25 août 2024

Célébration de la libération de Versailles et de Paris - Evocation du colonel Le Boëtté - Mise en lumière de "La Nueve"

A Versaillesle maire, François de Mazières, en présence de Madame Marie-Christine Bidon-Le Boëtté (au milieu de la photo, à la gauche du maire), a rappelé dans son allocution le rôle de son grand-père le colonel Eugène Le Boëtté lors de la libération de Versailles.



Né le 13 novembre 1879 à Saint-Martin-des-Champs (Finistère), Eugène Le Boëtté entre à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1903, promotion du Tchad. À sa sortie de Saint-Cyr, il demande à servir en Afrique, mais il ne rejoindra les Tirailleurs marocains, avec lesquels il fait la guerre de 1914-1918, qu'en 1909. En 1912 au Maroc, lors des révoltes d'Arbaoua, le Tabor no 7 que commandait le lieutenant Le Boëtté fut le seul à ne pas se soulever.
En 1944, il commande les Milices Patriotiques locales. Il fait partie du réseau Manipule et du mouvement Résistance. Mis en rapport avec le Comité local de Libération par Yves Tricaud, responsable local du du Mouvement de Libération Nationale, il devient le conseiller militaire du Comité au mois de juillet 1944 et élabore le plan d'insurrection de Versailles. La ville est occupée par les Allemands en nombre.
Le colonel Le Boëtté réussit à persuader le nouveau Préfet nommé par le général de Gaulle, Roger Léonard, qui vient d'arriver à Versailles, de ne pas déclencher trop tôt l'insurrection dans la ville. Eût-il été moins persuasif que c'eût été une hécatombe chez les résistants, une catastrophe pour la ville entière. Le plan d'insurrection est mis en application dans la nuit du 24 au 25 août 1944 sous les ordres du colonel Le Boëtté et Versailles est libérée presque sans pertes. 


A Paris, une cérémonie officielle, avec discours de la maire de Paris et du président de la République, s'est tenue place Denfert-Rochereau, lieu hautement symbolique, gagné par le général Leclerc et sa deuxième division blindée (2e DB)  le 25 août 1944. Après plus de 1500 jours d'occupation et une folle semaine de grèves, barricades et combats de rue menés par la Résistance intérieure, la capitale était libérée, plus de huit mois avant la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe. Un défilé de véhicules d'époque avec équipages en tenue d'époque a eu lieu. Les cinq communes de France faites Compagnon de la Libération : Nantes, Grenoble, Paris, Vassieux-en-Vercors et île de Sein ont été mises à l'honneur.

© CHRISTIAN HARTMAN / REUTERS

Les 160 républicains espagnols de la 9e compagnie "la Nueve", intégrée à la 2e DB du général Leclerc, furent les premiers soldats alliés à rentrer dans Paris le 24 août 1944. Le rôle de ces hommes a été occulté longtemps dans le récit national, omission réparée à l'occasion de ce 80e anniversaire, notamment dans l'excellent discours prononcé par Madame Hidalgo, maire de Paris, en présence de représentants  espagnols qu'elle avait invités à la cérémonie.

21 août 2024

Claude Mademba-Sy, né à Versailles, seul Noir de la 2e DB à faire son entrée dans Paris le 25 août 1944 avec Leclerc

 

Mademba-Sy et Johannet entrent dans Paris le 24 août 1944

Claude Mademba-Sy posant avec son char M8-H Scott "Pantagruel"

officier de la Légion d'Honneur par De Gaulle à Strasbourg - 22 novembre 1964
                

Cheikh Claude Mademba-Sy né le 11 décembre 1923 à Versailles et mort le 8 avril 2014 à Lagrave(Tarn), est un officier français, membre des Forces Françaises Libres pendant la Seconde Guerre Mondiale. Décoré par le général De Gaulle, il a ensuite été l'un des fondateurs de l’armée sénégalaise sous la présidence de Léopold Sédar Senghor. 

Le 1er août 1944, il débarque en Normandie à Utah Beach, au sein du Régiment de marche du Tchad de la 2e division blindée du général Philippe Leclerc.

Claude Mademba-Sy, à bord de son char M8-H Scott dénommé Pantagruel, est le seul Noir de la 2e division blindée du général Leclerc à faire son entrée à Paris le 25 août 1944.

