23 octobre 2018

Vocabulaire et prononciation des précieux ridicules

Certains précieux ridicules ont recours, pour faire bien, à des mots dont ils ne connaissent pas exactement le sens et encore moins la prononciation. C'est notamment le fait de journalistes de la presse orale, comme on peut le déplorer plusieurs fois par jour.

Quatre exemples.

impétrant : c'est celui qui a obtenu son diplôme ou son titre, pas celui qui espère l'obtenir et qu'il convient d'appeler tout simplement le candidat. Le contresens est constant.

arguer : signifie alléguer, tirer argument. Le problème est la prononciation. On prononce en détachant le son "u", comme dans tuer et non "gué". L'orthographe "argüer" avec un tréma, qui ne souffre aucune ambiguïté, est correcte mais malheureusement peu usitée. Rien à voir avec le cri d'effroi conventionnel des personnages de bande dessinée "Aaarghh !".




gageure : payer le gage promis si on perd un pari, donc proposition hasardeuse ou étrange. On prononce "u" comme dans parjure et non "eu" comme dans beurre.

hubris : très à la mode, ce mot a des significations multiples mais convergentes : arrogance, orgueil, outrage, présomption, démesure, transgression, agression, violence, etc. Sans problème de prononciation il nécessite, pour la plupart, le recours au dictionnaire. Plutôt que de dire "il se la pète", qui n'est pas très convenable bien qu'explicite, parlez de "son hubris", en plus cela sonne profond comme tous les mots qu'on ne comprend pas.




1 commentaire:

Anonyme a dit…

Pourquoi pas le tréma sur arguer, mais, à l'ancienne, ce tréma se positionne sur le e et non sur le u. Donc arguër et non argüer, même si la réforme de 1990 accepte les 2 formes.