est-on arrivé là ?
Tout d’abord,
il n’est pas inutile de regarder comment le « tirage au sort », gage
de pureté absolue de cette convention censée être le reflet de la nation, a été
mené. On est loin d’une main innocente puisant dans une urne parmi 17 millions
de citoyens. La liste nominative des 150 n'est pas publiée.
L’institut Harris Interactive était en charge du tirage au
sort des 150 participants. Des numéros de téléphone ont été générés
automatiquement – 85 % de portable et 15 % de fixe – et environ 300 000 numéros
ont été générés entre la fin août et la fin septembre 2019.
Le tirage a procédé d’une segmentation fine, selon le sexe, l’âge
(6 tranches), le niveau de diplôme (6 niveaux), les catégories
socio-professionnelles, les territoires (urbains, deuxième couronne, communes
rurales, etc.), la zone géographique (métropole et ultramarins).
Les tirés au sort participants
sont indemnisés sur la base des jurys d’assises, soit 86,04 € par jour, (1462 €
pour la totalité du processus), ainsi qu’une indemnité de perte de revenu
professionnel pour les personnes qui viendront sur leur temps de travail (10,03
€ par heure). Prise en charge du coût de la garde d’enfants, sur la base de 18
€ /heure. Repas organisés pendant les week-ends de réunions hôtels, transports
seront réservés et payés à l’avance.
Seul un tiers des tirés au sort appelés a répondu
positivement, obligeant à itérer le processus de sollicitation par téléphone
autant de fois que nécessaire. Cette sorte de distillation fractionnée, ajoutée à la segmentation sélective, a eu
deux conséquences : il ne s’agit
pas d’un vrai tirage au sort qui serait le seul fruit du hasard, les
participants finalement retenus sont des personnes ayant du goût pour le rôle
qui leur a été proposé, motivées pour défendre des causes écologiques et disposant
du temps à y consacrer.
Ensuite, les 150 ont été
dirigés par des personnalités typées qui, elles, n’ont pas été tirées au sort. On ne
saurait s’étonner que ces dernières ont orienté les débats en fonction de leurs propres convictions.
Présidence :
1 – Laurence
Tubiana : ancienne militante de la Ligue communiste révolutionnaire, puis
conseillère pour l’environnement de Lionel Jospin et signataire de l’appel des
économistes en soutien au candidat François Hollande, enfin ambassadrice auprès
de Laurent Fabius
2 – Thierry
Pech : conseiller de la CFDT auprès de Nicole Notat, membre fondateur du think
tank PS Terra Nova, un des plus éminents soutiens pro-migrant de l' « Aquarius »
Rapporteur
:
Julien
Blanchet : ancien président de la Fage, syndicat étudiant
Experts
:
Michel
Colombier : conseiller principal de Ségolène Royal
Anne-Marie
Ducroux : consultante de la Ligue de Protection des Oiseaux
Jean
Jouzel : candidat sur la liste PS-Place publique, conseiller climat de Benoît
Hamon, membre du GIEC
Loïc
Blondiaux : président de Démocratie Ouverte, association adhérente de l’OGP qui
est une ONG liée aux démocrates américains et à la gauche brésilienne de Dilma
Roussef
Jean
Michel Fourniau : dirige le GIS Démocratie et Participation et membre du GSPR
de l’EHESS (un fief de gauche)
Mathilde
Omer : elle aussi coprésidente de Démocratie Ouverte
Dominique
Gillier : Secrétaire Général de la Fédération Générale des Mines et de la
Métallurgie CFDT (FGMM CFDT), membre du Bureau National Confédéral de la CFDT,
membre du Comité Directeur de Industriall European Trade Union (Fédération
syndicale européenne de l’industrie)
Jean
Grosset : Directeur de l’Observatoire du dialogue social de la Fondation
Jean-Jaurès, Secrétaire général adjoint de l’Unsa, puis conseiller social du
premier secrétaire du PS, Jean Christophe Cambadélis.
La
mesure phare préconisée par la convention citoyenne pour le climat afin de
sauver la planète est la limitation à 110 km/h de la vitesse sur les autoroutes françaises. Personne n’a cru bon de rappeler que, dans le monde, l’influence de
la France sur le climat est inférieure à 1%, et qu’il est inutile de se
flageller dans cette situation de nanisme face aux deux énormes pollueurs que
sont la Chine et les Etats-Unis. Il existe une écologie raisonnable, non décroissante et non
punitive, et surtout intelligente, qui n’était visiblement pas représentée dans cette organisation.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire