A Versailles, le maire, François de Mazières, en présence de Madame Marie-Christine Bidon-Le Boëtté (au milieu de la photo, à la gauche du maire), a rappelé dans son allocution le rôle de son grand-père le colonel Eugène Le Boëtté lors de la libération de Versailles.
Né le 13 novembre 1879 à
Saint-Martin-des-Champs (Finistère), Eugène Le Boëtté entre à l'École
spéciale militaire de Saint-Cyr en 1903, promotion du Tchad. À sa sortie de
Saint-Cyr, il demande à servir en Afrique, mais il ne rejoindra les Tirailleurs
marocains, avec lesquels il fait la guerre de 1914-1918, qu'en 1909. En
1912 au Maroc, lors des révoltes d'Arbaoua, le Tabor no 7 que commandait le
lieutenant Le Boëtté fut le seul à ne pas se soulever.
En 1944, il commande les Milices Patriotiques
locales. Il fait partie du réseau Manipule et du mouvement Résistance. Mis en
rapport avec le Comité local de Libération par Yves Tricaud, responsable local
du du Mouvement de Libération Nationale, il devient le conseiller
militaire du Comité au mois de juillet 1944 et élabore le plan d'insurrection
de Versailles. La ville est occupée par les Allemands en nombre.
Le colonel Le Boëtté réussit à persuader le
nouveau Préfet nommé par le général de Gaulle, Roger Léonard, qui vient
d'arriver à Versailles, de ne pas déclencher trop tôt l'insurrection dans la
ville. Eût-il été moins persuasif que c'eût été une hécatombe chez les
résistants, une catastrophe pour la ville entière. Le plan d'insurrection est
mis en application dans la nuit du 24 au 25 août 1944 sous les ordres du
colonel Le Boëtté et Versailles est libérée presque sans pertes.
A Paris, une cérémonie officielle, avec discours de la maire de Paris et du président de la République, s'est tenue place Denfert-Rochereau, lieu hautement symbolique, gagné par le général Leclerc et sa deuxième division blindée (2e DB) le 25 août 1944. Après plus de 1500 jours d'occupation et une folle semaine de grèves, barricades et combats de rue menés par la Résistance intérieure, la capitale était libérée, plus de huit mois avant la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe. Un défilé de véhicules d'époque avec équipages en tenue d'époque a eu lieu. Les cinq communes de France faites Compagnon de la Libération : Nantes, Grenoble, Paris, Vassieux-en-Vercors et île de Sein ont été mises à l'honneur.
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