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19 septembre 2025

L'étrange silence des pays arabes à propos de la cause palestinienne

 

Le drapeau breton qui jusqu'alors égayait immanquablement les manifestations et défilés de toutes sortes est aujourd'hui supplanté par le drapeau palestinien. La présence du drapeau algérien, surtout aux matchs de foot, est également concurrencée.

Ce drapeau palestinien est brandi en nombre dans les rues et sur les places de France par des protestataires qui ne sont que très rarement des Palestiniens. On y trouve surtout des gauchistes – extrêmes mais pas forcément –, des islamo-gauchistes, des défenseurs des minorités (LGBT+, racisés divers et plein d’autres), des opposants à la retraite à 64 ans, des opposants aux pesticides, des opposants à toutes sortes de choses, des gens pas contents ou amateurs de désordre, des antifas sans aucun doute, beaucoup d'antisémites. Parmi eux, souvent des jeunes. Parmi eux aussi – cela a été rapporté mais ne peut sans doute pas être généralisé – des défenseurs d’un état palestinien « du fleuve à la mer » qui sont incapables de nommer le fleuve (Jourdain) et de pointer Gaza sur une carte. De même, les antifas revendiqués ne sont pas tous capables de définir le fascisme et le nazisme. 

Bref, le drapeau palestinien sert de panache, d’oriflamme, de marque à une engeance d’agitateurs et de révolutionnaires au petit pied, semeurs de bazar en quête de caution. On a déjà vu ce comportement infantile il y a quelques décennies sous la marque Che Guevara. Et en plus du drapeau, il y a les slogans et les teeshirts, signes d'appartenance.

Plus grave, le chef d'un parti de gauche et non des moindres, qu’on a connu plus avisé, prône le pavoisement des mairies avec le drapeau palestinien le 22 septembre 2025, date qui est à la fois celle de la fête juive de Roch Achana et celle où le président de la République française proclamera devant l’Assemblée générale de l’ONU à New-York la reconnaissance de l’Etat palestinien par la France. Pour mémoire - parce tout a été dit déjà et répété - le pogrom abominable du 7 octobre 2023 qui a causé 1 205 morts et la prise de 252 otages israéliens par les Palestiniens est en voie d’effacement du récit historique, tout comme l’absence remarquée du président français à la grande marche contre l'antisémitisme, de l'Assemblée au Sénat, le 12 novembre 2023.

Une question se pose : tandis que la défense de la « cause palestinienne » prospère, notamment en France, avec des revendications dirigées contre les pays dits occidentaux de culture judéo-chrétienne, les pays arabes, eux, ne sont absolument pas visés par nos porteurs de drapeaux et se confinent dans un silence assourdissant. A part la Jordanie, le Liban et la Syrie, les pays arabes refusent d’accueillir des réfugiés palestiniens et se gardent prudemment de prendre position sur la question. Les raisons de cette attitude sont expliquées dans certains médias. Elles sont politiques ( accords d’Abraham, risque de contamination par des révoltés incontrôlables) et économiques ( commerce avec Israël sur le gaz, l’armement, les technologies avancées, etc.). La solidarité entre membres de la Oumma présente quelques subtiles nuances permettant aux intérêts de chacun de prévaloir. Comme les antifas et antisémites de nos contrées, il n'ont en fait rien à faire des Palestiniens.

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