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20 juin 2020

La convention citoyenne pour le climat - un "machin" aurait dit le Général

La deuxième tranche de la centrale nucléaire de Fessenheim, la dernière, sera éteinte lundi 29 juin. Cette centrale était en parfait état de marche.

La « convention citoyenne pour le climat » a soigneusement écarté du débat le sujet de l’électricité nucléaire qui est pourtant, avec l'hydraulique marginalement, la seule manière de produire continûment de l’énergie décarbonée sans effet sur le climat. 

Les 150 propositions produites en 9 mois par les 150 participants prétendument « tirés au sort » sont navrantes de banalité et d’irréalisme, dans le droit fil de l’idéologie verte et gauchiste professée depuis des décennies. La plus extravagante, la semaine de 28 heures, a de justesse été supprimée des conclusions finales.
Comment en est-on arrivé là ?

Tout d’abord, il n’est pas inutile de regarder comment le « tirage au sort », gage de pureté absolue de cette convention censée être le reflet de la nation, a été mené. On est loin d’une main innocente puisant dans une urne parmi 17 millions de citoyens. La liste nominative des 150 n'est pas publiée.
L’institut Harris Interactive était en charge du tirage au sort des 150 participants. Des numéros de téléphone ont été générés automatiquement – 85 % de portable et 15 % de fixe – et environ 300 000 numéros ont été générés entre la fin août et la fin septembre 2019.
Le tirage a procédé d’une segmentation fine, selon le sexe, l’âge (6 tranches), le niveau de diplôme (6 niveaux), les catégories socio-professionnelles, les territoires (urbains, deuxième couronne, communes rurales, etc.), la zone géographique (métropole et ultramarins).
Les tirés au sort participants sont indemnisés sur la base des jurys d’assises, soit 86,04 € par jour, (1462 € pour la totalité du processus), ainsi qu’une indemnité de perte de revenu professionnel pour les personnes qui viendront sur leur temps de travail (10,03 € par heure). Prise en charge du coût de la garde d’enfants, sur la base de 18 € /heure. Repas organisés pendant les week-ends de réunions hôtels, transports seront réservés et payés à l’avance.
Seul un tiers des tirés au sort appelés a répondu positivement, obligeant à itérer le processus de sollicitation par téléphone autant de fois que nécessaire. Cette sorte de distillation fractionnée, ajoutée à la segmentation sélective, a eu deux conséquences :  il ne s’agit pas d’un vrai tirage au sort qui serait le seul fruit du hasard, les participants finalement retenus sont des personnes ayant du goût pour le rôle qui leur a été proposé, motivées pour défendre des causes écologiques et disposant du temps à y consacrer.

Ensuite, les 150 ont été dirigés par des personnalités typées qui, elles, n’ont pas été tirées au sort. On ne saurait s’étonner que ces dernières ont orienté les débats en fonction de leurs propres convictions.

Présidence :
1 – Laurence Tubiana : ancienne militante de la Ligue communiste révolutionnaire, puis conseillère pour l’environnement de Lionel Jospin et signataire de l’appel des économistes en soutien au candidat François Hollande, enfin ambassadrice auprès de Laurent Fabius
2 – Thierry Pech : conseiller de la CFDT auprès de Nicole Notat, membre fondateur du think tank PS Terra Nova, un des plus éminents soutiens pro-migrant de l' « Aquarius »
Rapporteur :
Julien Blanchet : ancien président de la Fage, syndicat étudiant
Experts :
Michel Colombier : conseiller principal de Ségolène Royal
Anne-Marie Ducroux : consultante de la Ligue de Protection des Oiseaux
Jean Jouzel : candidat sur la liste PS-Place publique, conseiller climat de Benoît Hamon, membre du GIEC
Loïc Blondiaux : président de Démocratie Ouverte, association adhérente de l’OGP qui est une ONG liée aux démocrates américains et à la gauche brésilienne de Dilma Roussef
Jean Michel Fourniau : dirige le GIS Démocratie et Participation et membre du GSPR de l’EHESS (un fief de gauche)
Mathilde Omer : elle aussi coprésidente de Démocratie Ouverte
Dominique Gillier : Secrétaire Général de la Fédération Générale des Mines et de la Métallurgie CFDT (FGMM CFDT), membre du Bureau National Confédéral de la CFDT, membre du Comité Directeur de Industriall European Trade Union (Fédération syndicale européenne de l’industrie)
Jean Grosset : Directeur de l’Observatoire du dialogue social de la Fondation Jean-Jaurès, Secrétaire général adjoint de l’Unsa, puis conseiller social du premier secrétaire du PS, Jean Christophe Cambadélis.

La mesure phare préconisée par la convention citoyenne pour le climat afin de sauver la planète est la limitation à 110 km/h de la vitesse sur les autoroutes françaises. Personne n’a cru bon de rappeler que, dans le monde, l’influence de la France sur le climat est inférieure à 1%, et qu’il est inutile de se flageller dans cette situation de nanisme face aux deux énormes pollueurs que sont la Chine et les Etats-Unis. Il existe une écologie raisonnable, non décroissante et non punitive, et surtout intelligente, qui n’était visiblement pas représentée dans cette organisation.

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