9 septembre 2025

Lexicographie - Transport de fond de culotte



Cette inscription sur un enrobé tout neuf peut être vue rue Carnot au croisement avec la rue Maréchal Foch. Ames sensibles s'abstenir.

Le fond est la partie la plus basse de quelque chose, un fond ne se transporte donc pas. "Il a touché le fond et creuse encore" dit-on d'un cancre.

En revanche, un fonds désigne un bien, un capital, une ressource, de l'argent. Les agents de la Brinks sont des transporteurs de fonds. "C'est le fonds qui manque le moins", dit la fable.

Personne ne peut être bon en tout, par exemple en peinture et en orthographe à la fois. Mais il serait bon qu'à Versailles, plus qu'ailleurs, on évite des fautes d'orthographe aussi criantes. On a un rang à tenir, sacrebleu !


8 septembre 2025

La politique selon Richelieu

 

Richelieu au siège de La Rochelle - Henri-Paul Motte
©REDDIT

« La politique, c’est l’art de rendre possible ce qui est nécessaire » -  cardinal de Richelieu (1585-1642) ministre de Louis XIII

cité par Thibault de Montbrial, avocat, président du CRSI (Centre de Réflexion sur la Sécurité Intérieure) lors d'une intervention au congrès du parti LR au Port-Marly les 6 et 7 septembre


26 août 2025

La nef des fous - 4

 

Das Narrenschiff - la nef des fous - Albrecht Dürer 1498


Trump nourrit actuellement deux obsessions sous sa seyante casquette rouge : la première c’est d'éreinter les européens et de leur soustraire un maximum d’argent, la deuxième c’est de recevoir le prix Nobel de la Paix. Il sacrifie l'Ukraine sans le moindre scrupule. Sa marque de fabrique est de changer souvent d’avis, sauf pour le prix Nobel. Dans son délire il en est arrivé à pratiquer une sorte d’autodérision sur son comportement erratique « je ne sais pas ce que je déciderai, peut être ceci, ou alors cela, on verra bien ». Il est arrogant, mal élevé, odieux. Un plouc, brutal, puissant. Le maître du monde incontestablement.

La semaine dernière, le 17 août, l'auto-proclamée « coalition des volontaires » constituée de dirigeants européens a débarqué à Washington sans y être invitée, pour faire la leçon à Trump avant son entrevue avec le président ukrainien. Cette petite troupe aux allures de Bourgeois de Calais ou de délégués de classe demandant audience au proviseur, n’a pas été refoulée mais – peu de médias l’on rapporté – a été accueillie par un troisième couteau, a dû faire antichambre avant de rencontrer Trump qui, en hors d’œuvre d’un semblant de palabre, s’est d'abord payé la tête de chacun des solliciteurs, avec un cynisme aiguisé. Comme d’habitude, les plus fins analystes se demandent encore ce qu’il est sorti de cette gesticulation.

Madame von der Leyen, présidente de la commission européenne s’était déjà illustrée, le 27 juillet, en consentant à l’avanie de se faire recevoir par Trump dans son golf à Turnburry en Ecosse, pour négocier l'avenir économique de l'Europe. Son habileté n’ayant d’égal que son courage, elle a promis à l'ogre, sur les trois prochaines années, d’investir 550 milliards d’euros aux USA et de leur acheter pour 700 milliards d’euros de produits énergétiques, sans compter l'achat d'armes en nombre. Elle a accepté les droits de douane au taux imposé de 15% quand le Canada, sans tambours ni trompettes, par la seule vertu de la fermeté, a obtenu de Trump de les passer de 15% à 4%. Il est inconcevable que Madame von der Leyen ait pris ces engagements sans l’aval des chefs d’état éclairés qui ont constitué peu après la prometteuse « coalition des volontaires ».

Poutine, sans doute le moins fou des fous, est un prédateur méthodique, parangon de calme, de patience et de suite dans les idées, avec des idées claires et en nombre limité, toutes éclairées par la lumineuse pensée qu’avait énoncée son prédécesseur, Nikita Krouchtchev, lors de l’assemblée générale de l’ONU le 13 octobre 1960 : « Ce qui est à nous est à nous, ce qui est à vous est négociable ». Il se dit prêt à signer un traité de paix avec l’Ukraine – bien que, pour lui, elle n’existe même pas - à condition que toutes ses revendications inacceptables soient acceptées.

Trump et Poutine ont en commun de pratiquer de manière impudente le mensonge. Cela marche assez bien et d'autant plus que le mensonge est grossier, tant auprès de leurs courtisans qui applaudissent bruyamment pour préserver leurs privilèges qu'auprès de leurs peuples avides de grandeur donc réceptifs aux discours démagogiques qui l'exaltent .

Depuis la nuit des temps, c’est la loi du plus fort qui s’impose. On l’avait oublié. Il est un peu tard pour ouvrir les yeux. Les inconséquents somnambules qui nous dirigent et qui, contrairement à Trump et Poutine, sont souvent lettrés, seraient bien avisés de s'inspirer de la fable de La Fontaine « Le loup et l’agneau ». Nous sommes devenus d'impuissants vassaux.

Bonne nouvelle. Un concept innovant pour se débarrasser d'acteurs nuisibles sans laisser de trace et avec impunité garantie, est en train de prendre corps en France : les faire mourir de rire. Ça ne laisse pas de trace et n’est interdit par aucune loi. Nous disposons de quelques spécimens d'adorables chatons, à petites griffes molles, aptes à l’exercice, qui sont lâchés, ou qui se lâchent tout seuls, pour effrayer les méchants tels que Tebboune, Netanyahou, Trump, etc. Ils ne mordent même pas les mollets de leurs cibles mais s’excusent, dispensent des paroles creuses, font repentance, se soumettent, puis rentrent à la niche. Ces trompe-la-mort ne sont bons qu’à disserter devant leurs semblables et à lancer de solennelles adresses au peuple pour dire où sont le bien, le mal et le danger.

Voir dans ce blog, sous le même titre, les articles du 20/05/25, du 08/03/25 et du 02/03/25

16 août 2025

Boualem Sansal - "lettre depuis ma prison , ne détournez pas le regard"

 

© RESISTANCE REPUBLICAINE

Mes amis,

Si cette lettre vous parvient, c’est que malgré les murs, les verrous et la peur, il existe encore des brèches par lesquelles la vérité peut se faufiler. Je vous écris depuis une cellule où l’air se fait rare, où la lumière n’entre que pour rappeler aux prisonniers qu’ils sont toujours en vie, mais jamais libres. Je ne suis ni le premier ni le dernier à subir l’arbitraire du régime algérien. Ici, la prison n’est pas un lieu exceptionnel réservé aux criminels, mais un outil banal de gouvernance. La dictature enferme comme on respire : sans effort, sans honte. On enferme les journalistes, les militants, les écrivains… et parfois même ceux qui n’ont rien dit, juste pour servir d’exemple. Ma faute ? Avoir persisté à croire que les mots pouvaient sauver ce pays de ses propres démons. Avoir écrit que l’Algérie ne se résume pas à un drapeau et un hymne, mais qu’elle est d’abord un peuple qui mérite dignité et justice. Avoir refusé que l’histoire se répète, que la corruption et la violence continuent de tenir le haut du pavé. Je souffre, oui. Mon corps me trahit, la maladie grignote mes forces, et le régime espère que je partirai en silence. Mais qu’ils se trompent ! Ma voix, même enchaînée, ne leur appartient pas. Si elle peut encore atteindre l’extérieur, c’est pour dire ceci : ne croyez pas à leur façade de respectabilité. Ce pouvoir n’est pas un État, c’est une machine à broyer. À la France, je m’adresse sans détour. Vous avez été ma deuxième patrie, mon refuge intellectuel. Vous qui vous proclamez patrie des droits de l’homme, souvenez-vous que ces droits ne s’arrêtent pas aux rives de la Méditerranée. Les gouvernements passent, les diplomaties calculent, mais les principes, eux, doivent tenir bon. Ne baissez pas les bras, ne sacrifiez pas vos valeurs sur l’autel des intérêts économiques ou des alliances de circonstance. Je ne demande pas ma liberté par charité, mais au nom de ce qui fonde toute société humaine : la justice. Si vous cédez aujourd’hui devant un régime qui se croit intouchable, demain, d’autres prisons se rempliront, d’autres voix s’éteindront. Aux Algériens, mes frères et sœurs, je dis : tenez bon. La peur est une prison plus vaste que celle où je me trouve, et elle est plus difficile à briser. Mais je sais qu’un jour, le mur tombera. Les dictateurs finissent toujours par tomber. Quant à moi, je continuerai à écrire, même si mes pages restent cachées sous ce matelas de prison. Car l’écriture, c’est la seule liberté qu’ils ne peuvent pas confisquer, et c’est par elle que nous survivrons.

Boualem Sansal

Prison d’El-Harrach, Alger

Source : lettre publiée sur X par le journaliste indépendant, Oualid Kebir


Commentaire : L'incarcération arbitraire et scandaleuse de Boualem Sansal s'éternise et l'intensité des réactions s'amenuise comme souligné dans un article du Figaro du 16 août. Que cette lettre - cette belle lettre - soit authentique ou apocryphe, sa publication dans ce blog est une petite contribution pour raviver la défense médiatique de la juste cause du prisonnier.

10 août 2025

Réaménagement de l’échangeur N12/D91 dit « de Satory » - réunion de concertation du 11 juin 2025

Localisation de l'échangeur D91/N12

En venant du centre de Versailles vers le sud par la rue Maréchal Joffre (Potager du Roi) on passe au dessus les voies ferrées et on emprunte l'avenue Clément Ader en forte montée dans la forêt, avec des voitures en stationnement sauvage sur le bas côté. Cette avenue Clément Ader est en fait le début de la D91. On aboutit à l'échangeur qui permet d'accéder à la N12 (2x3 voies) direction Ouest vers Rambouillet, ou de la franchir par en dessous pour atteindre le quartier de Satory, sur le plateau du même nom. En sens inverse sur la D91, cette fois direction Nord, une bretelle permet l'accès à la N12 direction Est vers Créteil et un passage souterrain rejoint la rue Clément Ader qui descend vers le centre de Versailles.

Il s'agit d'un des principaux accès au quartier de Satory depuis Versailles et notamment de sa partie Ouest en développement où est implantée la gare Satory de la Ligne 18 du Grand Paris Express, en construction. Et réciproquement de Satory vers Versailles.

Les flux de circulation d'automobiles, de deux roues et de piétons seront notablement augmentés, nécessitant une reconfiguration profonde de l'échangeur qui tiendra compte de leur évolution sur le long terme.

La DIRIF (Direction des Routes d'Île-de-France), en charge du pilotage du dossier d'étude des accès routiers à Satory, procède à des consultations auxquelles est associée l'association deBange-Houdon pour le cas l'échangeur N12/D91. Ce cas d'espèce est particulièrement ardu en raison de la configuration topographique très contrainte et de la confrontation d'enjeux contradictoires de circulations multimodales, de préservation des forêts et d'emprises en terrain accidenté. Différentes solutions sont explorées et chiffrées. Le coût s'ajoute ainsi aux différents critères de choix.

Le compte rendu de la réunion du 11 juin 2025, établi par la DIRIF est à télécharger par le lien ci-dessous.

11/06/25 - compte rendu DIRIF réunion échangeur N12/D91

La discussion portant sur les différentes solutions à conduit au tableau de synthèse ci-dessous, qui n'a aucun caractère conclusif à ce stade.


A noter :
  • il existe un autre accès au quartier de Satory depuis Versailles, par la rue du Maréchal Juin, qui prend à gauche juste après le pont du chemin de fer.  Cet itinéraire présente deux inconvénients : il débouche en plein cœur du secteur militaire construit de Satory Est et allonge le trajet pour rejoindre la D91 sur le plateau, par un itinéraire compliqué comportant des voies étroites.
  • l'élargissement de l'avenue Clément Ader impliquerait la suppression du stationnement sauvage (une cinquantaine de véhicules) et il faudrait, dans ce cas, trouver une solution de substitution acceptable par les usagers.

31 juillet 2025

Murs de clôture en meulière - les reprises sont souvent très mal réalisées

A Versailles et au Chesnay-Rocquencourt, comme dans tout le bassin parisien et ailleurs, de nombreuses maisons, notamment les maisons bourgeoises du XIXe et du début du XXe siècle, sont en maçonnerie de pierre de meulière. Les façades sont toujours bien entretenues. En revanche, les murs de clôture donnant sur la voie publique sont souvent dans un état lamentable ainsi qu'on peut le constater en déambulant au hasard des rues.

Les cas relevés résultent de travaux d'extension, de surélévation, de perçage d'ouvertures, de creusement de cavités pour installer compteurs et boîtes aux lettres ou d'une tentative maladroite de réparation de joints dégradés, exécutés par des maçons peu qualifiés, aux ordres de commanditaires peu exigeants et apparemment hors du contrôle des services de l'urbanisme et des architectes municipaux ou des bâtiments de France. Les murs en question sont, dans les cas les plus graves, grossièrement tartinés de mortier noyant les moellons de meulière alors qu'il fallait soigneusement les rejointoyer, en léger retrait de la face vue, et nettoyer à la brosse humide les débords de mortier sur la pierre avant prise du mortier. 

Le laxisme des autorités chargées de l'urbanisme vis à vis de ces atteintes au bon goût et au respect du patrimoine, est fort surprenant,  alors qu'elles sont si pointilleuses sur bien des sujets ressortissant à leurs compétences, 

mur en meulière parfait
au 12 avenue Douglas Haig à Versailles

Un cas exemplaire de belle maçonnerie est visible au 12, avenue Douglas Haig à Versailles. C'est un mur de soutènement au pied d'un terrain en pente et il sert de mur de clôture à la propriété. L'appareillage et les joints sont parfaits. Il s'agit d'un ouvrage ancien, auquel la qualité de son exécution confère une bonne pérennité en plus d'un aspect esthétique irréprochable.

gros plan sur le jointoiement


Les photos suivantes illustrent la variété des murs en meulière, où le bon est plus rare que le mauvais. Par égard pour les propriétaires, les adresses ne sont pas indiquées. Les exemples sont rangés de haut en bas par qualité décroissante.

