Association loi 1901 créée en 2002 ayant pour objet la qualité du cadre de vie. Périmètre : Versailles et Le Chesnay-Rocquencourt. Agit en réseau au sein de SAVE et d'Yvelines Environnement. Conseil d'administration : Alain Bertet, Tanguy Bouchaud, Michel Chatain, Inès de Pirey, Scholastique de Tarlé, Marie-Thérèse Desjardins, Michel Morgenthaler (président), Aude Tézenas du Montcel. Les articles sont rédigés par le président et n'engagent que lui.
Les serments de Strasbourg(Sacramenta Argentariæ), datant
du 14 février 842 signent l'alliance militaire entre Charles le Chauve
et Louis le Germanique contre leur frère aîné Lothaire Ier. Ils sont
tous trois les fils de Louis le Pieux, lui-même fils de Charlemagne.Ces serments précèdent d'un an le traité de
Verdun, lequel sera d'une importance géopolitique considérable.
Louis le Germanique prononce son serment en langue romane pour
être compris des soldats de Charles le Chauve qui récite le sien en langue
tudesque pour qu'il soit entendu des soldats de son frère.
Le texte en roman des Serments a une portée
philologique et symbolique essentielle, puisqu'il constitue, pour ainsi
dire, « l'acte de naissance de la langue française» dans le
cadre d'un accord politique d'envergure historique.
L'ordonnance d'août 1539 sur le fait de la justice,
dite l’ordonnance de Villers-Cotterêts, aussi
appelée l'ordonnance Guillemine, est un texte législatif édicté par le roi
de France François Ierentre le 10 et le 25 août 1539
à Villers-Cotterêts (dans le département actuel de l'Aisne), enregistré au
Parlement de Paris le 6 septembre 1539. Cette ordonnance est le plus
ancien texte législatif encore en vigueur en France, ses articles 110 et 111 (concernant la langue française)
n'ayant jamais été abrogés.
Elle est surtout connue pour être l'acte fondateur de la primauté du
français dans les documents relatifs à la vie publique du royaume de
France. Pour faciliter la bonne compréhension des actes de
l’administration et de la justice, mais aussi pour affermir le pouvoir
monarchique, elle impose qu'ils soient rédigés « en langages maternels
français et non autrement ». Le français devient ainsi la langue
officielle du droit et de l’administration en lieu et place du latin.
L’Académie française est fondée en 1635 par le
cardinal de Richelieu. « La principale fonction de l’Académie sera de
travailler avec tout le soin et toute la diligence possible à donner des règles
certaines à notre langue et à la rendre pure, éloquente et capable de traiter
les arts et les sciences » (article XXIV). À cet effet, « il sera composé un
dictionnaire, une grammaire, une rhétorique et une poétique » (article XXVI),
et seront édictées pour l’orthographe des règles qui s’imposeront à tous
(article XLIV).
L'abbé Grégoire (Henri-Baptiste Grégoire), le 16 prairial an II ( 4 juin 1794) présente à la Convention un "Rapport sur la nécessité et les moyens d'anéantir les patois et d'universaliser l'usage de la langue française".
La constitution française du 4
octobre 1958 dispose en son Titre premier Article 2 que :
·La langue de la République
est le français ;
·L'emblème national est le drapeau tricolore, bleu,
blanc, rouge ;
·L'hymne national est la "Marseillaise" ;
·La devise de la République est "Liberté, Egalité,
Fraternité".
Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour
le peuple.
La loi no 94-665
du 4 août 1994 relative à l'emploi de la langue française1, dite loi Toubon, est destinée à protéger le patrimoine
linguistique français. Elle vise trois objectifs principaux :
·l'enrichissement de la langue ;
·l'obligation d'utiliser
la langue française;
·la défense du français en
tant que langue de la République (article 2 de la Constitution de 1958).
Elle vise alors à assurer
la primauté de l'usage de termes francophones traditionnels face aux
anglicismes.
L’Académie française, lors de sa séance du 12 juin 2008, vote
à l’unanimité la suprématie du français sur toutes les langues régionales.
L’Académie française, lors de sa séance du 26 octobre 2017, condamne à l’unanimité l’écriture
inclusive.
L’Académie française, lors de sa séance du 28 février 2019, adopte à une large majorité le
principe
la féminisationdes
noms de métiers et de professions.
L’Académie française, dans un
communiqué du 21 novembre 2019 précise qu’elle n’a jamais été hostile à
l’introduction et à l’usage de termes étrangers. Mais se montre gravement
préoccupée par le développement du franglais et dénonce les violations
répétées de la loi Toubon. Elle alerte solennellement les pouvoirs publics et
les invite en premier lieu à respecter eux-mêmes la loi.