Pourtant les « Africains », célébrés dans le fameux chant de marche éponyme, constituaient en 1941 l’essentiel des forces de la colonne Leclerc, devenue deux ans plus tard l’héroïque 2e DB. Née de la fusion de troupes d’Afrique et de l’unité Leclerc, elle était équipée en chars et matériels par les Américains. Ces derniers, ségrégationnistes, ont fait pression pour qu’on ne voie pas de soldats noirs entrer triomphalement dans Paris libéré. Ils avaient donc « blanchi » la 2e DB, comme l’explique l’historien Jean-François Muracciole, rapportant les propos du général Walter Bedell Smith, chef d’état-major d’Eisenhower : « Il est hautement désirable que la division soit composée de personnels blancs. »

Après la guerre, Claude Mademba-Sy intègre Saint-Cyr, dont il est diplômé en 1945, promotion Victoire.

La suite de sa carrière le verra dans les guerres d’Indochine et d’Algérie, dans l'armée du Sénégal et dans la diplomatie.

Il sera un ardent défenseur des anciens combattants originaires des colonies françaises pour que la France leur attribue une pension digne.

 

Distinctions :

Grand croix de l’ordre du Lion (Sénégal)

Grand officier de la Légion d'honneur (2012)

Croix de guerre 1939-1945

Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieures (guerre d'Indochine)

Croix de la Valeur militaire (guerre d'Algérie)   

12 citations, dont 2 à l'ordre de l'Armée.


sources : l'Humanité du 19/08/2024, Mémoire des Hommes, wikipédia

14 août 2024

Ligne 18 du Grand Paris Express - le point par la Société du Grand Paris

© GROUPE ADP LUCILLE PELLERIN SGP

Le premier tronçon de la ligne 18 entre les gares de Massy-Palaiseau et le plateau de Saclay sera mis en service en octobre 2026. Le génie civil de cette ligne est quasiment terminé dans sa partie Est, notamment le tronçon aérien. Entre Orly et Palaiseau, la partie en tunnel est complètement achevée. A partir de Palaiseau et jusqu’à Orsay, le viaduc est terminé. La pose des rails sur cet ouvrage est en cours afin de démarrer les premiers essais qui interviendront en 2025. Il en est de même des gares aériennes de cette section de façon à pouvoir mettre la ligne service en octobre 2026 entre Massy-Palaiseau et Orsay.

La section de la ligne 18 qui permet d’aller de l’aéroport d’Orly jusqu’à Versailles avec une partie en aérien entre Saint-Quentin-en-Yvelines et Orsay et une partie en souterrain entre Orsay et Versailles sera mise en service en totalité fin 2030.

Dans le schéma directeur du Grand Paris Express figure également, au-delà de 2030, le prolongement de la ligne 18 au nord entre Versailles et la nouvelle gare de Nanterre-La-Folie, à l’ouest de la Défense, desservie par la ligne 15 et le RER E. Les études correspondantes ont été lancées à partir du tracé théorique qui avait été défini à l’origine du projet, avec une gare intermédiaire à Rueil-Malmaison.

 

Rappel des lignes constituant le Grand Paris Express (200 km, 68 gares) :

Ligne 14 Sud : Aéroport d’Orly – Chevilly-Larue (Rungis) – Villejuif-Institut-Gustave-Roussy - Olympiades (Paris 13 ème)

Ligne 14 Nord : Olympiades – Saint-Denis-Pleyel

Ligne 15 Sud : Pont-de-Sèvres – Noisy-Champs

Ligne 15 Ouest : Saint-Denis Pleyel – La-Défense – Pont-de-Sèvres

Ligne 15 Est : Saint-Denis-Pleyel – Champigny-Centre

Ligne 16 : Saint-Denis-Pleyel – Noisy-Champs

Ligne 17 : Saint-Denis-Pleyel – Le-Bourget - Aéroport Charles de Gaulle – Le-Mesnil-Amelot

Ligne 18 : Aéroport-d’Orly – Plateau de Saclay – Versailles-Chantiers – Nanterre-La Folie

Source : interview de Bernard Cathelain, membre du directoire de SGP (Société du Grand Paris devenue Société des Grands Projets – revue Travaux n°997 de juillet-août 2024