Versailles, correct


Le Chesnay, presque correct, mais pourquoi
un mortier couleur rose layette ?


Versailles, horrible rafistolage

Le Chesnay, horrible tartinage

Géologie et histoire

Pierre à meule, c’est là son origine, elle doit son nom à la fonction qui lui a été dévolue : cette « pierre à pain » est en effet celle des meules qui broyaient les grains de blé. On observe plus d’une quinzaine de faciès de roches sédimentaires siliceuses auxquels on a attribué le nom générique de meulière.

Exploités jusqu’à la fin du XIXe siècle environ, 206 sites d’extraction ont été recensés en France. Les blocs les plus denses, de couleur grise ou parfois blanche, jaune ou gris-bleu, étaient destinés aux meules, tandis que, plus en surface, les fragments rougeâtres ou ocre étaient retenus pour la construction.

La géologie spécifique de l’Île-de-France a donné à cette roche rugueuse et caverneuse une identité propre à notre habitat.

Les gisements du Bassin Parisien s’étendent de la Normandie jusqu’aux abords de Reims et d’Épernay, et se concentrent entre le Vexin, la Beauce, le Hurepoix et la Brie. Une véritable industrie s’était développée à La Ferté-sous-Jouarre en Seine-et- Marne, la capitale mondiale de la pierre meulière. Les meules extraites dans ses carrières avaient une dureté exceptionnelle et équipaient des moulins jusqu’en Nouvelle- Zélande ! La carrière des Molières a produit, estime-t-on, de 100 000 à 200 000 meules en sept siècles d’exploitation. Les meules de la région étaient acheminées jusqu’au port de Rouen pour être exportées par vaisseaux.

Cette roche dure et inaltérable est née d’une réaction physicochimique de cimentation au début de l’ère tertiaire : sur la couche des sables de Fontainebleau, le quartz s’est mélangé au calcaire déposé au fond du Bassin Parisien par l’alternance de la mer et des formations lacustres d’eau douce. Les pluies ont dissous le calcaire ne laissant que la silice, minéral courant le plus dur qui soit.

Du fait qu'elle est non gélive et résistante à l’érosion, on l’adopta très vite pour réaliser fondations et enrochements de ponts. La Belle Époque a signé l’avènement de ce matériau constitutif de villas bourgeoises. La roche était alors encore relativement abondante. en effet, les carrières de la région sont exploitées pour les pavés de grès mais elles doivent d'abord extraire les couches à meulière avant d'atteindre le grés.

Dans notre région, les traces de son usage remontent à quelques millénaires. Associée au calcaire et au grès, on retrouve la meulière dans les vestiges de tumuli de l’âge du Bronze. À la période antique, elle apparaît dans des aménagements de drainage observés à Saint-Pierre-du-Perray (91). On la trouve appareillée et maçonnée dans des monuments du second Moyen Âge, notamment les ruines de l’abbaye des Vaux de Cernay, des églises du XII siècle… Ses qualités esthétiques associées à d’autres matériaux sont mises en valeur à partir de la Renaissance pour souligner certains traits architecturaux.

Source : emprunt de passages de l’article de Patrick Blanc dans l'Echo du Parc [de Chevreuse] n°66 (juin 2015)

 









30 juillet 2025

portraits de femmes


 48 ans

institut Amerigo Vespucci, baccalauréat

présidente du conseil de la république italienne

elle a dit : " Je suis une mère, je suis catholique, je suis italienne et tout cela vous ne me l'enlèverez pas "


  


53 ans 

université de Lille, docteur en sciences économiques

députée française Europe Ecologie Les Verts / Nouveau Front Populaire

elle a dit : " La rentabilité [ des agriculteurs ], j'en ai rien à péter "


 

11 juin 2025

Au boulot ! Faisons des bébés

 

© MAGICMAMAN

Après avoir été un précurseur de l’expansion démographique à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècles, la France se trouve aujourd’hui parmi les pays qui vieillissent le plus vite.