La nouvelle carte d’identitémunie d’une puce électronique et
d’un QR Code, mise en circulation le 2 août 2021 est rédigée en français et en
anglais. « Une absurdité » pour les Académiciens, qui dénoncent le 5
janvier 2022 une violation de la loi de 1994 faisant du français la langue des
documents administratifs ainsi que l’article 2 de la Constitution. Or, le
règlement européen du 20 juin 2019 stipule à l’article 3.3 que « le
document doit porter le titre “Carte d’identité” [...] dans la ou les langues
officielles de l’État membre de délivrance, ainsi que dans au moins une autre
langue officielle des institutions de l’Union ». En d’autres termes, il
est seulement fait obligation de traduire le titre, pas les autres
mentions.
Lors d'une émission télévisée sur TF1 le 14 mars, durant laquelle certains des candidats à la prochaine élection présidentielle se sont exprimés- sans débattre -, on a entendu, au sujet du triste destin de Fessenheim, des allégations erronées ou incomplètes, voire des âneries.
Nous renvoyons à l'article publié dans ce blog le 1er mars sous le titre "Politique énergétique - gouverner c'est prévoir - quelques repères" qui présente une chronologie du développement du nucléaire. Ci-dessous un extrait limité aux repères concernant Fessenheim. Les commentaires ne sont pas complets. La version intégrale dans l'article du 1er mars donne seule la perspective complète et le contexte.
1978 – MISE EN SERVICE DE FESSENHEIM(département du Haut-Rhin), comprenant deux réacteurs REP (Réacteur à Eau Pressurisée) sur le modèle de la centrale de Beaver Valley, Pensylvania, l’eau pressurisée sert à la fois de modérateur et de caloporteur, puissance 2 x 900 = 1 800 MW.
2015 – LOI DE TRANSITION ENERGETIQUE. La loi du 17 août 2015 instaure un plafond de la puissance installée, désormais plafonnée à 63,2 GW. Dès lors, la mise en service de nouveaux réacteurs est conditionnée à l'arrêt préalable de réacteurs plus anciens. La loi fixe également un objectif de réduction de la part du nucléaire dans la production d'électricité.
2017 – PROMESSE DE MACRON DE FERMER FESSENHEIM. Pendant sa campagne pour la présidentielle Macron confirme que la fermeture de Fessenheim sera liée à la mise en service de Flamanville.
2019 – DECLARATION DE MISE A L’ARRÊT DEFINITIVE DE FESSENHEIMdéposée le 27 septembre 2019.
La centrale appartient pour 67,5 % à EDF et pour 32,5 % à des groupes allemands et suisses (EnBW, Alpiq, Axpo et BKW). Avec l'accord de tous les actionnaires, EDF a engagé des travaux afin de porter la durée de vie de la centrale à cinquante ou soixante ans.
L’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) considère qu'il n'y a pas de risques justifiant l'arrêt de l'exploitation de la centrale et qu’elle a donné son accord à la poursuite de l'exploitation de la centrale pour dix ans supplémentaires, en 2011 pour la tranche 1 et en 2013 pour la tranche 2, sous réserve que soient réalisés les travaux tirés des enseignements de Fukushima.
L’autorité de sûreté nucléaire américaine (NRC) a accordé des renouvellements de licence jusqu’à 60 ans pour 81 réacteurs sur les 99 en service dans le pays, dont la centrale de Beaver Valley qui est la centrale de référence de Fessenheim.
2020 – FERMETURE EFFECTIVE DE FESSENHEIM, alors qu'elle était conditionnée à la mise en service de Flamanville 3, laquelle était, à l'époque, encore très lointaine (actuellement prévue en 2023).
2022 – DISCOURS DU PRESIDENT MACRON ABELFORT. Le 10 février 2022, sur le site de General Electric, il annonce la construction de 6 EPR avant 2050. Il annonce également la signature du contrat pour le rachat des turbines Arabelle, les plus puissantes du monde, liées aux technologies EPR, EPR2 et SMR. Rappelons qu’en 2015, Macron, alors ministre de l’Économie de Hollande, avait vendu la branche électrique d’Alstom (GE Steam Power), comprenant lesdites turbines Arabelle, à l'américain General Electric. D’aucuns s’interrogent sur la pertinence et surtout sur le bilan financier pour la France de cet aller-retour.
Dans le
cadre de son Cycle d’Education à l’Environnement, Yvelines Environnement
a lancé son jeu-concours destiné aux jeunes des Yvelines de 3 à 15 ainsi
qu’aux foyers d’hébergement du département.
