26 juillet 2023

Une copropriété de Versailles décline une offre alléchante pour l'installation de 6 antennes 5G

groupe d'antennes 5G © PARIS-NORMANDIE



Une copropriété résidentielle du quartier Clagny-Glatigny s’est vu proposer récemment par un opérateur téléphonique un contrat de location de 12 ans, 

au prix de 18 000 euros par an, 

du toit de l’immeuble pour y installer 6 antennes 5G. En assemblée générale, les copropriétaires ont rejeté, à l’unanimité moins une abstention, la résolution concernant cette location.

Les raisons de ce refus sont détaillées comme suit.

  • L’offre se résume pratiquement au prix de location, certes très attractif, et elle est quasiment muette quant aux aspects technique, sanitaire, de nuisance visuelle, de dérangement continuel par la circulation des techniciens, etc.
  • La surcharge apportée par les antennes et les passages des câbles ont des conséquences sur la structure de l’immeuble, qui ne sont pas analysées.
  • Les nuisances apportées par le chantier d’installation et les opération de maintenance ultérieures, au préjudice de la tranquillité des résidents, paraissent importantes. Une surveillance permanente par une personne compétente missionnée par copropriété s’impose.
  • Le contrat n’est pas borné quant au droit du locataire à modifier son installation.
  • Les nuisances visuelles, illustrées par un photomontage présenté par l’opérateur sur lequelle elles paraissent minimes, sont sous-estimées, sachant qu’à une antenne 5G sont associées de nombreux relais miniatures appelés small cells installés tous les 300 m sur le mobilier urbain.

 

5G small cells © LITEPOINT

  • Les risques sanitaires découlant des émissions électromagnétiques des antennes hertziennes sont, dans l’état actuel, mal cernés.
  • Le réseau 5G est très énergivore. Son empreinte environnementale est mauvaise. La 5G permet des débits 100 fois supérieurs à ce qu’ils sont actuellement et dont les data centers représentent déjà 2% des émissions de gaz à effet de serre.
  • L’accroissement de la complexité du réseau va générer des surcoûts se répercutant sur le prix des abonnements.
  • Pour les raisons évoquées ci-dessus il est à craindre une dépréciation des biens dans l’immeuble concerné et dans ceux alentour.
  • La 4G donne satisfaction aux usagers pour le moment et la 5G ne paraît pas encore mature.

Les réflexions qui précèdent sont celles pointées par les copropriétaires dans le cas d’espèce rapporté. On note qu’elles relèvent pour partie des aspects domestiques et pour partie d’une interrogation épistémologique sur le progrès. Nous ne nous prononçons pas sur leur pertinence et notamment sur l'exactitude des arguments scientifiques évoqués.

Les copropriétaires en question signalent que d’autres copropriétés à Versailles et au Chesnay-Rocquencourt ont également refusé la location du toit de leur immeuble à des opérateurs pour y installer des antennes.


1 commentaire:

Pascal a dit…

Que les hypocrites anti antennes aient le courage et l’honnête de se séparer de leur smartphone ! dernière qualité qui n'est pas la première des versaillais