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21 décembre 2023

Jupiter a peu de considération pour les garçons de bain

© ENSEIGNONS.BE

 

Ci-dessous, quelques observations relatives à la loi immigration qui a animé de plusieurs psychodrames la scène politique ces derniers jours et qui peut encore connaître quelques avatars avant d’en arriver au stade du décret d’application.

En vrac.

Nombreux sont les chefs de parti et les membres du gouvernement qui revendiquent une « victoire ». Et les journalistes en rajoutent. Est-il décent de parler ainsi ?

Il est avéré que le chef de l’Etat a commandé à la première ministre de faire prospérer et aboutir à tout prix en Commission Mixte Paritaire le texte établi par le ministre de l’Intérieur fortement inspiré de celui voté par le Sénat.  Le texte s’en est trouvé durci. C'était le prix pour qu'il passe l'étape.

Ce texte durci a été largement voté par l’Assemblée Nationale le 18 décembre.

Le chef de l’Etat, alors que rien l'y oblige, a néanmoins décidé de soumettre ce texte au Conseil Constitutionnel. Les experts suspectent une volonté délibérée de faire marche arrière en espérant que seront retoqués les points négociés en Commission Mixte Paritaire. Est-ce honnête de revenir, par ce biais, sur les accords conclus ?

Dans une émission sur la chaîne de télévision nationale France 5 le 19 décembre,  le chef de l’Etat s'adressant aux Français, lui dont le discours est toujours maîtrisé, a qualifié de « manœuvre de garçon de bain » le comportement des élus d’un parti qui n’a pas l’heur de lui plaire. Est-il décent, quand on occupe la fonction suprême, de parler ainsi d’élus du peuple ? Les garçons de bains sont-ils des citoyens méprisables ?

Sept ministres auraient menacé de démissionner pour manifester leur désaccord avec la loi immigration. Un seul, le ministre de la Santé, a effectivement démissionné. Les autres ne le feront probablement pas. La plupart de ces ministres, comme beaucoup de membres du gouvernement, sont inconnus du grand public, sauf la ministre de la culture et le ministre des transports. Il est décidément difficile, même pour un ministre, de mettre ses actes en conformité avec ses paroles.

32 départements détenus par la gauche ont d'ores et déjà déclaré qu'ils n'appliqueraient pas la loi si elle était promulguée et continueraient à verser les indemnités aux migrants. Est-il concevable que des élus se soustraient à la loi quand elle ne leur plaît pas ?

Rappel : différents sondages attestent d’une proportion exceptionnellement élevée, de 70% ou plus, des Français demandant un durcissement significatif de la législation afin de contrôler l’immigration.

Un sujet pour une prochaine épreuve de français au bac : "Qu'est-ce que la démocratie ?"

14 décembre 2023

La ministre de la culture recrute sur critère ethnique tandis que le tableau Diane et Actéon choque les élèves musulmans d'une classe de 6e

 

Rima Abdul-Malak, ministre de la Culture © SHUTTERSROCK


Lundi 4 décembre, lors d’une conférence de presse, Madame Rima Abdul-Malak, ministre de la Culture, présentait le lancement du programme « La Relève » visant à favoriser la diversité à la tête des établissements culturels. L’objectif est de sélectionner sur l’ensemble du territoire 101 candidats - soit un par département - entre 25 et 40 ans, qui intégreront une formation délivrée en partenariat avec Sciences Po et leur confier, par la suite, un poste à responsabilité au sein des lieux culturels.

Rima Abdul-Malak a précisé les critères selon lesquels les candidats seront sélectionnés. À l’origine géographique et sociale, censée apporter un peu plus de diversité, la ministre de la Culture propose d’ajouter le critère de la « couleur de peau », comme le rapportent l'AFP et Le Bulletin Quotidien. Autrement dit, au nom de la diversité, la ministre ouvre la voie à la discrimination positive sur la base d’un critère ethnique.