Le
jeu-concours sera clôturé le 6 avril.
De
nombreux documents aident les élèves à compléter une grille de mots et à
réaliser une illustration du thème mis à l’honneur cette année, avec le soutien
fidèle du journal « Toutes les Nouvelles » qui propose chaque semaine des
indices, relayés sur le site d’Yvelines Environnement. Une œuvre de 50 x 65 cm doit
également être réalisée. Le bulletin de jeu peut être téléchargé sur le site https://www.yvelines-environnement.org/jeuconcours-nos-amis-les-insectes-pollinisateurs/
mais on peut aussi le trouver à la Ferme du Manet, à la Maison de laForêt
Hamadryade et l’Ecole de la Campagne, à la Réserve naturelle de SQY ainsi qu’à
la Base de Loisirs, à la Bergerie nationale de Rambouillet, au Domaine de
Madame Elisabeth à Versailles, au Parc et Château de Thoiry, etc...
Le compte rendu de la réunion n°5 du groupe de travail Déplacements Urbains et Infrastructures tenu parvisioconférence le 2 février 2022 est composé des documents téléchargeables par les liens suivants :
Selon le représentant d'Enedis à qui la question a été posée, il n'existe à terme aucun problème d'alimentation électrique pour alimenter les bornes de recharge. Nous en doutons.
Le parc de véhicules en France est aujourd'hui de 33 millions d'unités.
Supposons que tous ces véhicules deviennent électriques, que leur consommation soit de 15 kWh, que chacun roule pendant 2 heures et recharge pendant 10 heures par jour.
Nous invitons le lecteur à faire le calcul de la puissance totale nécessaire mobilisable dédiée à l'usage du véhicule électrique. Le résultat pourra être exprimé en nombre de réacteurs EPR de 1 650 MW.
Le résultat que nous avons trouvé est tellement monstrueux qu'il y a sûrement une faille dans le raisonnement.
Avec 19 centrales nucléaires et 56 réacteurs actifs en 2020, la France est au deuxième rang mondial derrière les Etats-Unis. La France dispose du parc nucléaire le plus important au monde par rapport à sa population.
Le fil chronologique présenté ci-dessous a été élaboré à partir d'informations piochées aux meilleures sources, lesquelles sont multiples : EDF, IRSN, ASN, CNE, CNP, CSFN, revues techniques et scientifiques, grandes entreprises, presse, etc.
Les buts recherchés sont : baliser les grandes étapes, les tournants et les retournements du développement du nucléaire civil en France au gré des évènements majeurs, mettre en lumière des choix politiques dogmatiques mal inspirés générant de fâcheuses conséquences et suivis de corrections tardives.
Cet article est associé à celui du 19 février 2022 dans ce blog, intitulé "L'avenir du nucléaire selon EDF".
1951 - mise
en service d'OBNINSK(à 100 km de Moscou), première centrale
nucléaire au monde à être raccordée au réseau électrique, puissance 5 MW, graphite
eau, prototype des réacteurs RBMK (Reaktor
Bolshoy Moshchnosti Kanalnyi).
1959 – mise
en service de MARCOULE (département
du Gard), première centrale de France, plusieurs réacteurs graphite gaz ;
G2 39 MW 1959, G3 40 MW 1960, Phénix 130 MW 1974.
1973 - PREMIER CHOC PETROLIER - Guerre du Kippour.
1978 – mise
en service de FESSENHEIM (département
du Haut-Rhin), deux réacteurs REP (Réacteur à Eau Pressurisée) sur le modèle de
la centrale de Beaver Valley, Pensylvania, l’eau pressurisée sert à la fois de
modérateur et de caloporteur, puissance 2 x 900 = 1 800 MW.
1979 - DEUXIEME CHOC PETROLIER - Chute du shah d'Iran
1986 – ACCIDENT DE TCHERNOBYL le 26 avril 1986. Cette centrale (à 100 km de Kyiv, Ukraine) est prévue comporter 6 réacteurs RBMK de 1 000 MW chacun, les 4 premiers et qui seront les seuls sont mis en service entre 1977 et 1983. L’accident touche le réacteur numéro 4. Il causera entre 60 et 3 000 décès. C’est la plus grande catastrophe nucléaire civile à ce jour. Le réacteur endommagé a été recouvert d’un sarcophage provisoire de béton par les Russes en 1986, bientôt dégradé. Une arche définitive d’un poids de 36 000 t, d’une durée de vie de 100 ans, a été construite par-dessus entre 2009 et 2016 par le groupement Novarka (Vinci – Bouygues).
