27 avril 2020

Coronavirus – l’instabilité de la terminologie est révélatrice de celle de la pensée et de l’absence de courage politique

Les terminologies multiples et variables sont des indicateurs du désarroi, de la confusion et de la pusillanimité de ceux qui en font usage.



Le nom du virus. Pourquoi en faut-il cinq ? Sans doute existe-t-il des nuances scientifiques. Mais le vulgum pecus en a-t-il cure ?
- Coronavirus : c’est historiquement le premier
- 2019–ncov 
- COVID–19 
- Sras-CoV2
- Sars-CoV2
Les deux derniers sont identiques : acronyme français pour Sras (Syndrôme respiratoire aigu sévère), acronyme anglais pour Sars (Severe acute respiratory syndrome). C’est plus chic en anglais.




Les fameux masques, qui sont évidemment indispensables pour tous dont on nous rebat les oreilles depuis plus d’un mois sans qu’on n’ait vu le premier des centaines de millions commandés qui doivent toujours arriver le lendemain. Qui s’y retrouve réellement parmi les noms suivants ?
- masque chirurgical
- masque FFP2
- masque tissu
- masque grand public
- masque alternatif
La dernière appellation de la liste vient juste d’apparaître dans le langage. « Alternatif » c’est plus valorisant que « grand public » bien qu’il semble que dans les deux cas, en exagérant à peine, il s’agisse de bricolages à base de culottes de grand-mère recyclées, confectionnés bénévolement dans des cuisines, des fermes, des couvents ou des caves. Mais tout est certifié AFNOR, on peut dormir tranquille.
Quant aux conditions du port de ces masques, il faut choisir entre :
- port généralisé
- port systématique
- port dans les transports
- port vivement recommandé
- etc.
Pourquoi n’entend-t-on pas « port obligatoire sous peine de sanction » ?
Il y a aussi l’extrême pudeur qui règne sur le mode de distribution :
- mis à disposition
- proposé dans les pharmacies, etc.
Pourquoi n’entend-t-on pas « au prix de X euros fixé par le gouvernement »? Les idées les plus délirantes circulent sur le prix de vente, de plusieurs euros à 100 euros (masques de créateurs et d’escrocs) tandis qu’au Maroc le prix public de vente du masque produit par les usines est fixé à 8 centimes d’euro.
Il sera intéressant de connaître la décomposition du prix de vente en France à partir du prix de la confection par la couturière, forcément égal à zéro puisqu'elle est bénévole.

1 commentaire:

Beatrice a dit…

Quel est le lien entre la dénomination d un virus nouveau et le courage politique ? Seules les dictatures imposent des noms aux choses ! L instabilite de la terminologie du virus est révélatrice tout simplement de la nouveauté de cet objet scientifique et n a donc rien à voir avec le politique !
Pourquoi dénigrer nos gouvernants qui font face avec courage et humilité à la pandémie ? L union fait la force, restons unis derrière nos gouvernants et nos scientifiques pour lutter contre la crise sanitaire et ses conséquences économiques qui vont toucher des millions de nos concitoyens !