21 mars 2019

Les jeunes marchent pour le climat


Réjouissons-nous de cette mobilisation pacifique "pour" le climat qui ne semble pas trop polluée par une instrumentalisation politique ou industrielle. Pour le moment.
Après avoir réuni plusieurs dizaines de milliers de jeunes à Paris et ailleurs le 15 mars - on parle de 187 000 manifestants dans toute la France - ils redescendront dans la rue le 22 mars et sans doute encore.


©YANN CASTAGNIER HANS LUCAS POUR LIBERATION
©FRANCOIS MORI / AP POUR LE MONDE
En tête de cortège marche l'initiatrice et désormais égérie du mouvement, un petit être touchant qui paraît tombé de la planète Mars, personnage qu'aurait pu inventer Antoine de Saint-Exupéry. 
Suédoise âgée de 15 ans mais en paraissant 10, autiste atteinte du syndrome d'Asperger, fille d'un comédien et d'une chanteuse d'opéra, végane et farouchement opposée au transport par avion, elle emporte une adhésion quasi mystique et en tous cas miraculeuse par le nombre.
Grâce à elle, on connaît au moins un mot de suédois : "skolstrejk" qui signifie "grève de l'école". Ce slogan est étrange. A qui la grève de l'école porte-t-elle préjudice sinon aux écoliers eux-mêmes ? C'est de même nature que la grève de la faim, une automutilation pour interpeller l'opinion. Et ça fonctionne.
Il n'y a pour le moment ni programme ni proposition de solutions.
Espérons que les écoliers ne feront pas la grève de l'école trop longtemps et trop souvent et qu'on leur enseignera de bonnes et vraies notions sur le climat et les moyens utiles pour essayer d'en contrôler les dérives, hors de l'influence des idéologues ignorants et irresponsables, des lobbyistes malhonnêtes et des politiciens clientélistes.
Profitons-en pour rappeler les avantages objectifs de l'énergie nucléaire et les inconvénients objectifs des sources d'énergie dites propres, bien qu'ils soient étouffés par des montagnes de contre-vérités et ne fassent guère recette.
Profitons-en pour rappeler que la lutte contre le changement climatique est propice à la taxation. Les écoliers et leur Suédoise en sont-ils conscients ? Il se pourrait que, dans quelques années, confrontés aux difficultés des fins de mois, ils redescendent dans la rue pour ce motif auquel le petit être touchant tombé de la planète Mars ne les avait pas sensibilisés.





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