1 décembre 2023

Meurtre au couteau de Thomas, à Crépol dans la Drôme, le 19 novembre - terminologie scélérate, couardise, poids et mesures pipés, déni

 

Marche blanche le 22 novembre à Romans-sur-Isère © OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP

Rixe : une rixe est une bagarre violente entre deux partis de plusieurs personnes, présentant une certaine symétrie dans l'intention d'en découdre, dans les griefs, dans les forces en présence. 

Le mot rixe a été imposé d'entrée par les autorités alors qu'il s'agit d'une attaque, de l'agression par surprise de participants à un bal de village qui n'avaient rien demandé, par un groupe violent. Le mot rixe et ses connotations visait, de manière grossière, à égaliser les responsabilités pour ne "stigmatiser" personne.

Des témoins ont entendu le cri de guerre raciste d'un des attaquants "on va planter des blancs". Les agresseurs sont issus d'un quartier. Ils n'ont peur de rien et surtout pas de la mort, autant la mort des autres que la leur. Leurs armes sont traditionnellement des couteaux. Ce sont toujours deux quartiers qui s'affrontent, sauf à Crépol, et c'est la singularité de cette affaire. Un garçon de 16 ans, sans histoires, est mort. D'autres personnes de la fête ont été blessées.

Toujours pour ne "stigmatiser" personne sans doute, le procureur de Valence n'a pas révélé les noms des mis en cause pendant plus d'une semaine, avec cette pauvre ruse qui consistait, en attendant, à insister sur le fait qu'ils étaient français et que leurs leurs mères étaient françaises (rien concernant les pères). Finalement on a appris le prénom (et plus tard les noms) du chef de bande et ceux de six de ses comparses. Ilyes, Chaïd, Yasir, Mathys, Fayçal, Kouider et Yanis sont effectivement des prénoms qui peuvent être considérés comme "stigmatisants", et de même pour les patronymes, surtout dans ce contexte. Mais ne se moque-t-on pas des citoyens en leur faisant ainsi prendre des vessies pour des lanternes ? 

Lorsqu'un policier est impliqué dans une affaire telle que celle du refus d'obtempérer du jeune Nahel survenu à Nanterre le 27 juin, qui s'est soldé par la mort - assurément regrettable - du délinquant, ce policier est promptement déclaré coupable (y compris, dans l'affaire Nahel, par les plus hautes instances de l'état et avant que la justice ne se soit prononcée) et son nom puis son adresse sont révélés au public.

Pour ce même Nahel, délinquant aux quinze antécédents judiciaires malgré son jeune âge, une minute de silence a été observée à l'Assemblée Nationale dès le lendemain. Pour Thomas, il a fallu attendre 10 jours. Etrange différence de traitement.

Quelques "groupuscules d'ultra-droite" ont défilé en faible effectif à Romans-sur-Isère, dans le quartier des voyous criminels, en signe de désapprobation. Qu'est-ce que "l'ultra-droite" ? Sans doute des gens encore pires que ceux de "l'extrème-droite", selon l'échelle de valeurs et la terminologie fabriquées par les gens du camp du bien. Ces "groupuscules" ont été promptement dissous et neufs de leurs membres condamnés à un an de prison ferme. On observe rarement des sanctions aussi sévères et expéditives à l'encontre d'autres organisations, comme les Soulèvements de la terre, qui bravent impunément les interdictions de manifester et sont autrement violentes.

Deux poids, deux mesures.

Dernière nouvelle : Marie-Hélène Thoraval, courageuse maire de Romans-sur-Isère, a porté plainte pour avoir été menacée de décapitation sur les réseaux sociaux. L'élue avait soutenu les familles dans leur volonté de faire reconnaître le caractère raciste anti-blanc du meurtre de l'adolescent. 

voir dans ce blog, l'article du 8 août 2023 "Une minute de silence, s'il vous plaît !"



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