30 septembre 2023

Passoires thermiques - "et si on demandait leur avis aux maires" écrit le maire de Versailles dans le Figaro

François de Mazières © LE FIGARO


Dans la rubrique "opinions" en page 19 du Figaro du 30 septembre, sous le titre "Interdiction de louer des passoires thermiques : et si on demandait leur avis aux maires", François de Mazières, maire de Versailles, expose  son avis sur ce sujet avec le bon sens et le ton juste qui sont sa marque.

Rappelons que Versailles comporte le plus grand secteur sauvegardé (on dit maintenant "site patrimonial remarquable") de France. Bordeaux revendique le même rang. Dans un tel contexte, la question des règles édictées contre les passoires thermiques dans les bâtiments anciens suscite un émoi certain.

Dans ce billet qu'il serait vain de paraphraser, que nous vous invitons à lire en le téléchargeant par le lien ci-dessous, dont le titre décrit bien l'argument, nous avons relevé particulièrement trois points : 

- Le DPE (Diagnostic de Performance Energétique) qui peut condamner le propriétaire à un sort cruel, est variable selon le vérificateur ;

- Le bâti ancien offre un effet régulateur significatif sur la température et son effet protecteur a été constaté pendant la canicule ;

- "Les équipes municipales sont en première ligne pour observer l'inadéquation des mesures environnementales avec  la réalité."

Figaro du  30/09/23 page 19 - François de Mazières

26 septembre 2023

Elections sénatoriales dans les Yvelines le 24 septembre 2023 - résultats

© MYTHOLOGICA

Renouvellement du Sénat par moitié tous les trois ans.

Date du scrutin : 24 septembre 2023

Département des Yvelines (78).

Scrutin proportionnel.

6 sièges à pourvoir.

2 936 électeurs ( "grands électeurs")


nuance

Tête de liste

Nom de la liste

votes

%

Votes

nombre de voix

élus

Union de la droite

Gérard Larcher

Une équipe pour toutes les Yvelines

57,88

1 634

4

Ensemble

Martin Lévrier

Ensemble agir pour les Yvelines

14,91

421

1

Union de la gauche

Ghislaine Sénée

Une nouvelle voix pour les Yvelines

13,28

375

1

Rassemblement national

Laurent Morin

Au service des communes pour défendre les Yvelines

5,92

167

0

La France insoumise

Sébastien Ramage

Yvelines union populaire écologique et sociale

3,05

86

0

Divers centre

Hervé Charnallet

Servir les élus servir les territoires

2,76

78

0

Ecologistes

Naïma Moghir

Ensemble ayons des projets d’avenir

1,45

41

0

Divers droite

Olivier Gallant

Fiers de nos territoires

0,74

21

0

sénateurs élus

Gérard Larcher, Sophie Primas, Michel Laugier, Marta de Cidrac (Union de la droite)

Martin Lévrier (Ensemble)

Ghislaine Sénée (Union de la gauche)




19 septembre 2023

Appréhender correctement l'empreinte environnementale : "analyse du cycle de vie", "score environnemental"

 

fondations gravitaires du parc éolien en mer de Fécamp © Jacques Basile

La photo montre les 71 fondations gravitaires construites à terre dans le port du Havre qui seront transportées au large de Fécamp puis posées au fond et ballastées. Chaque fondation pèse, vide, 5 000 t et mesure 31 m de diamètre à sa base. La hauteur de la fondation va de 48 à 54 m selon la profondeur d’eau. Il ne s’agit que de la fondation.

La puissance unitaire des éoliennes en mer en cours d’installation à Fécamp est de 7 MW. Mais des projets à l’étude visent une puissance de 15 MW, avec une superstructure de la taille de la Tour Eiffel comportant une nacelle à 150 m au-dessus du niveau de la mer d’un poids de l’ordre de 800 t équivalent à celui d’un TGV et des pales de l’envergure d’un avion gros porteur.

Une éolienne, lorsqu’il y du vent, produit une énergie totalement vertueuse (ou presque). Mais sa construction et son recyclage en fin de vie ont une empreinte carbone considérable. L'empreinte totale est fortement alourdie si on intègre les centrales à gaz d'appoint pendant les jours sans vent. Une centrale nucléaire peut être analysée d’une manière similaire, de même que tout autre objet produisant ou consommant de l'énergie électrique.

Un véhicule électrique, lorsque son carburant électrique provient d’une source décarbonée, roule de manière totalement vertueuse (ou presque). Mais sa construction et son recyclage en fin de vie ont une empreinte carbone considérable. Et ne parlons pas du cas, hélas fréquent, où l’électricité est d’origine fossile !

