25 mars 2013

Le mariage pour tous (suite 5) - grande manif du 24 mars

1.400.000 le 24 mars
il suffisait d'y être ou de regarder les images pour s'en persuader

Les ridicules et grossières sous-évaluations de la préfecture de police (340.000 le 13 janvier, 300.000 le 24 mars) sont devenues tellement systématiques qu'elles ont perdu tout semblant de crédibilité. Le pouvoir, désemparé devant une expression aussi massive de mécontentement, ne trouve pas d'autre parade que le déni appuyé sur des mensonges d'Etat. Il bénéficie du concours des médias qui, à de rares exceptions près, lui sont inféodés.


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message passé avant la manifestation par Philippe Brillaut, maire du Chesnay, conseiller général et mandataire pour le dépôt de la pétition des 700.000 au CESE :


1/ Le gouvernement est très mécontent de l’opposition au projet Taubira qui se manifeste dans la population (opposition d’une ampleur à laquelle il ne s’attendait pas), mais il est aussi très très inquiet de son impact sur l’avenir de cette loi. Il réalise que le prix à payer pour faire passer cette loi devient cher et que les obstacles s’accumulent (les problèmes juridiques qu’elle pose pour la filiation se font de plus en plus jour). Cela explique son acharnement à nous empêcher d’aller sur les Champs-Elysées, après avoir dicté sa décision au CESE. Nous sommes sur la ligne de crête. Autrement dit, c’est le moment où nous devons pousser au maximum pour faire basculer le projet du bon côté, à savoir celui de l’abandon. La manifestation du 24 mars sera donc décisive.

2/ Il y a une possibilité, certes pas la plus probable, pour que la loi ne soit pas votée par le sénat. Mathématiquement, la majorité de gauche au sénat n’est que de 6 voix. Or, il est très possible que quelques sénateurs de gauche ne votent pas pour le projet. Il est évident qu’une grande manifestation publique fera réfléchir certains sénateurs, de même qu’elle fera réfléchir certains élus locaux qui élisent les sénateurs. Hervé Mariton dit que si le sénat rejette le projet Taubira, devant un tel camouflet le gouvernement ne prendra pas la peine de renvoyer devant l’Assemblée Nationale une loi qui n’est pas essentielle pour le fonctionnement du pays. Ce sera dont l’abandon du projet. C’est une raison de plus pour manifester maintenant notre opposition et encourager ainsi le sénat à rejeter le texte.

3/ Si la loi est votée au parlement, le Conseil Constitutionnel sera saisi par l'opposition parlementaire. Or Hervé Mariton nous a expliqué que, pour prendre une décision sur un sujet, le Conseil Constitutionnel prend en compte ce qui se dit dans le débat public à ce sujet. L'expression de l'opinion publique par une manifestation massive a une influence sur la réflexion au sein du Conseil Constitutionnel.

voir également message (suite 4) du 23 mars 2013 sous le même titre, dans ce blog

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