Les réactions de personnalités politiques n’ont pas tardé : « les Blancs sont désormais de trop dans la culture », « racisme anti-blanc qui contamine l’Etat », « seule la compétence compte », etc.


source : Le Figaro 07/12/2023



Diane et Actéon - Giuseppe Cesari © LE LOUVRE COLLECTIONS



Les faits se sont déroulés le jeudi 7 décembre dans le collège Jacques Cartier à Issou (78). Pour mieux appréhender un texte étudié en cours, le professeur de français a présenté à ses élèves de 6e le «Diane et Actéon» du peintre maniériste italien du XVIIe siècle Giuseppe Cesari. L’œuvre illustre un passage des Métamorphoses d’Ovide.  On y voit Actéon puni d’avoir surpris Diane et ses nymphes nues : la déesse chaste qui châtie tous les hommes qui tentent de la séduire transforme Actéon en cerf.

Des élèves se sont alors révoltés, assurant être choqués par la vision de ces cinq femmes en tenue d’Ève. Ils auraient également accusé leur professeur de racisme, estimant qu’il s’agissait d’une provocation de la part de l’enseignante qui aurait voulu viser ses élèves de confession musulmane en leur montrant des femmes nues.

Juste après ce cours, les élèves ont assisté à une «heure de vie de classe» durant laquelle les problèmes liés à la vie scolaire sont abordés. Plusieurs ont élevé la voix en rapportant à leur professeur principal qu’ils avaient été scandalisés par ce tableau présenté en cours de français et que le professeur concerné aurait tenu «des propos racistes».

Le lendemain, le principal du collège a reçu un courrier d’un parent d’élève où le père de famille se disait révolté par le fait que le professeur de français aurait, durant ce cours, «empêché son fils de s’exprimer». D’autres parents d’élèves auraient repris ces propos.

Le 11 décembre, plusieurs professeurs du collège Jacques-Cartier ont exercé leur droit de retrait. Ils assurent se sentir en danger après qu’une enseignante de français a montré à sa classe une œuvre d’art présentant cinq femmes nues. Les cours ont été suspendus et le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal était sur place dans l’après-midi, accompagné du sous-préfet.


source : Le Figaro 11/12/2023

3 décembre 2023

Meurtre au couteau d'un passant étranger, à Paris, le 2 décembre, au cri d'Allah akbar


 

Hier 2  décembre, vers 21 heures, dans le 15e arrondissement, un  individu s'en est pris à des passants qu'il a tout simplement poignardés avec un couteau, au cri d'Allah akbar, provocant la mort d'un Allemand et blessant plusieurs autres personnes dont un Anglais. Il déclarera qu'il voulait punir la France de son implication anti-arabe dans le conflit israélo-palestinien. Alors, à quoi donc pensait Allah en guidant le bras vengeur de son agent exterminateur sur un Allemand et un Anglais ?

On notera, fait remarquable, que le prénom Armand du "présumé coupable" et sa nationalité française auront été révélés dans les heures qui ont suivi. Donc sans risque, croyait-on probablement, de "stigmatisation".

Las, on vient de l'apprendre, le "présumé coupable" est un sujet particulièrement dangereux, dont les relations avec le milieu terroriste islamique sont avérées. Né à Neuilly-sur-Seine de parents iraniens naturalisés en 2002, dont le patronyme est Rajabpour-Miyandoab, son prénom de naissance était Iman jusqu'en 2003, date à laquelle il a été changé pour Armand. Le criminel a été notamment condamné à 5 ans d'emprisonnement dont 4 ans fermes pour un projet d'attentat à la Défense en 2016.

Qui sera le prochain ? Et quand ?

1 décembre 2023

Meurtre au couteau de Thomas, à Crépol dans la Drôme, le 19 novembre - terminologie scélérate, couardise, poids et mesures pipés, déni

 

Marche blanche le 22 novembre à Romans-sur-Isère © OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP

Rixe : une rixe est une bagarre violente entre deux partis de plusieurs personnes, présentant une certaine symétrie dans l'intention d'en découdre, dans les griefs, dans les forces en présence. 

