Rima Abdul-Malak, ministre de la Culture © SHUTTERSROCK |
Lundi 4
décembre, lors d’une conférence
de presse, Madame Rima Abdul-Malak, ministre de la
Culture, présentait le lancement du programme « La Relève » visant à favoriser
la diversité à la tête des établissements culturels. L’objectif est de sélectionner
sur l’ensemble du territoire 101 candidats - soit un par département - entre 25
et 40 ans, qui intégreront une formation délivrée en partenariat avec Sciences
Po et leur confier, par la suite, un poste à responsabilité au sein des lieux
culturels.
Rima
Abdul-Malak a précisé les critères selon lesquels les candidats seront
sélectionnés. À l’origine géographique et sociale, censée apporter un peu plus
de diversité, la ministre de la Culture propose d’ajouter le critère de la « couleur de peau », comme le
rapportent l'AFP et Le Bulletin Quotidien.
Autrement dit, au nom de la diversité, la ministre ouvre la voie à la
discrimination positive sur la base d’un critère ethnique.
Les réactions de personnalités politiques n’ont pas tardé : « les Blancs sont désormais de trop dans la culture », « racisme anti-blanc qui contamine l’Etat », « seule la compétence compte », etc.
Diane et Actéon - Giuseppe Cesari © LE LOUVRE COLLECTIONS |
Les faits se sont déroulés le jeudi 7 décembre dans le collège Jacques
Cartier à Issou (78). Pour mieux appréhender un texte étudié en cours, le professeur de
français a présenté à ses élèves de 6e le «Diane et Actéon» du peintre
maniériste italien du XVIIe siècle Giuseppe Cesari. L’œuvre illustre un passage des Métamorphoses d’Ovide.
On y voit Actéon puni d’avoir surpris
Diane et ses nymphes nues : la déesse chaste qui châtie tous les hommes
qui tentent de la séduire transforme Actéon en cerf.
Des élèves se sont alors révoltés, assurant être choqués par la vision
de ces cinq femmes en tenue d’Ève. Ils
auraient également accusé leur professeur de racisme, estimant qu’il s’agissait
d’une provocation de la part de l’enseignante qui aurait voulu viser ses élèves
de confession musulmane en leur montrant des femmes nues.
Juste
après ce cours, les élèves ont assisté à une «heure de vie de classe»
durant laquelle les problèmes liés à la vie scolaire sont abordés. Plusieurs ont
élevé la voix en rapportant à leur professeur principal qu’ils avaient été scandalisés
par ce tableau présenté en cours de français et que le professeur concerné
aurait tenu «des propos racistes».
Le
lendemain, le principal du collège a reçu un courrier d’un parent d’élève où le
père de famille se disait révolté par le fait que le professeur de français
aurait, durant ce cours, «empêché son fils de s’exprimer».
D’autres parents d’élèves auraient repris ces propos.
Le 11 décembre, plusieurs professeurs du collège Jacques-Cartier ont exercé leur droit de retrait. Ils assurent se sentir en danger après qu’une enseignante de français a
montré à sa classe une œuvre d’art présentant cinq femmes nues. Les cours ont
été suspendus et le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal était sur place dans l’après-midi, accompagné du sous-préfet.
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