6 mai 2020

Fraude aux prestations sociales : 30 milliards d'euros par an - article de Charles Prats


Charles Prats est né en 1970. Ex-magistrat de la délégation nationale à la lutte contre la fraude (DNLF) au ministère du budget, ancien juge d'instruction, ancien inspecteur des douanes à la direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED), vice-président chargé des libertés et de la détention au tribunal judiciaire de Paris, délégué au développement de l'Association Professionnelle des Magistrats, il est particulièrement attentif, comme professionnel et comme citoyen, à la lutte contre la fraude.

Sa manière directe d'homme rompu aux réalités du terrain, ses sources documentées, ses démonstrations solides et compréhensibles font de lui un révélateur redoutable d’évidences comptables occultées, tout comme Agnès Verdier-Molinié dont l’un des livres, « En marche vers l’immobilisme », avait fait l’objet d’une note de lecture dans l’article du 11 avril 2019 dans ce blog.

L'article de Prats paru dans le Figaro Magazine du 2 mai 2020, téléchargeable par le lien ci-dessous, est fort bref.


Il expose la fraude exorbitante sur les prestations sociales en France. Partant tout simplement du nombre théorique des bénéficiaires des prestations sociales qu’il compare au nombre de ceux qui les touchent réellement, il constate qu’il y a 2,5 millions de fantômes usurpateurs d’identité "qui passent chaque mois au guichet pour toucher des sous" et calcule par une règle de trois que cette fraude se monte à 30 milliards d’euros par an.


On appréciera sa réflexion décapante ainsi formulée : « Evoquer la lutte contre la fraude fiscale, qui coûte très cher à nos finances publiques, participe de la « chasse aux riches » ! A l’inverse, la lutte contre la fraude aux prestations sociales tétanise décideurs politiques et haute administration qui ne veulent pas être accusés de « faire la chasse aux pauvres et aux étrangers » ».



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