Le mot rixe a été imposé d'entrée par les autorités alors qu'il s'agit d'une attaque, de l'agression par surprise de participants à un bal de village qui n'avaient rien demandé, par un groupe violent. Le mot rixe et ses connotations visait, de manière grossière, à égaliser les responsabilités pour ne "stigmatiser" personne.

Des témoins ont entendu le cri de guerre raciste d'un des attaquants "on va planter des blancs". Les agresseurs sont issus d'un quartier. Ils n'ont peur de rien et surtout pas de la mort, autant la mort des autres que la leur. Leurs armes sont traditionnellement des couteaux. Ce sont toujours deux quartiers qui s'affrontent, sauf à Crépol, et c'est la singularité de cette affaire. Un garçon de 16 ans, sans histoires, est mort. D'autres personnes de la fête ont été blessées.

Toujours pour ne "stigmatiser" personne sans doute, le procureur de Valence n'a pas révélé les noms des mis en cause pendant plus d'une semaine, avec cette pauvre ruse qui consistait, en attendant, à insister sur le fait qu'ils étaient français et que leurs leurs mères étaient françaises (rien concernant les pères). Finalement on a appris le prénom (et plus tard les noms) du chef de bande et ceux de six de ses comparses. Ilyes, Chaïd, Yasir, Mathys, Fayçal, Kouider et Yanis sont effectivement des prénoms qui peuvent être considérés comme "stigmatisants", et de même pour les patronymes, surtout dans ce contexte. Mais ne se moque-t-on pas des citoyens en leur faisant ainsi prendre des vessies pour des lanternes ? 

Lorsqu'un policier est impliqué dans une affaire telle que celle du refus d'obtempérer du jeune Nahel survenu à Nanterre le 27 juin, qui s'est soldé par la mort - assurément regrettable - du délinquant, ce policier est promptement déclaré coupable (y compris, dans l'affaire Nahel, par les plus hautes instances de l'état et avant que la justice ne se soit prononcée) et son nom puis son adresse sont révélés au public.

Pour ce même Nahel, délinquant aux quinze antécédents judiciaires malgré son jeune âge, une minute de silence a été observée à l'Assemblée Nationale dès le lendemain. Pour Thomas, il a fallu attendre 10 jours. Etrange différence de traitement.

Quelques "groupuscules d'ultra-droite" ont défilé en faible effectif à Romans-sur-Isère, dans le quartier des voyous criminels, en signe de désapprobation. Qu'est-ce que "l'ultra-droite" ? Sans doute des gens encore pires que ceux de "l'extrème-droite", selon l'échelle de valeurs et la terminologie fabriquées par les gens du camp du bien. Ces "groupuscules" ont été promptement dissous et neufs de leurs membres condamnés à un an de prison ferme. On observe rarement des sanctions aussi sévères et expéditives à l'encontre d'autres organisations, comme les Soulèvements de la terre, qui bravent impunément les interdictions de manifester et sont autrement violentes.

Deux poids, deux mesures.

Dernière nouvelle : Marie-Hélène Thoraval, courageuse maire de Romans-sur-Isère, a porté plainte pour avoir été menacée de décapitation sur les réseaux sociaux. L'élue avait soutenu les familles dans leur volonté de faire reconnaître le caractère raciste anti-blanc du meurtre de l'adolescent. 

voir dans ce blog, l'article du 8 août 2023 "Une minute de silence, s'il vous plaît !"



