Mosquée de Versailles

Un tract aux couleurs d’un parti politique d’extrémité bien connu a été distribué la veille de Noël pour attirer l’attention sur la « mosquée de Versailles » tout en proposant un bulletin d’adhésion à ce parti.

Le propos, selon un procédé de propagande banal, s’articule sur un fond de vérité amplement déformé.

Pour ceux que cela intéresse, voici quelques éléments objectifs décrivant la réalité.

La laïcité inscrite dans notre constitution impose la liberté de conscience et la liberté de culte dans les limites du respect de l’ordre public. Le ministre de l’Intérieur en est le garant.

Il existe au ministère de l’Intérieur une « Direction des libertés publiques et des affaires juridiques » chargée de préparer et mettre en œuvre la législation relative aux libertés publiques et aux polices administratives. A ce titre, cette direction prépare et met en œuvre la législation relative notamment aux cultes : laïcité, associations cultuelles, édifices du culte, congrégations, dérives sectaires.

Le maire, premier magistrat de la ville, applique la loi et dispose (sauf à Paris) de pouvoirs de police pour assurer l'ordre public.

Sous le nom de « Association socio-culturelle de la communauté islamique des Yvelines » une association musulmane a été créée en 1987. Une salle de prière était active au 11, rue Philippe de Dangeau, à Versailles.

Versailles dispose depuis 1999 d’une salle de prière sise au 31, rue Jean Mermoz. Le bâtiment présente aujourd’hui des risques d’effondrement qui en interdisent l’usage. Les mesures nécessaires ont été prises pour assurer la sécurité tout en préservant la continuité du culte pendant les travaux de rénovation et d’extension du site : les cinq prières quotidiennes se déroulent à proximité au 10, rue Edmé Frémy, la prière du vendredi a lieu au Gymnase Sévigné, rue d’Auvergne, chaque vendredi jusqu’à 15 heures. Ces mesures sont provisoires et cesseront au printemps 2013 lorsque les travaux au 31, rue Jean Mermoz seront achevés.

Pour ce qui concerne la maison du 10, rue Edmé Frémy, un opérateur privé a été récemment trouvé par la Ville pour y installer une crèche d’entreprise. La procédure de permis de construire est en cours, qui devrait aboutir en février/mars 2013. Les travaux pour la crèche pourront alors commencer. Entre-temps la maison héberge la salle de prière.

Il n’est pas question, à Versailles, de laisser s’installer des prières de rue ni de construire des édifices cultuels en rupture avec le cadre urbain et les traditions spécifiques à la ville.