Synthèse tendancielle

Depuis 2010, la dynamique naturelle s’est brutalement inversée : l’indice conjoncturel de fécondité est passé de 2 enfants par femme à 1,62 en 2024 tandis que les décès augmentent. Dès le milieu de la décennie 2030, les naissances seront durablement inférieures aux décès ; la population ne croîtra plus que par l’immigration, elle-même portée surtout par des motifs familiaux et étudiants plutôt que par des besoins de qualification économique. Ce basculement s'accompagnera d’un vieillissement accéléré : la part des 65 ans et plus (22 % en 2025) dépassera 26 %, possiblement 28 %, en 2040. Le rapport de dépendance démographique glissera de 37 % en 2021 à environ 50 % en 2040, faisant peser une pression massive sur le budget de l’État afin de financer les retraites, la santé et l’autonomie des personnes âgées. Les coûts sociaux liés au grand âge, déjà supérieurs à 14 % du PIB, pourraient augmenter de cinq points de PIB d’ici 2040 si aucune réforme d’ampleur n’intervient. Parallèlement, les écarts territoriaux se creusent : la « France en U » (Ouest, littoraux, Sud) attire encore une population plutôt âgée, tandis que le Centre et l’Est se vident. Dans une soixantaine de départements, les seniors dépasseront 30 % des habitants avant 2040. La croissance du solde migratoire traduit une immigration désormais centrale dans l’évolution démographique ; toutefois, leur moindre intégration au marché du travail limite l’effet d’amortisseur sur la baisse de la population active. Dans le même temps, l’émigration de jeunes diplômés continuera d’ôter une part croissante des forces vives du pays, alimentant la pénurie de compétences. Ces tendances convergent vers un déséquilibre générationnel inédit : une jeunesse minoritaire, des seniors majoritaires et des tensions croissantes autour de la redistribution. Les politiques familiales actuelles ne suffisent plus à inverser la fécondité, tandis que la seule variable immédiatement mobilisable reste l’immigration – socialement contestée, partiellement inefficace et insuffisante à compenser la dégradation rapide du ratio actifs/retraités. 

Projection 2040 

L’indice conjoncturel de fécondité est passé de 2 enfants par femme au début des années 2010 à 1,62 en 2024, ce qui a fait chuter le solde naturel de 281 000 naissances en 2010 à seulement 17 000 en 2024. L’Insee projette désormais un point d’inflexion : la croissance démographique ne serait alimentée que par l’immigration et la population active plafonnerait autour de 30,6 M en 2036 avant de s’effriter. D’ici 2040, la France compterait environ 70 M d’habitants, dont 26,5 % à 28,1 % de personnes de 65 ans ou plus tandis que le rapport de dépendance grimperait de 37 % (2021) à 50,5 %. Les coûts liés au grand âge pourraient augmenter significativement à l’horizon 2040 si rien n’est fait.


source : Institut Montaigne - rapport "France 2040 - Projections pour l'action politique" - pages 87, 88 et 89

10 juin 2025

BAP 2025 - exposition "Avant-Après / 2010-2030" à l'espace Richaud de Versailles

 


Du 7 mai au 27 juillet, l’Espace Richaud accueille l'exposition « Versailles avant-après / 2010-2030 », portée par la Ville de Versailles, dans le cadre de la Biennale d'architecture et de paysage (BAP!).

De la réhabilitation de l’ancien hôpital royal à l’émergence des quartiers de Gally et Satory en passant par la réalisation du pôle des Chantiers, de l’Office de Tourisme ou de la Biosphère, Versailles se transforme depuis plus de 10 ans. Les architectes, urbanistes et paysagistes missionnés par la Ville se sont emparés de projets qui ont peu à peu métamorphosé, embelli et végétalisé l’espace public tout en changeant les usages.

À travers la simplicité du prisme visuel « avant-après », une série de photos, films et maquettes révèle au grand public de nombreuses réalisations passées, présentes et futures liées par une esthétique urbaine respectueuse de l’environnement architectural, urbain et végétal de la cité royale.



24 mai 2025

Selon Trump, les Américains ont gagné la 2e guerre mondiale, les autres ont seulement aidé



Donald Trump ne fait pas encore autorité en tant qu'historien. Et il n'en prend pas le chemin.

A propos des célébrations en France du 80e anniversaire de l'armistice du 8 mai 1945, il a cru bon d'exprimer, le 15 mai devant ses soldats de la base d'Al Udeid au Qatar, son mépris et sa réprobation vis à vis des prétentions de la France en raison de la part insignifiante, selon lui, qu'elle a pris dans la résolution du conflit. Pour Trump ce sont les Américains qui ont gagné la guerre, les autres nations alliées ont seulement aidé.

L'Amérique n'est entrée dans la 2e guerre mondiale qu'en 1941 après Pearl Harbor. Elle a certes produit une immense quantité de matériel militaire fourni aux alliés (programme Lend-Lease). Son rôle clé dans le débarquement de Normandie le 6 juin 1944 et dans la suite est indéniable. Son rôle de super puissance hégémonique qui s'installe dans l'après-guerre est un fait qu'on ne conteste pas. Le Plan Marshall de reconstruction n'a-t-il pas été un bienfait ?