1988 - CIVEAUX (département de la Vienne) début de la construction de deux réacteurs REP de 1 495 MW chacun, Civeaux 1 mis en service en 1997, Civeaux 2 en 1999. Dernière installation nucléaire construite en France, suivie d'une longue pause jusqu'à Flamanville 3 dont la construction débute en 2007. Cette pause provoquera une regrettable perte de compétences.
2007 –
FLAMANVILLE 3, début de construction de la tranche 3, qui est un EPR de 3e
génération, puissance 1 630 MW (Evolutionary Power
Reactor, type de réacteur de
la filière à eau pressurisée, conçu et développé, dans les années 1990, par la
société NPI (Nuclear Power International), détenue à parts égales par Framatome SA et Siemens KWU) s’ajoutant aux deux premières tranches en
service en 1986 et Flamanville 2 mise en service en 1987, toutes deux EPR d’ancienne
génération de puissance 1 330 MW chacun. Flamanville 3 connaît de nombreux
déboires techniques pendant sa construction entraînant des retards et des
surcoûts très importants. La mise en service est actuellement prévue en 2023. Les
difficultés sont imputées par EDF à la perte de compétences depuis Civeaux résultant d’une
pause de vingt ans dans la conception et la construction de centrales nucléaires en France.
2008 - TROISIEME CHOC PETROLIER - Surcroît de demande.
2011 – ACCIDENT DE FUKUSHIMA le 11 mars 2011. Cette centrale (à 250 km au nord de Tokyo) comporte 6 réacteurs REB (Réacteur à Eau Bouillante) pour une puissance totale de 4 700 MW, mis en service entre 1971 et 1979. C’est un tsunami qui a provoqué la submersion de la centrale et la mise hors service du refroidissement entraînant l’accident nucléaire. Toute la région a été dévastée par le tsunami provoquant de nombreux décès mais aucun décès par radiation, même à long terme, n’a été constaté. L’accident aura des répercussions mondiales par renforcement des mesures de sécurité sur les centrales existantes et en projet. Les antinucléaires veulent ignorer que l’origine du sinistre est une catastrophe naturelle, et cela aura une influence décisive sur l’opinion publique et les décisions politiques visant l’arrêt de la production d’électricité d’origine nucléaire.
2011 –
PROMESSE DE HOLLANDE DE FERMER FESSENHEIM. Le 19 novembre 2011, à quelques mois de l’élection
présidentielle, le Parti Socialiste et Europe Ecologie-Les-Vert se concertent
pour former, en cas de victoire de la gauche, une coalition à l’Assemblée
nationale. Ils concluent un accord prévoyant la « fermeture progressive de
vingt-quatre réacteurs » (sur un total de 58 à l’époque) d’ici à 2025, dont «
l’arrêt immédiat de Fessenheim ». Après son élection, François Hollande promet que la centrale de Fessenheim fermera à la fin de
l’année 2016, dès la mise en service de l’EPR de Flamanville.
2015 – LOI DE TRANSITION ENERGETIQUE.La
loi no 2015-992 du relative à la transition énergétique pour la croissance
verte, aussi dite de manière abrégée « loi de transition
énergétique » ou « loi sur la transition énergétique et pour la
croissance verte » est une loi proposée en 2014 par le gouvernement français via
la ministre de l'Environnement Ségolène Royal, et présentée comme une
loi « d'action et de mobilisation ». Cette loi fixe les grands objectifs
d’un nouveau modèle énergétique français, dans le cadre mondial et européen (la
loi « contribue à la mise en place d’une Union européenne de l'énergie »).
Elle vise aussi à encourager une « croissance verte » (100 000 emplois espérés sur 3 ans) en réduisant la facture énergétique de la France et
en favorisant des énergies dites « nouvelles », propres et sûres.
Elle comporte aussi des dispositions favorisant l'économie circulaire et une meilleure gestion des déchets.
La loi du 17 août 2015 instaure
un plafond de la puissance installée, désormais plafonnée à 63,2 GW. Dès lors,
la mise en service de nouveaux réacteurs est conditionnée à l'arrêt préalable
de réacteurs plus anciens. La loi fixe également un objectif de réduction de la
part du nucléaire dans la production d'électricité.
En outre, si l'énergie nucléaire est une
énergie décarbonée, elle n'est pas renouvelable car elle utilise l'uranium
comme combustible. La Programmation Pluriannuelle de l'Energie (PPE) 2019-2028 prévoit ainsi la
fermeture de 14 réacteurs nucléaires.
2017
– PROMESSE DE MACRON DE FERMER FESSENHEIM. Pendant sa campagne pour la présidentielle Macron confirme
que la fermeture de Fessenheim sera liée à la mise en service de Flamanville.