C’est donc incontestablement, comme nous l’avons déjà maintes fois plaidé, le cycle global qu’il faut considérer pour mesurer l’empreinte carbone (ou toute autre appellation équivalente), depuis l’extraction des matériaux de construction dans les mines jusqu’au recyclage en fin de vie, et pas seulement à l’usage.

Une lueur d’espoir, très encourageante, est cependant en train de poindre, comme en témoignent EDF qui prône l'analyse du cycle de vie, et le décret tout récent sur le bonus écologique qui repose sur le concept de score environnemental, évoqués ci-dessous.

« Si l’on se réfère aux ACV (Analyse de Cycle de Vie) disponibles, par exemple, dans le cas d’une centrale nucléaire, il n’y a aucune émission de CO2 lorsqu’elle est en fonctionnement. En revanche, si on l’étudie en termes d’ACV, en intégrant le coût de CO2 de sa construction jusqu’à son démantèlement, ce coût est très faible, de l’ordre de 4 grammes par kWh d’électricité produite pendant toute la durée de vie de la centrale.

Les émissions moyennes en Europe se situent actuellement entre 300 et 400 g de CO2 par kWh.

Pour autant, lorsqu’on regarde d’où vient le contenu de CO2 des installations françaises, la phase de construction en représente 59% dont 37% pour le ciment et 22% pour le ferraillage. L’essentiel des émissions vient donc de la partie construction. »

Source : Bernard Salha, directeur technique du groupe EDF et directeur général de la R&D d’EDF, dans une interview à paraître dans Travaux n°991

Parution du décret n° 2023-886 du 19 septembre 2023 relatif au conditionnement de l'éligibilité au bonus écologique pour les voitures particulières neuves électriques à l'atteinte d'un score environnemental minimal.

L’intention du gouvernement français est de faire bénéficier du bonus écologique seulement les véhicules électriques français, subsidiairement européens, à l'exclusion des autres en particulier les véhicules chinois.

Jusqu’à présent, la subvention à l’achat, de 5 000 à 7 000 euros, n’était accordée qu’en considération de l’émission de gaz à effet de serre à l’usage, c’est-à-dire en roulant.

Désormais elle le sera selon un score environnemental, en considération du cycle complet incluant les matériaux, la fabrication, les batteries, le transport, l’usage évidemment et sans doute le recyclage. L’Ademe est chargée d’établir pour le mois de décembre la liste des véhicules qui satisfont au score environnemental fixé.

Source :  Le Figaro du 19/09/2023 page 22 « Le bonus favorisera les véhicules européens »


Voir également dans ce blog les articles sur des sujets connexes des 15 avril 2023, 19 novembre 2022, 16 juillet 2022, 14 juillet 2022, 17 mars 2022, 1er mars 2022, 19 février 2022, 14 octobre 2021, 26 mai 2021, 14 mai 2021, 9 avril 2021, 23 février 2021, 10 octobre 2020, 24 août 2020, 24 juin 2020, 23 février 2020, 26 janvier 2020, 6 octobre 2018, 

17 septembre 2023

Suicide du jeune Nicolas dans l'Académie de Versailles

médaille de commandeur de l'ordre des Palmes académiques 


La dramatique affaire du suicide du jeune Nicolas à Poissy le 5 septembre dernier, âgé de 15 ans, victime de harcèlement dans son lycée du ressort de l'Académie de Versailles, se transforme en scandale. Les parents avaient déposé en avril une main courante contre le proviseur qui avait entraîné en mai une réponse du rectorat qualifiant d'inacceptables leurs propos à l'encontre du personnel éducatif et les menaçant de poursuites pénales.

Cette lettre du rectorat de Versailles, récemment révélée, a été qualifiée de "choquante" par la première ministre Elisabeth Borne et dénoncée comme "une honte" par le ministre de l'Education nationale Gabriel Attal.

Les médias étant peu diserts sur la rectrice de l'Académie de Versailles en fonction à l'époque des faits, voici, pour combler cette lacune, quelques éléments la concernant pris dans Wikipedia.


Charline Avenel, née le 24 mai 1978, est une haute fonctionnaire française, rectrice de l’académie de Versailles du 24 octobre 2018 au 13 juillet 2023.

Jeunesse et études

Charline Avenel est diplômée de l'Institut d’études politiques de Paris. Elle est ancienne élève de l’Ecole Nationale d’Administration, dans la même promotion qu'Emmanuel Macron (202-2004 « Léopold Sédar Senghor »).  