17 novembre 2023

Compte rendu de la séance du 12/09/2023 de l'atelier des mobilités urbaines


Rappel : AMU = Atelier des mobilités urbaines

ordre du jour de la séance :

  • point sur les travaux de l'été 2023
  • point sur la nouvelle DSP
  • code de la rue : présentation et diffusion
  • stationnement des véhicules légers
  • questions diverses

documents à télécharger

12/09/23 - AMU - compte rendu

12/09/23 - AMU - stationnement

12/09/23 - AMU - dépliant code de la rue

12/09/23 - AMU - travaux été 2023

Le "code de la rue" est la déclinaison du Code de la Route, seule base légale, pour détailler et expliquer les règles de partage de la voie publique en ville. C'est un document pédagogique. Celui qui est présenté ici a été élaboré par les services techniques de la Ville de Versailles.


13 novembre 2023

13 novembre 2015 - Bataclan

 

©FRANCE3REGIONS

il y a 8 ans

130 morts et 413 blessés

attentat revendiqué par Etat Islamique Daech

12 novembre 2023

12 novembre 2023 - La grande marche contre l'antisémitisme, de l'Assemblée au Sénat

 

rassemblement sur l'esplanade des Invalides


tête du cortège

182 000 participants en France dont 105 000 à Paris

30 octobre 2023

Assemblée Générale de deBange-Houdon samedi 18 novembre à 10h00 au musée Lambinet - invitation/convocation

 

musée Lambinet ⓒVersailles-Tourisme


Assemblée générale de deBange-Houdon


samedi matin 18 novembre 2023

à 10h00 précises (accueil à 9h45)

dans l'auditorium du musée Lambinet

avec l'aimable participation de

Monsieur François de Mazières

maire de Versailles, président de Versailles Grand Parc

et de

Monsieur Richard Delepierre

maire du Chesnay-Rocquencourt, vice-président transports et mobilités du département des Yvelines


 télécharger :

AGO du 18/11/2023  invitation/convocation

AGO du 18/11/2023 - rapport du conseil d'administration à l'assemblée générale



ces documents seront également adressés aux membres par courriel ou par la poste

12 octobre 2023

Le Chesnay-Rocquencourt - vélos et trottinettes électriques en libre-service

Station Tier rue Garnier au Chesnay-Rocquencourt

La Ville de Paris a mis fin, à compter du 1er septembre, après cinq ans de service, aux trottinettes électriques en libre-service exploitées par les opérateurs Lime, Dott et Tier, qui redéploient leur parc, en partie en Île-de-France.

Depuis le 21 juin, 40 vélos électriques et 90 trottinettes électriques sont proposés en libre-service au Chesnay - Rocquencourt. L'opérateur est Tier Mobilité.

La Mairie du Chesnay - Rocquencourt rappelle plusieurs éléments règlementaires :

  • Il faut être âgé d’au moins 18 ans et ne pas transporter un autre passager.
  • La circulation sur les trottoirs est formellement interdite, l’usage étant réservé aux voies de circulation, bandes et pistes cyclables aménagées sur le territoire communal.
  • La vitesse maximale autorisée est également limitée à 25 km/h.
  • Enfin, il est recommandé de porter un vêtement ou un équipement rétro-      réfléchissant la nuit ou lorsque la visibilité n'est pas suffisante. De même, le port du casque est conseillé pour des raisons de sécurité.
En outre, cinq zones à vitesse limitée à 10 km/h ont été définies, dans le voisinage de parcs, d'établissements scolaires et de terrains de sport.

La régulation de la vitesse est automatique. 

Certains utilisateurs habitant au Chesnay-Rocquencourt sont impatients, pour leur commodité, de voir le libre-service étendu à Versailles.

Ce service répond indéniablement à une demande. De nombreux habitants y sont opposés, surtout pour les trottinettes qu'ils considèrent comme dangereuses. Le plus souvent, les "pour" et les "contre" n'appartiennent pas à la même génération !


11 octobre 2023

Victimes des attaques terroristes en Israël - minute de silence à la mairie de Versailles, ce soir 11 octobre à 18h30.