2019 – DECLARATION DE MISE
A L’ARRÊT DEFINITIVE DE FESSENHEIMdéposée
le 27 septembre 2019.
Rappelons
que la centrale appartient pour 67,5 % à EDF et pour 32,5 % à des
groupes allemands et suisses (EnBW, Alpiq, Axpo et BKW). Avec l'accord de tous
les actionnaires, EDF a engagé des travaux afin de porter la durée de vie
de la centrale à cinquante ou soixante ans.
Rappelons
que l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) considère qu'il n'y a pas de risques
justifiant l'arrêt de l'exploitation de la centrale et qu’elle a donné son
accord à la poursuite de l'exploitation de la centrale pour dix ans
supplémentaires, en 2011 pour la tranche 1et en 2013 pour la tranche 2, sous
réserve que soient réalisés les travaux tirés des enseignements de Fukushima.
Rappelons
que l’autorité de sûreté nucléaire américaine (NRC) a accordé des
renouvellements de licence jusqu’à 60 ans pour 81 réacteurs sur les
99 en service dans le pays, dont la centrale de Beaver Valley qui est la
centrale de référence de Fessenheim.
2019 – ABANDON DU PROJET ASTRID. Il a été décidé en août
2019 de reporter « à la fin du siècle » le projet ASTRID (Advanced
Sodium Technological Reactor for Industrial Demonstration), dont l’objectif
était de déployer sur le territoire national des réacteurs de quatrième
génération, dont aucun pays n’est actuellement doté. Annoncé par le
Commissariat à l’énergie atomique au début des années 2010, ASTRID avait pour
objectif d’initier un nouveau prototype de réacteur nucléaire à neutrons rapides utilisant le
sodium comme liquide de refroidissement. Le lieu de déploiement avait
d’ailleurs déjà été trouvé, en la centrale nucléaire de Marcoule, dans le Gard.
Un projet d’autant plus ambitieux qu’il aurait permis à la France de se doter
d’un des tous premiers réacteurs de quatrième génération. Ces
derniers ont pour objectif d’imaginer les centrales de demain, plus économes,
plus sûres et produisant moins de déchets.
2020 – FERMETURE EFFECTIVE DE FESSENHEIM. Le
réacteur 1 est fermé le 22 février 2020 alors que la mise en service de Flamanville
3 est encore très lointaine (prévision actuelle 2023). Le réacteur 2 est fermé
le 30 juin 2020.
2021 – PLAN FRANCE 2030. Dans le plan "France
2030", présenté le 12 octobre, le président Macron a annoncé la
construction de "SMR", des réacteurs modulaires nouvelle génération,
devant, selon lui, faire émerger en France d’ici à 2030 des réacteurs
nucléaires de petite taille, innovants et avec une meilleure gestion des
déchets. Il a annoncé qu'une partie des 30 milliards d'euros
d'investissement prévus par le plan France 2030, allait être allouée à la
sûreté du nucléaire et à la réduction des déchets.
2022
– DISCOURS DU PRESIDENT MACRON ABELFORT.
Le 10 février 2022, sur le site de General Electric, il annonce la construction
de 6 EPR avant 2050. Il annonce également la signature du contrat pour le
rachat des turbines Arabelle, les plus puissantes du monde, liées aux
technologies EPR, EPR2 et SMR. Rappelons qu’en 2015, Macron, alors ministre de l’Économie
de Hollande, avait vendu la branche électrique d’Alstom (GE Steam Power),
comprenant lesdites turbines Arabelle, à l'américain General Electric. D’aucuns
s’interrogent sur la pertinence et surtout sur le bilan financier pour la France
de cet aller-retour.
2022 - GUERRE EN UKRAINE. L'invasion le 24 février 2022 de l'Ukraine par la Russie provoque des perturbations majeures sur le plan énergétique. Certains pays découvrent qu'ils sont lourdement dépendants du gaz fourni par la Russie et qu'ils n'ont peut-être pas été bien inspirés en fermant leurs centrales nucléaires. D'autres comprennent enfin que le nucléaire est totalement décarboné et que l'éolien et le solaire nécessitent des centrales à gaz ou a charbon pour pallier leur intermittence. Les prix s'envolent. On prend brutalement conscience des conséquences de la dépendance énergétique. La production maintenue de Fessenheim aurait permis de couvrir un tiers des achats d’électricité au prix fort actuellement nécessaires .
Voir également dans ce blog, sur le même thème mais sous des titres différents, les articles du 19 février 2022, 14 octobre 2021, 26 mai 2021, 24 août 2020, 20 juin 2020 et 23 février 2020.