9 septembre 2015

Migrants ou réfugiés - quelques questions faussement candides

Migrants, immigrants, réfugiés ? Le vocabulaire est à géométrie variable en fonction de l’intention du discours. On commence enfin à distinguer le motif économique, l’asile politique et le fait de guerre. Le terme « sans papiers » semble avoir disparu. Le vocable « réfugié », apparu récemment, sonne bien et donne une légitimité peu contestable. Il paraît que beaucoup d’arrivants se prétendent maintenant « réfugiés syriens », même des noirs qui ne parlent pas l’arabe.

L’immigration est-elle un bienfait  pour le pays « d’accueil »? L’avis des savants est partagé. L’immigration du Moyen-Orient et d’Afrique nous donnera peut-être un prix Nobel, un champion olympique, un président de la République, un pape, un ministre de l’éducation, etc. En Allemagne, l’afflux massif est désiré pour pallier le manque de main d’œuvre et le déficit démographique, objectif éloigné de la charité chrétienne mais qui coïncide dans l'action.

Ces morts horribles sur les raffiots pourris, qui nous empêchent de dormir, ne pourraient-elles être évitées ? On pourrait songer à un pont aérien. Outre les vies épargnées et la tranquillité de nos consciences, cela mettrait fin à l’odieux commerce des passeurs et  rendrait inutile toute la logistique coûteuse déployée pour le sauvetage et l’assistance jusqu’à destination. Le bilan financier serait certainement gagnant.

Qui a le cœur assez dur pour ne pas être ému par la photo du petit garçon noyé ? Personne. N’oublions pas, cependant, le petit Bastien qui a eu le même sort après avoir été mis dans la machine à laver par ses parents bien français. Le pathos est à amplitude variable en fonction de l’amplification médiatique qu’on donne à l’évènement.

Que dire de l’emballement médiatique ? Il est des plus dangereux. On assiste à une folle surenchère. La compassion dégoulinante et contagieuse relève de l'irresponsabilité. L’accueil à porte grande ouverte enclenche des phénomènes irréversibles qui hypothèquent lourdement l’avenir. Nos enfants auront à assumer les conséquences de nos décisions. Le réalisme et le pragmatisme s’imposent, d’urgence.

Ne voit-on pas beaucoup d’hommes seuls parmi les migrants ? Oui. Soit ils ont abandonné femmes, enfants et parents âgés, soit ils s’apprêtent à réclamer le regroupement familial. Ces hommes paraissent souvent jeunes et bien portants, éduqués, correctement habillés, portant lunettes à la mode et téléphones cellulaires. Les misérables qui n'avaient pas en poche les milliers de dollars nécessaires sont ailleurs, croupissant sur place ou dans des camps de réfugiés des pays frontaliers, ou déjà morts.

Quand les réfugiés de guerre retourneront-ils dans leur pays ? Le plus tôt possible. Après avoir repris des forces et mis les femmes et les enfants à l’abri, les hommes doivent retourner pour faire la guerre et les familles doivent les rejoindre dès qu’ils auront libéré leur pays.

Pourquoi les migrants de confession musulmane ne se dirigent-ils pas vers l'Arabie Saoudite, l'Algérie, le Maroc, etc. ? En fait, si l'Eglise a réagi - tardivement - en faveur de l'accueil de la minorité des Chrétiens d'Orient et aussi, parce qu'elle n'a guère le choix, de tous les autres migrants, le silence des Musulmans est, lui, assourdissant. Seuls la Turquie, le Liban et la Jordanie accueillent massivement des réfugiés contre un financement, pour les deux derniers, par des monarchies du Golfe qui n’en veulent pas chez elles.

La discrimination selon la religion est-elle inacceptable ? Nous devons assistance à toute personne en état de détresse. L’assistance n’exclut pas le discernement. Dans une bergerie accueillante, il est raisonnable de n’ajouter que des moutons aux moutons.

Pourquoi être réticent à l’accueil des Musulmans ? Parce qu’ils professent une religion - qui est aussi un mode vie -  qui n’est pas que d’amour et de tolérance. La mise en application de la charia dans notre pays n’est pas encore un objectif partagé par tous les Français. 

Donner des gâteaux à des enfants ou poser sur la photo au côté d’une Yazidie violée par les Islamistes, n’est-ce pas sublime ? Certainement. Et cela ne peut faire que du bien aux intéressés. C’est en tous cas dans l’air du temps. Cela permet aussi, à peu de frais, d'avoir la conscience en paix ou de gagner de la considération dans l’opinion.

Que va-t-il advenir de la 24.001 ème candidature à l'immigration en France, après épuisement du quota de 24.000 sur 2 ans ? On attend la réponse concrète. Les taux de reconduite effective à la frontière ont été, jusqu’ici, infinitésimaux.

Où sont les logements et les accompagnements  promis aux migrants qui arrivent ? Un problème en chasse d’autres. Il y aurait déjà 150.000 personnes sans domicile et d'interminables listes d’attente en France.

Combien ça coûte ? A titre d’exemple, le coût, supporté par la France, de la famille de Leonarda (expulsée en septembre 2013) est chiffré à 416 544 euros par Jean-Paul Gourévitch, auteur des Migrations pour les nuls. Personne n'a chiffré la nécessaire augmentation d'infrastructures et de services en termes de logement,  de santé, de crèches, d'écoles, de lieux de culte, de prisons, etc. On attend des études réalistes.

Qui paie ? En France, 10% des contribuables paient 70% de l’impôt. On attend une étude sur la contribution des migrants à notre économie. En Allemagne, le retour sur investissement a été analysé comme très positif.

Les migrants ne sont-ils que des fuyards ? Rappelons que plus de 100.000 Maliens résident en France tandis que la France entretient 3.000 soldats au Mali dont une quinzaine sont déjà morts en opération. Nous marchons sur la tête. A quand une brigade de Maliens (10% suffiraient) retournant dans leur pays pour y mettre de l'ordre ? Même raisonnement pour tous les autres : 10% de 300.000 permettraient de constituer une force au sol en Syrie pour s'opposer à l'Etat Islamique.

Et si nos pères avaient quitté la France en 1940 pour des cieux plus cléments ? Qui aurait fait le nécessaire à leur place ? Nous serions probablement de bons Nazis.


Et Versailles dans tout cela ? On attend une initiative exemplaire pour loger des familles à La Lanterne, dont la sous-occupation est patente. Pour le reste, un sondage dans la population serait instructif.

Que font ces considérations dans ce blog ? Elles concernent notre cadre de vie, pas moins que la révision partielle du PLU.

Voir l'article du 09/09/2015  sous le même titre dans ce blog.

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