 

Mairie de Versailles



"En hommage et soutien aux victime des attaques terroristes ayant frappé la population israélienne et à toutes les victimes civiles et otages de cette guerre, une minute de silence aura lieu [ mercredi 11 octobre ] devant l'hôtel de ville de Versailles à 18h30."

communiqué de François de Mazières

8 octobre 2023

Massacre en Israël - soutien total aux Juifs

 


Hier 7 octobre a été déclenché un massacre, qu'on peut encore appeler pogrom ou razzia, visant la population d'Israël, d'une ampleur et d'une bestialité inouïes. 

Les médias en montrent largement les atrocités. Le bilan ne fera hélas que s'aggraver au fil du temps.

La querelle des exégètes du Coran sur la question de savoir si le Livre prescrit ou non d'exterminer les Juifs est dépassée ici par la tragique réalité.

Soutien total au peuple israélien et à tous les Juifs.



30 septembre 2023

Passoires thermiques - "et si on demandait leur avis aux maires" écrit le maire de Versailles dans le Figaro

François de Mazières © LE FIGARO


Dans la rubrique "opinions" en page 19 du Figaro du 30 septembre, sous le titre "Interdiction de louer des passoires thermiques : et si on demandait leur avis aux maires", François de Mazières, maire de Versailles, expose  son avis sur ce sujet avec le bon sens et le ton juste qui sont sa marque.

Rappelons que Versailles comporte le plus grand secteur sauvegardé (on dit maintenant "site patrimonial remarquable") de France. Bordeaux revendique le même rang. Dans un tel contexte, la question des règles édictées contre les passoires thermiques dans les bâtiments anciens suscite un émoi certain.

Dans ce billet qu'il serait vain de paraphraser, que nous vous invitons à lire en le téléchargeant par le lien ci-dessous, dont le titre décrit bien l'argument, nous avons relevé particulièrement trois points : 

- Le DPE (Diagnostic de Performance Energétique) qui peut condamner le propriétaire à un sort cruel, est variable selon le vérificateur ;

- Le bâti ancien offre un effet régulateur significatif sur la température et son effet protecteur a été constaté pendant la canicule ;

- "Les équipes municipales sont en première ligne pour observer l'inadéquation des mesures environnementales avec  la réalité."

Figaro du  30/09/23 page 19 - François de Mazières

26 septembre 2023

Elections sénatoriales dans les Yvelines le 24 septembre 2023 - résultats

© MYTHOLOGICA

Renouvellement du Sénat par moitié tous les trois ans.

Date du scrutin : 24 septembre 2023

Département des Yvelines (78).

Scrutin proportionnel.

6 sièges à pourvoir.

2 936 électeurs ( "grands électeurs")


nuance

Tête de liste

Nom de la liste

votes

%

Votes

nombre de voix

élus

Union de la droite

Gérard Larcher

Une équipe pour toutes les Yvelines

57,88

1 634

4

Ensemble

Martin Lévrier

Ensemble agir pour les Yvelines

14,91

421

1

Union de la gauche

Ghislaine Sénée

Une nouvelle voix pour les Yvelines

13,28

375

1

Rassemblement national

Laurent Morin

Au service des communes pour défendre les Yvelines

5,92

167

0

La France insoumise

Sébastien Ramage

Yvelines union populaire écologique et sociale

3,05

86

0

Divers centre

Hervé Charnallet

Servir les élus servir les territoires

2,76

78

0

Ecologistes

Naïma Moghir

Ensemble ayons des projets d’avenir

1,45

41

0

Divers droite

Olivier Gallant

Fiers de nos territoires

0,74

21

0

sénateurs élus

Gérard Larcher, Sophie Primas, Michel Laugier, Marta de Cidrac (Union de la droite)

Martin Lévrier (Ensemble)

Ghislaine Sénée (Union de la gauche)




19 septembre 2023

Appréhender correctement l'empreinte environnementale : "analyse du cycle de vie", "score environnemental"

 

fondations gravitaires du parc éolien en mer de Fécamp © Jacques Basile

La photo montre les 71 fondations gravitaires construites à terre dans le port du Havre qui seront transportées au large de Fécamp puis posées au fond et ballastées. Chaque fondation pèse, vide, 5 000 t et mesure 31 m de diamètre à sa base. La hauteur de la fondation va de 48 à 54 m selon la profondeur d’eau. Il ne s’agit que de la fondation.

