29 avril 2018

Versailles : impôts locaux, Satory, Pion

Le magazine municipal Versailles publie dans son numéro daté d'avril 2018 trois articles qui retiennent l'attention.

Budget 2018 : pas de hausse des taux des impôts locaux
Dans le contexte financier très défavorable dû à la baisse des dotations de l'Etat, aux ponctions de la "péréquation" (transfert des communes dites riches vers les communes dites "pauvres") et à la disparition de la taxe d'habitation, la Ville de Versailles maintient des taux stables pour la 7e année consécutive. L'endettement est très faible (516 euros par habitant contre une moyenne de 1 453 euros dans les villes comparables). Les principaux programmes d'investissement se poursuivent.

Satory : 374 logements de gendarmes rénovés d'ici 2020
Une enveloppe de 10,5 millions d'euros est allouée par l'Etat aux gendarmes pour rénover 374 logements du quartier Delpal. Avec 7 escadrons du GBGM et du GIGN et 1 400 logements, Satory est la plus importante implantation de gendarmes de France. La consultation des entreprises sera lancée en 2019. Il s'agit d'une première victoire de François de Mazières dans un long combat qu'il avait commencé en 2015 par le dépôt d'une proposition de loi pour faire financer par l'ANRU la rénovation de ces logements dans un état de délabrement indigne.

Un nouveau quartier à Versailles [Pion, NDLR]
Sur l'ancien terrain militaire de 20 ha de la caserne Pion, entre le domaine du château et Saint-Cyr-l'Ecole, sera réalisé entre 2021 et 2028  "Terre de Versailles", un tout nouveau quartier. La moitié de la surface sera réservée en zone agricole.  Elle accueillera les épreuves d'équitation pendant les JO 2024. L'habitat est prévu dans la tradition des cités-jardins, largement végétalisé, selon quatre typologies : maison de ville, maison jumelée, individuel en duplex, petit collectif, avec commerces et activités, crèches,  conciergerie, hôtel, équitation, centre d'apprentissage, plaine dédiée au sport.

Une lecture détaillée de ces articles est recommandée. Exemplaires du magazine disponibles à l'Hôtel de Ville.

Les trois sujets ont été maintes fois évoqués dans ce blog.

28 avril 2018

Abolition de l'esclavage



Monument érigé à Sainte-Anne en Guadeloupe
Le décret d'abolition de l'esclavage (en France), rédigé par Victor Shoelcher, sous-secrétaire d'Etat à la Marine dans le gouvernement provisoire de la IIe République, a été signé le 27 avril 1848. Cette abolition avait été précédée notamment au Danemark en 1803, en Angleterre en 1833, en Tunisie en 1846 et dans l'Empire ottoman en 1847. Bien d'autres pays suivront.
L'abolition de l'esclavage est célébrée en France à des dates diverses. Cette année, Emmanuel Macron, président de la République, a choisi le 27 avril et a organisé à cet effet une cérémonie au Panthéon où repose Schoelcher, dont la famille est originaire de Fessenheim en Alsace.
Le 10 mai 2015, en référence à la loi dite "Taubira" du 10 mai 2001 reconnaissant que l'esclavage est un crime contre l'humanité, François Hollande, alors président de la République, a inauguré le Mémorial ACTe (ce qui est censé signifier "Centre caribéen d'expression et de mémoire de la traite et de l'esclavage") à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe, d'un coût de 83 millions d'euros.

Mémorial ACTe à Pointe-à-Pitre - 2015 - 83 millions d'euros
Peu importe à quelle date et comment on célèbre cet acte abolitionniste majeur, pourvu qu'on le célèbre et même s'il ne s'applique que là ou s'applique la loi française.
L'esclavage, hélas consubstantiel à la nature humaine, existe probablement depuis la nuit des temps. Les animaux, sauf peut-être les fourmis, ne pratiquent pas l'esclavage. La prise de conscience de l'ignominie de l'esclavage est assez tardive et certains la datent de la controverse de Valladolid en 1550.
L'esclavage n'a pas disparu du monde. Il est toujours pratiqué dans de nombreux pays où il fait partie de la  tradition, y compris chez certains de leurs diplomates résidant en France, comme l'a révélé assez récemment une affaire qui n'a pu être étouffée. Tout le monde ou presque connaît le sort des bonnes originaires des Philippines dans les riches Etats du Moyen-Orient et d'Extrême-Orient. Existent toujours les "petites bonnes", fillettes impubères vendues par leurs parents pauvres des campagnes sous le prétexte hypocrite de les émanciper à la ville, employées par la bourgeoisie dans un certain pays ami ,du Maghreb, dont la dynastie régnante compte d'ailleurs une génitrice harratine (esclave noire originaire de Tombouctou). La "petite bonne" est corvéable à merci pour les basses besognes, en remboursement de son prix d'achat, des restes de nourriture et des vêtements usagés qu'on lui donne. Elle obéit non seulement à la maîtresse de maison, mais aussi aux enfants qui s'exercent ainsi au commandement. Quant aux possibles exigences du maître, n'en parlons pas.
En France cependant, nous ne voyons l'esclavage qu'à travers le seul et étroit prisme de la repentance du Blanc opprimant le Noir. Rarement est évoquée la traite arabe, d'une bien autre ampleur et d'une bien autre ancienneté, ni la traite interne en Afrique noire qui l'alimentait. L'islam interdisant d'employer des musulmans comme esclaves, il a toujours fallu se pourvoir ailleurs. Une plaque tournante offshore de la traite arabe a été l'île de Zanzibar au large de l'actuelle Tanzanie, jusqu'à la fin du 19e siècle, où le célèbre Tippu-Tip, entre autres, pratiquait un commerce florissant portant sur un trafic de centaines de milliers d'être humains prélevés et revendus à ce grossiste par leurs congénères d'Afrique de l'Est. 
Tippu-Tip (1837-1905)


23 avril 2018

Menace sur l'avenir du Passage des Antiquaires à Versailles : ouf !

Le 18 mars (voir article à cette date dans le blog) l'association deBange-Houdon lançait l'alerte auprès des instances compétentes au sujet de la révélation de la lourde menace qui pesait sur l'avenir du Passage des Antiquaires.
Dès le 22 mars, le conseil municipal en séance prenait une délibération pour le classement du site. La procédure prendra un certain temps.
Parallèlement, dans cette affaire de droit privé au sens strict mais dont l'enjeu a un impact public fort sur le commerce, la culture et le patrimoine, les interventions appropriées s'organisaient.
On a noté la puissante mobilisation des clients qui ont en grand nombre signé une pétition et adressé des lettres et des courriels à la Mairie, pour manifester leur attachement à ce lieu.
Subsidiarement, le risque a été mis en lumière d'un effet domino désastreux sur le Carré des Antiquaires qui jouxte le Passage des Antiquaires en cas de disparition de ce dernier.
Aux dernières nouvelles, sous l'effet convergent des bonnes diligences déployées et grâce aux  dispositions raisonnables affichées par les parties, une solution acceptable est en passe d'être trouvée, qu'il ne reste plus qu'à formaliser avant l'échéance du 30 juin.

Comme pour la réouverture de la Grille du Dragon (voir article du 10 mars 2018 dans ce blog), ce dénouement est une réponse aux questions :

"A quoi servent les associations ?"
"A quoi servent les conseils de quartier ?"

"A quoi servent la bonne intelligence et la confiance ?"

12 avril 2018

Dîner du quartier Notre-Dame le 24 mai à 20 h


Ce dîner de quartier annuel, organisé par la commission animation du conseil de quartier Notre-Dame, connaît un grand succès depuis de nombreuses années. On en est à la 12e édition. Si vous vous y rendez en moto, évitez de la garer dans l'allée Erignac comme  la photo du tract en donne le mauvais exemple.


Le conseil de quartier Notre-Dame est ouvert au contact avec les habitants qu'il représente. Plusieurs fois par an depuis le 7 juin 2015 il tient une permanence le dimanche matin place du marché. Le 8 avril a eu lieu la 10e édition de cette permanence foraine. Les observations des habitants sont enregistrées sur un cahier et font l'objet d'un suivi qui souvent, mais pas toujours, débouche sur une mesure corrective.

6 avril 2018

Intempérance du côté de la Maison Despagne

05/04/2018 - 55 bis, rue Maréchal Foch
Ce spectacle affligeant est récurrent autour des PAV (Points d'Apport Volontaire) devant la Maison Despagne, au rez-de-chaussée de laquelle se trouve la crèche Réglisse.

Il n'y a quand même pas chaque semaine un pot de départ pour les mouflets de la crèche qui passent en maternelle !
"Ainsi font, font, font, hips"

4 avril 2018

SNCF - la grève innovante - Panthéon, Prix Nobel et Médaille Fields - et aussi le droit de réquisition

Dans l'article du 21 mars figurait le portrait d'une figure syndicale dont le nom restera gravé dans le récit national. C'est pourquoi nous avions évoqué parallèlement le Panthéon.
On pourra aussi songer au Prix Nobel et à la Médaille Fields (mathématiques).

Prix Nobel pour l'invention de la grève à réalité augmentée * 
Médaille Fields pour l'axiome : 61 heures = 2 jours **

*  3 mois d'emmerdement pour seulement 36 jours de grève
** de 19h la veille à 8h le lendemain des 2 jours de grève s'écoulent 61 heures

Les "usagers" ont bien compris que c'est dans leur seul intérêt que se "battent" les grévistes.

Au passage, revenons sur le "service minimum" qui, comme nous l'avons déjà dit, est un abus de langage et une pure illusion tant qu'il n'est pas recouru aux réquisitions nécessaires pour l'assurer.

Le droit de réquisition existe pourtant (source Le Figaro 04/04/2018 page 15 - tribune de Jean-Louis Thériot, président du conseil départemental 77) :
  • les articles L2211-1 et R2211-2 du Code de la défense autorisent le pouvoir exécutif à prendre toutes mesures de réquisition pour les besoins généraux de la nation.
  • l'article L2215-1-4 du Code général des collectivités locales prévoit des dispositions comparables au niveau local, à l'initiative du préfet qui peut "par arrêté motivé [...]réquisitionner tout bien ou service , requérir toute personne nécessaire au fonctionnement de ce service".
L'auteur précise que la jurisprudence établit les modalités de la coexistence des deux principes juridiques en contradiction, le droit de grève et la continuité du service public. Depuis l'arrêt Isnardon de 1961, elle pose pour principe que la réquisition en cas de grève doit être motivée par une atteinte grave soit à la continuité du service public, soit à la satisfaction des besoins des populations. Ainsi, le Conseil d'Etat a-t-il validé la réquisition des personnels grévistes de la raffinerie Total de Gargenville en octobre 2010.