Parcours professionnel

Charline Avenel commence sa carrière au ministère de l’économie et des finances à la direction du Budget (2004-2007) comme adjointe au chef du bureau éducation et enseignement supérieur.

En 2008, elle est nommée conseillère budgétaire auprès de Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, puis directrice-adjointe de son cabinet.

Elle est ensuite directrice-adjointe de cabinet du ministre Laurent Wauqiez au même ministère.

De 2012 à 2013, elle est directrice-adjointe de l’Agence nationale de la recherche.

En 2013, elle est nommée secrétaire générale de la Fondation nationale des sciences politiques qui chapeaute l'Institut d'études politiques de Paris, par Frédéric Mion. Elle reste à ce poste pendant 5 ans. Elle se consacre à différents dossiers, dont l'acquisition de l’hôtel de l’Artillerie. Elle crée également « Sciences Mômes », une opération visant à ouvrir les portes de l'institution aux enfants des salariés.

Un décret du 24 octobre 2018 la nomme rectrice de l'académie de Versailles (Yvelines, Essonne, Hauts-de-Seine, Val-d'Oise), la plus grande académie de France avec 1 200 000 élèves et 100 000 personnels, succédant à Daniel Filâtre qui prend sa retraite.

Elle quitte ses fonctions en juillet 2023 pour rejoindre le groupe privé d'enseignement supérieur Ionis.

Controverses

[…]

Pantouflage  

Son départ de la fonction de rectrice en juillet 2023 suscite la controverse. Certains voient ce mouvement comme un symbole du changement de perception de la fonction de recteur, autrefois considérée comme une consécration universitaire. Le fait qu'elle quitte un poste de haute fonction publique pour rejoindre le secteur privé (familièrement appelé « pantouflage ») soulève des questions sur les conflits d'intérêts et l'utilisation des ressources et des connaissances accumulées dans le secteur public.

Suicide d'un adolescent

En décembre 2022, le harcèlement d'un adolescent est signalé dans un lycée professionnel de Poissy (Yvelines) et ses parents sont reçus en mars par la direction, de même que les deux jeunes accusés de harcèlement, dont les parents ont été contactés. Puis le père a déposé une main courante pour harcèlement en avril au commissariat de Poissy. En mai 2023, le rectorat de Versailles répond au courrier des parents à l'administration par un courrier qui minimise le harcèlement et menace d'accuser les parents de dénonciations calomnieuses envers la direction du lycée. L'adolescent se suicide le 6 septembre de la même année et la lettre est publiée le 16 septembre dans les médias, suscitant un tollé, face auquel « le gouvernement veut se montrer réactif ». Le ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse Gabriel Attal et la la Première Ministre Elisabeth Borne y réagissent en faisant part de leur « honte ».

Décorations

Commandeur de l’ordre des Palmes académiques ex officio en tant que rectrice d'académie

Le 12 mai 2021, elle est nommée au grade de chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres.

source : Wikipedia


14 septembre 2023

Ecriture inclusive chez des candidats au Sénat - pauvre France !

 


Dans une des nécrologies d'Hélène Carrère d'Encausse décédée le 5 août 2023, il a été rappelé qu'elle tenait expressément à son titre de "secrétaire perpétuel de l'Académie française" et non pas secrétaire perpétuelle.

Rappelons que l’Académie française, lors de sa séance du 26 octobre 2017, avait condamné à l’unanimité l’écriture inclusive.

Nous ne refaisons pas ici l'histoire ni le procès de ce fléau. Et nous ne nous livrerons pas aux plaisanteries du genre sapeurs.ses pompiers.ères qui illustrent pourtant bien l'absurdité du système.

Mais nous voulons pointer une curiosité innovante et inquiétante apparue dans le tract politique récemment diffusé par une petite liste dissidente qui brigue l'investiture à la chambre haute à l'occasion des élections sénatoriales du 24 septembre prochain. On y lit en toutes lettres "...les grands(es) élus(es) des Yvelines...".

Horresco referens !

Si, encore, il s'agissait de garnir les bas-fonds de l'Assemblée Nationale, mais le Sénat, Mesdames et Messieurs, prétend à une autre tenue.

Qui plus est, les auteurs s'attribuent la caution de personnalités politiques qui ne sont pas connues pour ce genre de laisser-aller. Souhaitons qu'elles n'ont pas été invitées à valider leur papier.

voir dans ce blog, sur le sujet de l'écriture inclusive, les articles du 16 mai 2023, du 23 mars 2022 et du 4 septembre 2018.