2 novembre 2019

Notes de lecture : "Douce France, où est (passé) ton bon sens" par Sonia Mabrouk

Journaliste très en vue intervenant sur Public Sénat, CNews et Europe 1, cette Franco-Tunisienne de bientôt 42 ans a écrit un autre livre dont le titre est "Je suis musulmane mais j'adhère pleinement aux valeurs occidentales". Voila qui est dit et satisfera ceux qui se poseraient la question. 

En tous cas, son métier, ses racines et sa religion lui confèrent une autorité et une distanciation certaines pour aborder les sujets "sociétaux" et "identitaires" du moment.  

Ses thèmes sont : la République, les valeurs, l'islamisme, les générations, les femmes. Son regard critique sur la société française est proche de celui des Persans de Montesquieu. 

Elle donne aux accusations de racisme et d'islamophobie moins de prise que d'autres qui abordent les mêmes thèmes mais sans la légitimité d'une femme de culture musulmane.

"Une chose est sûre - dit-elle - nous assistons à un choc frontal entre islam et chrétienté, ou plutôt entre islam et Occident" . Elle rappelle que "l'idéologie islamique est prosélyte et nataliste", que la confrérie des Frères musulmans a un projet politique visant à imposer un islam radical dans toute l'Europe, où elle est présente et active depuis les années soixante.

Les responsables politiques, les journalistes, les vedettes du show-biz et autres intellectuels autoproclamés qui se taisent, voire encouragent, sont pointés du doigt pour leur "soumission" au sens de Houellebec.

Son essai est émaillé de citations telles que "Les civilisations ne sont pas assassinées, elles se suicident" (Toynbee). Ou encore "La France est sortie de la grande histoire" (Nora). Elle évoque Chirac en le qualifiant de "dernier président à avoir été solidement doté de sens commun" mais regrette qu'il ait refusé que soit inscrite une référence à la chrétienté dans la constitution européenne. Elle ne "croi[t] pas au multiculuralisme, du moins en France".

"L'antiracisme actuel, souligne-t-elle, est une des plus grandes perversions qu'il y ait dans notre débat public, politique et sociétal. C'est très difficile d'opposer des arguments à ces militants parce qu'ils vous répondront toujours que ce sont eux qui incarnent l'antiracisme. Aujourd'hui, poursuit-elle, l'antiracisme est entièrement dévoyé. Ils sont eux-mêmes devenus les vecteurs d'un autre racisme. Quand on dit "les Blancs", on véhicule les germes d'un racisme installé.

Sur le sujet de l'identité, elle dit que c'est "un trou noir de notre débat. Plus personne n'ose d'ailleurs s'y aventurer, que ce soit au gouvernement, dans l'opposition et même à l'extrême droite. Moi - ajoute-t-elle, - j'ai la conviction que c'est un sujet essentiel."

Sa c
onclusion : "Réveillons-nous. Il y a urgence de partir à la reconquête du bons sens oublié." 

Il est urgent d'ouvrir les yeux.



voir aussi l'article du 03/10/2017 dans ce blog 
"Sûreté - Malika, Jeannette, Leila, Sonia, Lydia, Chahdortt, Nadia, des amazones qui ne mâchent pas leurs mots"

Aucun commentaire: