10 septembre 2018

Le forum des associations de Versailles contraint de s'abriter en site clos


Le forum des associations s’est tenu samedi 8 septembre dans la Petite Ecurie, œuvre de Jules Hardouin-Mansart, et a connu un grand succès. 
Cette manifestation annuelle qui réunit traditionnellement beaucoup d’exposants et attire de nombreux visiteurs, dont beaucoup de familles avec enfants, se tenait depuis des années en milieu ouvert sur l’avenue de Paris.
Les mesures de sécurité imposées par le risque terroriste ont conduit à un repli dans un espace clos, sans doute historique et magnifique, mais clos. Comme à l’époque féodale, en cas de péril la population se met à l’abri des murs du château-fort. Quelle régression !
Cette mesure est sage. On imagine hélas trop facilement un camion lancé dans l’avenue de Paris, piloté par un envoyé de Dieu et fauchant la foule, comme à Nice, Barcelone, Berlin, Londres, etc.
Il semble que nous ne nous rendions même plus compte à quelles extrémités nous sommes désormais réduits. Cette soumission résignée est inquiétante.
Dans ce contexte, on a observé la présence, d’ailleurs constante depuis quelques années au forum, du stand de l’Association des Musulmans de Versailles. La présence de cette association confessionnelle parmi d’autres est évidemment acceptable. Ce qui l’est moins c’est que son stand ne présente sur son étal que des livres en arabe (dont les organisateurs du forum ont certainement vérifié qu’ils contenaient exclusivement des messages de paix, d’amour et de tolérance) et qu’il est tenu par des femmes en tenue maghrébine avec foulard (hijab) et robe (abaya ou similaire). Pourquoi cette ostentation qui n'a rien à voir avec le folklore ? Quel message singulier cherche à délivrer ainsi cette association au sein d'une manifestation familiale, à Versailles ? Est-ce bon pour la mixité, l’intégration, une société harmonieuse ?
Est-ce bon pour Versailles, si fière de son cadre de vie exceptionnel ?
Un personnage politique suédois a tenu récemment ce propos, qui n’a d’ailleurs rien d’original : « Nous demandons que les nouveaux arrivants apprennent notre langue et qu’ils comprennent et acceptent nos lois, nos usages et notre culture ». On disait déjà à peu près la même chose à Athènes sous Périclès.

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