13 novembre 2019

Toutes les opinions sont-elles bonnes à dire ? - "Je fais ce que je veux avec ma France !"

Madame Maboula Soumahoro et Alain Finkelkraut
Le 13 novembre, le journaliste Pujadas, sur LFI, avait réuni un plateau à la riche diversité pour débattre du sujet très pertinent "Toutes les vérités sont-elles bonnes à dire ?".
Cela a donné un spectacle assez surréaliste. 
On a mis sur le tapis l'islam, le voile, la charia, la marche contre l'islamophobie, l'antisémitisme, le viol, l'empêchement de conférences (Agasinsky, Hollande) au sein de l'universités, etc.
Pujadas à dû constamment, mais sans grand succès, recentrer le débat sur la question qu'il avait posée, la tendance étant de développer son opinion et non de répondre à la question, et surtout sans écouter l'opinion du voisin. 
Des participantes particulièrement véhémentes, voire haineuses, ont profité de l'occasion pour développer les causes féministes, communautaristes et indigénistes dont elles ont fait leur fond de commerce.
Une improbable "universitaire", Madame Maboula Soumahoro, a hurlé en boucle "Je fais ce que je veux avec ma France !", pour couper la parole au malheureux philosophe Finkelkraut qui a un peu perdu ses moyens, tombant dans de gros pièges que lui tendaient les furies.
Il fallait avoir le cœur bien accroché. 
La perspective de l'instauration d'un débat serein en France ne s'est pas rapprochée au cours de cette émission. Le sens de la conversation et du débat respectueux, qu'on pensait être un joyau français, semble inconnu de certains (et surtout de certaines).
Sur un autre ton, une jeune journaliste américaine a déclaré que ce genre de débat n'avait pas lieu aux USA. On n'a pas compris si c'était bien ou mal. Un remarquable journaliste suisse nommé Darius Rochebin, a été appelé à conclure. Prenant la posture malicieuse du "petit Suisse" devant la grande et admirable France, il s'est déclaré, en souriant, quelque peu surpris par l'exemple donné. En Suisse, les problèmes existentiels et sociétaux, probablement moins fréquents, se règlent par des moyens démocratiques simples et efficaces, sans psychodrame ni insultes.

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