19 novembre 2020

Coronavirus - ah les belles promesses !

Olivier Véran ©cdn-media.rtl


Monsieur Olivier Véran, 40 ans, est ministre des Solidarités et de la Santé. Dans les circonstances actuelles de la pandémie Covid-19, son maroquin n'est pas une sinécure.

On se souvient de l'ubuesque affaire des masques lors de la première vague en avril-mai 2020. Après avoir affirmé que la masque ne servait à rien, puis changé d'avis, le ministre promettait solennellement et de manière réitérée des livraisons aussi astronomiques qu'imminentes qui ne sont jamais arrivées à temps. Cette incapacité à gérer et à prévoir a eu d'évidentes conséquences quant à la morbidité et à la mortalité, sur lesquelles on n'a pas trop insisté. On peut admettre que le ministre aura été surpris par des circonstances exceptionnelles et qu'il n'était pas responsable de l'impéritie hautement coupable de ses prédécesseurs récents qui avaient tout simplement jugé bon de supprimer les stocks stratégiques.


Autre souvenir mémorable : les tests PCR pour la Covid-19 qui ont généré des queues de 3 heures sur les trottoirs devant les officines d'analyses biologiques. Comble de l'absurdité et preuve de l'imprévoyance du ministère : le délai de production du résultat du test dépassait souvent le délai imposé par l'usage auquel il était destiné (exemple : 10 jours pour un test nécessaire 72 heures avant une intervention chirurgicale).

Actuellement, nous nous trouvons en période de grippe saisonnière, s'ajoutant cette année à la Covid-19. Comme chaque année le ministère a lancé une campagne de vaccination avec force publicité incitative. La vaccination a été ouverte le 13 octobre et a connu le succès habituel. Quelques jours plus tard les pharmacies se sont trouvées en rupture de stock de vaccin et la pénurie, généralisée, dure toujours. Quelle est l'excuse ? La discrétion est de mise. Est-il concevable de ne pas avoir tiré les enseignements du fiasco des masques ? 




Il y a une semaine, une petite guitoune a été dressée à cheval sur le bord du trottoir devant la Maison Despagne rue du Maréchal Foch à Versailles. On y pratique, sans rendez-vous, le test antigénique avec résultat en 20 minutes, prôné par le gouvernement. Beaucoup considèrent que ce test est entaché d'une grande incertitude et ne sert à rien. Mais là n'est pas la question. Après deux ou trois jours, ce laboratoire éphémère a dû interrompre son activité faute d'approvisionnement en matériel. On aimerait en rire si ce n'était une preuve désolante et supplémentaire de l'incurie des autorités sanitaires.

Comme lorsqu'on vend des clous ou des culottes, il faut prévoir le réassortiment. Un chef de rayon aux Galeries Farfouillette aurait été viré pour moins que cela.

Quelles surprises calamiteuses nous réserve-t-on pour le vaccin ?





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