15 juin 2018

L'art de reboucher les trous dans les chaussées

Les chaussées de nos rues, sous l'effet d'une malédiction divine et certainement pas à cause d'une mauvaise gestion humaine, sont constamment perforées par les agents des services et des concessionnaires qui aiment tant réparer des fuites, faire des branchements et ajouter des réseaux. Le comble est d'attendre que l'ensemble du revêtement ait été refait pour l'attaquer joyeusement.
Le problème est de reboucher ensuite les trous et les tranchées en restituant les conditions d'aspect et de résistance d'origine.
Le rebouchage est mal réalisé dans la grande majorité des cas. Peu de marchés ou d'autorisations de travaux sont assortis d'un cahier des charges adéquat sur ce point jugé, à tort, secondaire.


La photo montre le lamentable résultat, immédiat, d'un trou remblayé avec un matériau non compacté et recouvert d'une couche d'enrobé à froid. A bout de quelques passages de bus et de camions, une flache de 10 cm de profondeur s'est formée et l'enrobé a flué jusqu'à déborder sur le trottoir. La photo a été prise le 12 juin. 
Le sapeur Camember n'aurait pas fait pire.

Ce travail a tout simplement été mal exécuté, par des opérateurs mal dirigés et mal contrôlés. L'incompétence le dispute au laxisme.
Le désordre a, depuis, fait l'objet d'une réparation superficielle en ajoutant quelques pelletées d'enrobé, sans faire le nécessaire en profondeur et sans enlever le bourrelet qui recouvre la bordure de trottoir. Bis repetita.
Gribouille n'aurait pas fait pire.


Devinez qui paye ces plaisanteries ?
S'il est à la charge du concessionnaire de réparer ses malfaçons, comme on peut l'espérer, le coût s'en répercutera forcément dans ses factures.
Quel gâchis !
PS : faut-il attendre qu'une moto un peu trop rapide se prenne la roue dans un trou mal rebouché et que son pilote se retrouve à l'hôpital ou à la morgue ? Ou qu'une grand mère se prenne le pied dans le tas de bitume sur le trottoir ?




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