Voir dans ce blog les articles précédents concernant la ligne 18 et le GPE : 28/05/24, 17/05/24, 25/04/24, 22/06/22, 28/07/21, 21/07/21, 30/06/21, 23/05/21, 17/07/20,, 08/07/20, 29/01/20, 26/10/19, 06/02/18, 22/01/18, 12/01/18, 17/12/17, 05/11/17, 20/04/17, 21/04/16, 21/03/16, 09/03/16, 16/02/16, 14/07/15, 13/05/15, 12/03/13

13 août 2024

Superphénix, Astrid, Fessenheim : abandons désastreux par choix politiques idéologiques

centrale Superphénix de Creys-Malville avant son démantèlement décrété en 1997 © EDF

A l'occasion de la parution d'un article bien documenté dans l'édition du Figaro de ce jour 13 août 2024, page 25, nous reprenons notre antienne sur les orientations peu avisées de la politique énergétique en France qui ont conduit à d'énormes dépenses sans lendemain, à des orientations contraires à l'intérêt national et au recul de notre avance technologique.

Dans cet article, une perle à ajouter à un trop long collier, produite par Madame Dominique Voynet, militante écologiste et ministre de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement de 1997 à 2001, se réjouissant de l'arrêt de Superphénix décidé en comité interministériel le 2 février 1998  : "C'est la première vraie défaite du lobby nucléaire"

article à télécharger par le lien ci-dessous

13/08/24 - Le Figaro page 25 - Superphénix

Voir également dans ce blog les articles sur des sujets connexes des 19 septembre 2023, 15 avril 2023, 19 novembre 2022, 16 juillet 2022, 14 juillet 2022, 17 mars 2022, 1er mars 2022, 19 février 2022, 14 octobre 2021, 26 mai 2021, 14 mai 2021, 9 avril 2021, 23 février 2021, 10 octobre 2020, 24 août 2020, 24 juin 2020, 23 février 2020, 26 janvier 2020, 6 octobre 2018, 

11 août 2024

JOP Paris 2024 - la cérémonie de clôture le 11 août et le palmarès

 

La cérémonie de clôture a eu lieu au stade de France

après extinction de la flamme au jardin des Tuileries

un des tableaux du spectacle au stade de France
©
LAURENCE GEAI / MYOP POUR LE MONDE


Palmarès des 15 premières nations
(la Fédération de Russie a été interdite de participation)

De l'avis général, ces Jeux olympiques d'été 2024 à Paris, un siècle après ceux de 1924 à Paris déjà, auront été une réussite exceptionnelle quant à l'organisation et un enchantement spectaculaire qui a dépassé l'imaginable. Une nation qui sait réaliser cela a encore de la ressource.
Les nombreux prophètes qui avaient prédit l'échec se seront trompés.
La ferveur contagieuse de tous les participants et du public a redonné foi dans l'humanité. 
La fierté nationale des Français a mis du baume au cœur à point nommé. La Marseillaise* a retenti souvent, chantée à pleins poumons. Des larmes ont coulé.
Les congratulations, voire les autosatisfecit, n'ont pas manqué pour vanter l'excellente maîtrise de l'évènement, saluant le président du comité des jeux Olympiques, Tony Estanguet, jusqu'aux balayeurs, sans oublier les forces de l'ordre et les bénévoles. A bon droit.
On relèvera néanmoins que certains acteurs majeurs n'ont pas bénéficié autant qu'ils le méritaient, eux aussi, des feux de la rampe, parmi lesquels la Région Île-de-France et sa présidente Valérie Pécresse, pour les infrastructures et les transports, et la SOLIDEO (Société de Livraison Des Ouvrages olympiques) dont le directeur général, Nicolas Ferrand, a tenu le pari de livrer à l'heure tous les ouvrages, dont le fameux Village des Athlètes.

Les Jeux paralympiques suivront, du 28 août au 8 septembre.
Les prochains Jeux olympiques et paralympiques d'été se tiendront à Los Angeles en 2028.

(*) la Marseillaise, hymne national fédérateur parmi les plus beaux et les plus forts, paroles et mélodie, ne souffre pas les arrangements orchestraux hasardeux tel que celui qui a été joué lors de la clôture. Quand on n'est pas Hector Berlioz, mieux vaut s'en tenir à l'original.