La puissance unitaire des éoliennes en mer en cours d’installation à Fécamp est de 7 MW. Mais des projets à l’étude visent une puissance de 15 MW, avec une superstructure de la taille de la Tour Eiffel comportant une nacelle à 150 m au-dessus du niveau de la mer d’un poids de l’ordre de 800 t équivalent à celui d’un TGV et des pales de l’envergure d’un avion gros porteur.

Une éolienne, lorsqu’il y du vent, produit une énergie totalement vertueuse (ou presque). Mais sa construction et son recyclage en fin de vie ont une empreinte carbone considérable. L'empreinte totale est fortement alourdie si on intègre les centrales à gaz d'appoint pendant les jours sans vent. Une centrale nucléaire peut être analysée d’une manière similaire, de même que tout autre objet produisant ou consommant de l'énergie électrique.

Un véhicule électrique, lorsque son carburant électrique provient d’une source décarbonée, roule de manière totalement vertueuse (ou presque). Mais sa construction et son recyclage en fin de vie ont une empreinte carbone considérable. Et ne parlons pas du cas, hélas fréquent, où l’électricité est d’origine fossile !

C’est donc incontestablement, comme nous l’avons déjà maintes fois plaidé, le cycle global qu’il faut considérer pour mesurer l’empreinte carbone (ou toute autre appellation équivalente), depuis l’extraction des matériaux de construction dans les mines jusqu’au recyclage en fin de vie, et pas seulement à l’usage.

Une lueur d’espoir, très encourageante, est cependant en train de poindre, comme en témoignent EDF qui prône l'analyse du cycle de vie, et le décret tout récent sur le bonus écologique qui repose sur le concept de score environnemental, évoqués ci-dessous.

« Si l’on se réfère aux ACV (Analyse de Cycle de Vie) disponibles, par exemple, dans le cas d’une centrale nucléaire, il n’y a aucune émission de CO2 lorsqu’elle est en fonctionnement. En revanche, si on l’étudie en termes d’ACV, en intégrant le coût de CO2 de sa construction jusqu’à son démantèlement, ce coût est très faible, de l’ordre de 4 grammes par kWh d’électricité produite pendant toute la durée de vie de la centrale.

Les émissions moyennes en Europe se situent actuellement entre 300 et 400 g de CO2 par kWh.

Pour autant, lorsqu’on regarde d’où vient le contenu de CO2 des installations françaises, la phase de construction en représente 59% dont 37% pour le ciment et 22% pour le ferraillage. L’essentiel des émissions vient donc de la partie construction. »

Source : Bernard Salha, directeur technique du groupe EDF et directeur général de la R&D d’EDF, dans une interview à paraître dans Travaux n°991

Parution du décret n° 2023-886 du 19 septembre 2023 relatif au conditionnement de l'éligibilité au bonus écologique pour les voitures particulières neuves électriques à l'atteinte d'un score environnemental minimal.

L’intention du gouvernement français est de faire bénéficier du bonus écologique seulement les véhicules électriques français, subsidiairement européens, à l'exclusion des autres en particulier les véhicules chinois.

Jusqu’à présent, la subvention à l’achat, de 5 000 à 7 000 euros, n’était accordée qu’en considération de l’émission de gaz à effet de serre à l’usage, c’est-à-dire en roulant.

Désormais elle le sera selon un score environnemental, en considération du cycle complet incluant les matériaux, la fabrication, les batteries, le transport, l’usage évidemment et sans doute le recyclage. L’Ademe est chargée d’établir pour le mois de décembre la liste des véhicules qui satisfont au score environnemental fixé.

Source :  Le Figaro du 19/09/2023 page 22 « Le bonus favorisera les véhicules européens »


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