Oui mais, pour ne considérer que le prix du sang versé, qui est un indicateur de l'implication, l'Amérique se range après la France. Dans ce macabre décompte c'est l'URSS qui, parmi les Alliés, a payé le plus avec 20 000 000 morts, contre 600 000 pour la France et 400 000 pour l'Amérique.

Donald Trump qui n'est pas à une contre-vérité près, a également évoqué lors de sa harangue d'Al Udeid le "discours d'Hitler sur la Tour Eiffel", dont chacun sait qu'il n'a jamais eu lieu. Hitler n'a visité Paris qu'une seule fois, le 23 juin 1940, tôt le matin pour éviter le public, et pendant 3 heures seulement. Il a fait un tour express passant devant les monuments emblématiques mais il n'est pas monté sur la Tour Eiffel dont les ascenseurs étaient suspectés d'avoir été sabotés par la Résistance.

Le général Christophe Gomart, député européen, lors de sa conférence sur la géopolitique tenue à Montigny-le-Bretonneux le 22 mai dernier, a évoqué ces réalités et, en plus, a rappelé la position historiquement ambivalante, voire hostile, de l'Amérique vis-à-vis la France et de l'Europe, à rebours de l'idée prévalante d'une amitié historique indélébile. L'amitié et la reconnaissance nées de la Guerre d'Indépendance (1775-83) sont loin mais le mythe perdure. Le slogan trumpiste "America first" trouve des racines profondes. De Gaulle a été méprisé par Roosevelt et sauvé par Churchill. Trump est aujourd'hui obsédé par la Russie et la Chine. Il ne trouve pas d'intérêt à défendre l'Ukraine et l'Europe, qui ne sont que de la monnaie d'échange servant ses visées géostratégiques et surtout commerciales.

20 mai 2025

La nef des fous - Tchouze Franz

 
Das Narrenschiff - la nef des fous - Albrecht Dürer 1498


Tchouze Franz. C'était hier, au château de Versailles, le grand rallye annuel, depuis 2018, des milliardaires qui trouvent la France tellement attractive qu'ils veulent y investir leurs honnêtes économies. Les milliards pleuvent. Des milliers d'emplois sont promis. C'est Noël. Ou plutôt c'est le Téléthon, car il s'agit surtout de promesses. Pourquoi bouder son plaisir ? Pour plusieurs raisons. D'abord ce titre angloïde est ridicule, comme si les Américains ou les Chinois fascinés par notre beau pays n'étaient pas capables de comprendre les deux mots en français. La soumission commence là et ce n'est pas la création - en même temps et par le même metteur en scène - de la Cité de la langue française à Villers-Cotterêts qui compense cette faute grave. Ensuite, quand on annonce 20 ou 30 milliards d'investissements étrangers, ne se serait-il pas honnête d'en indiquer le coût pour nous : aides diverses à l'installation, exonérations fiscales, création d'infrastructures, etc. ? Et aussi, quoi penser de l'accueil d'entreprises américaines au regard de la traîtrise de Trump ? Qu'attendent les zadistes pour s'opposer à la construction d'un centre Amazon dans notre verte campagne : 100 000 m2 d'artificialisation, 350 camions par jour ? Et aussi, que pense la société suisse Nestlé qui a fait, il y a longtemps, du Choose France avec les eaux de Vergèze et qui se trouve en butte à une taxonomie idiote (eau minérale naturelle ou pas) et les invectives de prophètes pseudo savants, sénateurs et parlementaires, presque tous de gauche et qui ont besoin d'exister, qui ont vu des matières fécales dans des bouteilles de Perrier et dénoncent des passe-droits qui, reconnaissons le, relèvent du bon sens. Pourquoi salir une marque attachante et si française, Perrier ? C'est fou. Que l'eau de mon Perrier citron soit filtrée, c'est plutôt rassurant et surtout je n'ai rien à faire qu'elle le soit ou non. Personne n'est mort.

La Belgique avait voté la sortie du nucléaire en 2003. La voilà qui revient sur ce principe dogmatique absurde et déclare aujourd'hui cette source énergétique "réaliste et résiliente". Quelle belle palinodie avec un temps de retard sur la France qui reste maître du genre.

Notre vie tient à peu de choses. Attaquée aux deux bouts. Nous naissons après avoir échappé à un avortement légalisé, nous mourons précocement par euthanasie légalisée, pardon "aide à mourir dignement" et "suicide assisté", contribuant au rétablissement de l'équilibre du régime des retraites. Malheur aux inutiles bouches à nourrir. Notre civilisation s'effondre.

L'entrisme islamique, stratégie d'infiltration dont dont on fait remonter l'origine à la fondation du mouvement des Frères Musulmans en 1928, est une menace grandissante pour notre culture occidentale. C'est un mouvement insaisissable, une pieuvre tentaculaire comme la mafia, sournoise. Son objectif est d'instaurer la charia. Les fréristes pratiquent la fameuse taqiya, c'est à dire la dissimulation, qui berne avec grande facilité les naïfs que nous sommes. Les pays visés sont spectateurs d'eux-mêmes et de leur déclin inéluctable. Ils produisent d'intéressants rapports sur le sujet. La pieuvre progresse, avec l'appui du clientélisme politique de gauche et le soutien des pays du Golfe, de l'Arabie Saoudite et de la Turquie qui nous hypnotisent. Il y a du souci à se faire au sujet des prochaines élections municipales.

L'Etat finance - avec l'argent des Français - nombre d'associations pro-migrants et demandeurs d'asile, des associations musulmanes culturelles  et des établissements scolaires prosélytes, pour un montant total mal évalué  mais supérieur à un milliard d'euros. On peut citer parmi les bénéficiaires l'association Terre d'Asile, présidée par Madame Najat Belkacem, ancien ministre, épouse du député socialiste Vallaud. Sur leur nef, les fous aiment passer le temps en se tirant des balles dans le pied.


12 mai 2025

Yvelines Environnement - jeu-concours "Nos amis les amphibiens" - remise des prix au Palais des Congrès le 2 juin à 17h30

En clôture du jeu-concours "nos amis les amphibiens", la remise des prix aura lieu au Palais des Congrès de Versailles, 10 rue de la Chancellerie, le LUNDI 2 JUIN à 17h30. Entrée libre.

 





9 mai 2025

Habemus papam, le latin c'est tendance


© VATICAN NEWS

Habemus papam ! Nous avons un pape ! Le latin, langue universelle de l'Eglise universelle, finalement, c'est facile.


Conclave des cardinaux dans la chapelle Sixtine © FRANCE INFO

Le mode d'élection des papes, par les cardinaux, réglé par une procédure simple et un rituel ancestral, dans le secret du conclave à huis clos, est d'une efficacité remarquable. Il faut reconnaître que l'Esprit Saint y apporte sa contribution décisive.

Robert Francis Prevostné le  à Chicago (Illinois, Etats Unis), américano-péruvien, a été élu pape le 8 mai 2025. C'est le 267e pape.

Il a choisi le nom de Léon XIV, qui porte de solides références. Il est augustinien et se réclame donc de Saint Augustin (354-430) évêque d'Hippone (aujourd'hui Annaba en Algérie), né d'une mère amazighe kabyle chrétienne et d'un père romain. Canonisé en 1298, il est aussi Père de l'Eglise.

Léon XIII (1810-1903), son prédécesseur portant le nom de Léon, a marqué son temps par sa fameuse encyclique Rerum novarum (1891) qui constitue, encore aujourd'hui, le document de base de la pensée sociale de l'Église. Elle fut, d'autre part, à l'origine d'un renouveau fondamental de la participation des catholiques au mouvement ouvrier. Léon XIII donna aussi une impulsion aux études exégétiques et à la recherche scientifique, ouvrant aux chercheurs les archives du Vatican et préconisant un renouvellement essentiel des études thomistes (Saint Thomas d'Aquin).

Léon le Grand, ou Léon Ier (391-461) est connu pour son intervention dans les controverses christologiques du Ve siècle et notamment au concile de Chalcédoine en 451. L'épisode le plus célèbre de son pontificat est sa rencontre avec Attila, chef des Huns, en 452 à Mantoue, où il persuada le conquérant de faire demi-tour et de ne pas dévaster Rome.

Notons aussi que l'Eglise a compté un pape alsacien, le seul, qui avait également choisi le nom de Léon. En 1048, Bruno d’Eguisheim (1002-1051) devint pape sous le nom de Léon IX.


8 mai 2025

Cérémonies du 8 mai à Versailles - 80e anniversaire de la fin de la 2e guerre mondiale

8 mai 1945, fin de la deuxième guerre mondiale et capitulation sans conditions de l'Allemagne nazie.

Un micro-trottoir passé sur une chaîne de télévision a montré que les jeunes d'aujourd'hui ne savent pas tous relier cette date à l'évènement. D'où l'importance des cérémonies mémorielles.

A Versailles, les cérémonies du 8 mai commencent par une messe solennelle en l'église Notre-Dame, suivie d'une procession jusqu'au monument aux morts s et enfin  un discours du maire et un vin d'honneur dans les salons de l'Hôtel de Ville.










27 avril 2025

Le Chesnay-Rocquencourt - projet Voluceau/INRIA et projet Le Nôtre - réunion publique du 10 avril

 

Richard Delepierre et Jérôme Le Grelle

Le 10 avril 2025 s'est tenue au théâtre La Nouvelle France une réunion publique sur la révision du PLU du Chesnay-Rocquencourt et sur deux grands projets urbains : le projet Voluceau / INRIA et le projet Le Nôtre. La réunion était animée par le maire Monsieur Richard Delepierre et par le maire-adjoint délégué à l'urbanisme et au cœur de ville Monsieur Jérôme Le Grelle. Plusieurs intervenants qualifiés avaient été mobilisés pour l'animation et la documentation du débat. Le théâtre était comble.

La révision du PLU unifié du Chesnay et de Rocquencourt est envisagée avec rigueur, dans un cadre légal et réglementaire strict et s'étalera sur plusieurs années. Ce n'est pas une page blanche.

Le projet Voluceau / INRIA met à profit une des rares réserves foncières de la commune, qui sera disponible lors du départ de l'INRIA prévu en 2028-2030. La surface est de 12 ha. L'idée générale du projet est de lier ville et nature dans un projet d'habitat accessible aux jeunes familles.



Le projet Le Nôtre concerne l’îlot du même nom au nord-est du centre commercial Westfield, ilôt sur la bordure duquel se trouvent le magasin Picard et le commissariat de la Police Municipale. Il contient les écoles Le Nôtre et Jean-Louis Forain dont la fermeture donne l’occasion d’imaginer un projet comprenant du logement, de nouveaux équipements et des espaces publics agréables. Il est structuré autour de trois grands objectifs : 1) équipements publics modernisés : école de musique, crèche, résidence seniors ; 2) quartier vert, ombrages, fraîcheur ; 3) quartier vivant : place centrale, commerces, kiosque à musique, bancs.





12 avril 2025

Police Nationale - visites le 9 avril 2025 du commissariat de Versailles et de la salle de commandement du 17 à Viroflay - compte rendu

Le commissariat de la Police Nationale
19, avenue de Paris à Versailles
Major Philippe Fassin












Au commissariat de Versailles, l'accueil et la présentation ont été faits par le Major Philippe Fassin assisté du Brigadier-Chef Sylvie Marchetto. Ils se sont présentés, ont décrit leurs situations familiales et leurs carrières respectives, leur intérêt pour leur mission, ses grandeurs et ses servitudes, comment ils s'en accommodent et combien ils sont passionnés. Les questions ont été nombreuses portant sur différents sujets dont la reconnaissance faciale, la recherche et la conservation d'ADN ainsi que et les fichiers et les règlements qui les encadrent. La grande simplicité du dialogue a répondu exactement au but recherché d'une meilleure connaissance des membres de nos forces de l'ordre et de leur travail.

Un exposé sur leur spécialité a été donné par deux jeunes femmes fonctionnaires de la Police Scientifique. On a pu mesurer leur haut niveau scientifique et prendre connaissance des réalités de leur tâche quotidienne qui contribue, souvent de manière décisive, à la résolution des affaires. En travaux pratiques, une démonstration de prise d'empreintes papillaires a été observée avec intérêt.

 

révélation à la poudre d'empreintes 
sur une assiette

relevé d'empreinte au papier collant
et sa conservation











Le service scientifique de la Police Nationale comme celui de la Gendarmerie Nationale offre des carrières techniques des plus intéressantes, présentant des passerelles avec le secteur privé. Les fonctionnaires techniques ne sont pas en tenue et ne sont pas armés.

Après déplacement à Viroflay, la visite se poursuit à la Direction Départementale 78 de la Police Nationale, 105 rue des Prés-aux-Bois. Cet établissement n'est pas ouvert au public. Les photos y sont interdites. On y est accueilli par le Major François Bersani qui dirige le centre de commandement de la PN du département. Il est aussi porte-parole unité SGP de la Police Nationale et intervient souvent à ce titre sur des plateaux de télévision.

Le département des Yvelines comporte une zone Gendarmerie, couvrant le territoire rural très vaste et moins peuplée, et une zone Police couvrant le territoire urbain et qui compte 2 800 policiers dont 1 800 en tenue. La plateforme de l'appel du 17 fonctionne avec 15 effectifs policiers dont 4 présents travaillant par postes de 12 heures. Ces 4 policiers dirigent les opérations par radio. Ils gèrent également les TGD (téléphone grande détresse dont sont équipées des personnes menacées par un ancien conjoint ou compagnon) et les BAR (bracelets anti rapprochement, portés par des fauteurs de violences conjugales). On compte actuellement 90 TGD et 40 BAR.

Le délai moyen d'intervention sur place d'un équipage après un appel au 17, si l'intervention est jugée justifiée, est de 10 minutes. Il est très variable selon les circonstances.

En 2024 la plateforme du 17 a reçu 149 000 appels soit 572 appels par jour, avec 88 % de réponse une fois éliminées les questions incongrues (quelles sont les pharmacies de garde aujourd'hui ?).

Une enquête de qualité récente a donné les résultats résumés sur le tableau suivant :

Enquête de qualité du 17